Revue de presse
2 décembre 2020


 
 
 
 
 

 
Rapport préliminaire commission Laurent : le gouvernement appelé à agir
RCI - 2020/12/01
 

La présidente de la commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), Régine Laurent, a rendu public le rapport préliminaire de ses travaux.

Ce rapport est la résultante de plusieurs mois de travail sur la santé, la sécurité et le bien-être de l'enfant, à l'issue de plusieurs événements tristes survenus au cours des dernières années et mois au Québec, où des cas d'enfants maltraités et des décès ont été observés.

Dans son rapport, Mme Laurent soulève plusieurs enjeux propres au secteur de la protection de l'enfant et de la jeunesse au Québec. Il en est ainsi de la pénurie du personnel, de la situation de détresse que vivent bon nombre d'intervenantes et intervenants sur le terrain.

Régine Laurent pose également un problème de coordination qui se pose à l'échelle de la province en ce qui a trait à la gestion de ces enjeux. C'est ainsi qu'elle suggère qu'un poste de directeur national à la protection de la jeunesse soit créé.

C'est une proposition qui est reçue avec enthousiasme par les acteurs du domaine de l'enfance dans cette province.

L'Alliance du personnel professionnel et technique de la Santé et Service sociaux (APTS) y voit une cohérence avec ses propres propositions en vue de contribuer à apporter des solutions aux problèmes qui se posent.

C'est ainsi qu'elle appelle les pouvoirs publics provinciaux à agir au plus vite pour mettre en place cette recommandation spécifique et se pencher sur les obstacles au travail des intervenantes et intervenants sur le terrain.

C'est grâce à leur implication que les enfants et leurs familles reçoivent l'aide dont ils ont besoin, d'où l'importance d'améliorer les conditions de leur pratique.

«?On ne peut pas agir à la pièce. Si nous voulons réellement améliorer les services de protection de la jeunesse, il faut travailler sur plusieurs fronts en même temps. Les négociations pour le renouvellement de notre convention collective sont sont l'occasion idéale pour donner un coup de barre afin de réagir aux constats de cette commission et de réduire la détresse et la surcharge des intervenant.e.s?», a affirmé Andrée Poirier, la présidente de l'APTS, dans un communiqué.

La Fédération des familles d'accueil et ressources intermédiaires du Québec (FFARIQ) a également salué les grandes orientations publiées en prélude du rapport, soutenant que le message de Mme Laurent présente plusieurs motifs d'espoir.

«?[...] Je suis sûre que le rapport final attendu pour le mois d'avril sera la pièce maitresse d'une réforme qui donnera une voix aux enfants?», a relevé Geneviève Rioux, présidente de la FFARIQ.

En face à la situation de violence et de détresse susceptible d'intervenir dans le parcours d'un jeune, il est important que les interventions soient mieux ciblées et efficaces, d'où l'idée pour la Commission Laurent de mettre l'intérêt de l'enfant au centre de ses travaux. Crédit : Istock Importance des services éducatifs et sociaux solides

Soulignant les enjeux de leadeurship et d'imputabilité, Mme Rioux a salué la perspective qu'un directeur national de la protection de la jeunesse soit nommé. Impartialité, leadeurship, naturel et positivité doivent caractériser celui ou celle à qui incombera cette mission, a recommandé la présidente de la FFARIQ.

L'Association des centres de la petite enfance (AQCPE) s'est dite satisfaite de voir que l'enfant occupe une place centrale dans les préoccupations soulevées par le rapport préliminaire. C'est ce qui motive sa disponibilité pour accompagner la mise en place des changements qui seront nécessaires.

«?Cela est d'autant plus pertinent lorsqu'on prend acte des derniers mois avec cette pandémie. Ils ont ressorti l'importance d'avoir des services sociaux et éducatifs solides, flexibles et ancrés dans la communauté.?» - Geneviève Belisle, DG AQCPE.

L'AQCPE avait émis le souhait de voir le Québec harmoniser ses pratiques, par la mise en place d'une stratégie nationale de la petite enfance. Cette proposition découle des observations pertinentes en raison des liens étroits qui existent entre les Centres de la petite enfance au pays, les enfants et leurs familles.

La Centrale des syndicats démocratiques a également marqué son approbation pour l'ensemble des propositions émanant du rapport. Par contre, elle s'est voulue critique quant à la place de la protection de la jeunesse dans l'organigramme actuel du ministère de la Santé et Services sociaux. C'est ainsi qu'elle a favorablement accueilli l'initiative de mettre en place une direction nationale de la protection de la jeunesse.

«?[...] Il faut descendre longtemps les paliers de l'organigramme pour enfin trouver celui qui en est responsable. La nomination d'un directeur national va dans le même sens que ce que nous avions suggéré. L'importance est surtout qu'une imputabilité soit mise en place et que dorénavant, il y ait dans ce ministère des gens qui font de la protection de l'enfant leur plus grande priorité.?» - Luc Vachon président CDS.

Le rapport préliminaire met enfin de compte de l'avant l'idée de poursuivre l'accompagnement des enfants qui sont placés dans des familles d'accueil durant la transition vers la vie adulte jusqu'à 18 ans, et de donner accès aux familles d'accueil à toutes informations utiles pour veiller sur les enfants dont elles ont la charge.

Avec des informations du CSD, de la FFARIQ, de la CSDEP, de l'AQCPE, de l'APTS Lire aussi:

Onde de choc au Québec, après le décès d'une fillette de sept ans. un examen de conscience collectif s'impose.- APTS

Familles d'accueil : des besoins criants pour les 0-5 ans sur l'île de Montréal

 
 
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Deuxième vague: Québec pourrait interdire les rassemblements à Noël
Le Journal de Québec (aussi paru dans Le Journal de Montréal, 24 heures Montréal) P. 5 - 2020/12/01
 

Inquiets de la hausse des hospitalisations, François Legault et le Dr Horacio Arruda se donnent dix jours pour décider s'ils annulent les rassemblements de Noël. Ils devront trancher si les hôpitaux du Québec peuvent absorber une multiplication des cas de COVID-19 liée aux festivités.

LE PREMIER MINISTRE FRANÇOIS LEGAULT PRENDRA LA DÉCISION LE 11 DÉCEMBRE

À l'approche de Noël, le gouvernement se retrouve devant des choix déchirants. «On ne va pas dans la bonne direction, a déclaré le premier ministre en conférence de presse hier. Le nombre d'hospitalisations, s'il continue à augmenter comme on le voit actuellement, malheureusement, ça ne sera pas possible d'avoir les deux rassemblements à Noël.»

M. Legault annoncera sa décision le 11 décembre : soit les Québécois pourront se réunir à dix lors de deux événements entre le 24 et le 27 décembre, comme prévu, soit les rassemblements seront carrément interdits. Pour le moment, aucun scénario de réunions plus modestes n'est envisagé.

C'est que le réseau hospitalier est sous pression. Hier, 719 personnes étaient hospitalisées pour la COVID-19, dont 98 aux soins intensifs, et le Québec comptait 1177 nouveaux cas.

Le personnel du réseau de la santé, lui, est à bout de souffle. «On est rendus à 6542 employés qui sont soit en congé de maladie ou en retrait préventif, puis ça augmente chaque jour. Puis, dans un certain nombre d'hôpitaux au Québec, on approche de la limite du nombre de patients COVID qu'on peut traiter », a ajouté le premier ministre, en brossant un sombre tableau.

SAUVER DES VIES

Ses propos ont trouvé écho chez les spécialistes. Déjà que les urgences du Québec débordent fréquemment, début janvier, la COVID-19 risque de s'inviter autour de la dinde cette année.

«On sait que la période des Fêtes amène son lot de virus respiratoires et de pneumonies, ajoutons à cela la COVID-19 : on craint beaucoup pour le système pour le temps des Fêtes, et surtout après », dit la présidente de l'Association des médecins d'urgence du Québec, la Dre Judy Morris, tout en se réjouissant de la prudence du gouvernement Legault devant la hausse des hospitalisations.

C'est que les conséquences d'un débordement dans les hôpitaux auraient des répercussions importantes, tant pour les patients COVID que pour les autres.

Par exemple, Québec craint de devoir annuler des chirurgies pour envoyer du personnel en renfort dans les résidences privées pour aînés (RPA), où la situation demeure préoccupante.

«S'il faut faire ce choix-là, on va être obligés de délester parce qu'il faut aller sauver des vies dans des RPA », a illustré le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui craint «ce foutu mois de décembre ».

Et le réseau de la santé est déjà en rattrapage après avoir reporté des chirurgies au printemps dernier. Présentement, les salles d'opération fonctionnent seulement à 80 % en raison de la crise sanitaire.

«Pour être capables de rattraper les 130 000 [chirurgies en retard] qu'on avait au pire de la vague, il faudrait rouler à 115 %, à 120 % [...] », dit M. Dubé.

La Dre Judy Morris, elle, fait remarquer que les hôpitaux ont repris leurs activités habituelles, ce qui laisse moins de places réservées aux patients COVID qu'au printemps dernier.

CENTRES D'ACHAT

Par ailleurs, préoccupé par le fort achalandage dans les commerces, le gouvernement Legault annoncera aujourd'hui que des inspecteurs de la CNESST et des policiers intensifieront leur présence dans les magasins et centres d'achat afin d'éviter une contamination durant le magasinage des Fêtes.

 
 
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Une décision concernant les Fêtes sera prise le 11 décembre
Le Devoir (site web) - 2020/12/01
 

Le premier ministre se donne 10 jours pour décider s'il maintiendra ou retirera la permission de participer à un ou deux rassemblements durant la période des Fêtes.

Il a montré du doigt le nombre croissant de personnes atteintes de la COVID-19 hospitalisées au fil des derniers jours. « Je veux être transparent puis je veux dire la vérité aux Québécois, actuellement, on ne va pas dans la bonne direction. Le nombre d'hospitalisations, s'il continue à augmenter comme on le voit actuellement, malheureusement, ça ne sera pas possible d'avoir les deux rassemblements à Noël », a-t-il averti en conférence de presse mardi après-midi.

Le réseau de la santé « approche de la limite du nombre de patients » hospitalisés en raison de la COVID-19 sans mettre à mal d'autres activités médicales. Pas moins de 6542 employés sont en congé de maladie ou en retrait préventif, a fait remarquer M. Legault au passage.

« Le réseau est déjà à sa limite », a ajouté le ministre de la Santé, Christian Dubé, tout en précisant que « le délestage a été minime [jusqu'à maintenant puisque] 80 % des activités ont été maintenues ».

À l'approche de la période des Fêtes, M. Dubé craint de devoir suspendre des activités médicales dans des centres hospitaliers pour rediriger des professionnels de la santé vers les résidences pour aînées où la COVID-19 fait des siennes.

Par ailleurs, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, édictera de « nouvelles règles » afin de freiner le plus possible la progression de la COVID-19 dans les magasins dont l'affluence est inhabituelle, a annoncé M. Legault.

Le chef du gouvernement a demandé mardi aux Québécois de jouer de « prudence » durant leurs magasinages à l'approche de Noël.

D'autres détails suivront.

Notre tableau de bord interactif sur l'évolution de la pandémie

 
 
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COVID-19 : les RPA de Québec auront besoin de renfort, prévient le ministre Dubé
ICI Radio-Canada (site web) - 2020/12/01
 

Mardi, le ministreChristianDubéa utilisé les nombreuses éclosions dans les résidences privées pour ainés (RPA) de la région de Québec pour illustrer les enjeux soulevés par la COVID-19 dans leréseaudelasanté. Si la situation continue d'être difficile, il faudra faire plus de délestage, prévient-il.

LeministredelaSantéet des Services sociaux précise que les résidences privées pour aînés (RPA) manquent énormément d'infirmières lorsqu'une éclosion éclate. Les propriétaires demandent à l'établissement aux CISSS et CIUSSS d'envoyer du personnel infirmier dans une situation où la responsabilité relève des propriétaires et non du ministère, poursuit-il.

Dans la Capitale-Nationale, 16 RPA sont en situation d'éclosion, sur les 30 milieux de vie pour aînés en éclosion. Mathieu Boivin, un porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale, mentionne qu'actuellement ce sont 99 infirmières ou infirmières auxiliaires du CIUSSS de la Capitale-Nationale et d'établissements partenaires qui sont envoyées en renfort dans les RPA sous éclosion dans la région ou dans les centres désignés de convalescence.

Un contenu vidéo est disponible pour cet articleLeministredelaSanté,ChristianDubé, a évoqué la situation dans les RPA de Québec pour demander la diminution des contacts.

Photo :Radio-Canada

On se retrouve devant un choix pas facile, mais la réponse, elle, l'est. Est-ce qu'on doit faire du délestage pour permettre au personnel infirmier de partir des hôpitaux pour aller dans les RPA? L'autre choix, c'est de laisser une RPA en difficulté parce qu'on dit qu'on n'a pas le personnel pour le faire...

ChristianDubé,ministredelaSantéet des Services sociaux On ne peut pas choisir de traiter ou non. Il faut donc arrêter les contacts dans les RPA pour ne pas transférer trop de personnel, conclut leministredelaSanté.

À Québec, le CIUSSS de la Capitale-Nationale gère deux hôpitaux, soit Chauveau et le Jeffery Hale ainsi que l'Institut universitaire en santé mentale de Québec.

Pour le moment, le CHU de Québec-Université Laval, qui gère notamment l'Enfant-Jésus et leCHUL, indique que quatre employés prêtent main-forte à la Maison généralice des Soeurs de la Charité, et un employé au centre de convalescence du Concorde.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale souligne être en discussion avec le ministère de la Santé et ses partenaires des centres hospitaliers pour répondre rapidement aux besoins dans les RPA. Ce que le CHU de Québec confirme également.

43 nouveaux cas au Manoir SullyDans Vanier, la RPA Manoir Sully fait face à une importante éclosion de cas de COVID-19. Mardi, 43 nouveaux cas ont été confirmés parmi les 342 résidents. Lundi, seulement 3 cas chez les résidents avaient été signalés, mais un dépistage massif a eu lieu dimanche.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a été appelé en renfort. Cet établissement accueille des personnes âgées autonomes et semi-autonomes. Le Manoir Sully inclut également une unité de soins pour personnes en perte d'autonomie cognitive.

Mardi après-midi, les responsables de la RPA ont préféré décliner notre demande d'entrevue.

Le Manoir Sully est l'un des 30 milieux pour aînés en situation d'éclosion dans la Capitale-Nationale. Il y a 8 éclosions dans les établissements pour aînés de Chaudière-Appalaches.

Trois résidences pour aînés sous surveillance Trois milieux de vie pour aînés de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches comptent plus de 25 % des résidents infectés, selon le plus récent bilan de la santé publique.

Au CHSLD Paul-Gilbert à Lévis, 30 résidents sont infectés pour un total de 71 lits. On y confirme également 8 cas actifs au sein des employés.

À Québec, le Centre d'hébergement Saint Brigid's Home vit aussi une situation préoccupante, alors que 47 résidents sont atteints de la COVID-19 pour une capacité d'accueil de 134 personnes. Chez les employés, 20 ont été contaminés.

À Beauport, la petite résidence privée Beau Lieu déclare pour sa part 11 cas de COVID-19 sur 32 résidents. Selon le CIUSSS de la Capitale-Nationale, moins de 5 employés sont également atteints.

Le centre d'hébergement Saint Brigid's Home dans Sillery

Photo :Radio-Canada

10 nouveaux décèsDans la Capitale-Nationale, le bilan de mardi mentionne 10 nouveaux décès , ce qui porte à 446 le nombre de décès sur le territoire depuis le début de la pandémie. Par contre, ces décès ne sont pas tous survenus au cours des dernières 24 heures.

Ce sont 119 nouveaux cas qui s'ajoutent à la liste depuis lundi, dans la Capitale-Nationale, pour un total de 11 897 cas depuis le mois de mars.

En Chaudière-Appalaches, après avoir ajouté 23 cas au bilan de lundi, 59 nouveaux cas sont confirmés mardi. Depuis le début de la crise, 5399 personnes ont été infectées sur le territoire. On compte un total de 134 décès.

Pour l'ensemble du Québec, on parle maintenant de 143 548 personnes infectées au total, depuis le début de la pandémie. Le bilan fait état de 28 nouveaux décès, mais seulement 3 sont survenus au cours des dernières 24 heures.

 
 
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Fini le dépistage systématique de la COVID-19 pour les stagiaires de la santé
Le Devoir (site web) - 2020/12/01
 

Les centaines d'étudiants de niveau collégial ou universitaire qui entreprennent un stage dans le réseau de la santé n'ont plus à passer un test systématique de dépistage de la COVID-19. Québec a plutôt mis en place une série de mesures de prévention jugées plus efficaces que le dépistage systématique des stagiaires annoncé l'été dernier.

L'encadrement des stagiaires est jugé crucial dans le réseau de la santé, parce que les étudiants peuvent être appelés à côtoyer des patients vulnérables à la COVID-19, ou travailler dans des milieux où surviennent des éclosions. Comme tous les autres employés du réseau de la santé, les stagiaires sont aussi sujets à changer de milieu de travail (par exemple, entre un hôpital et une résidence pour personnes âgées), une pratique qui avait contribué à la première vague dans les CHSLD, lors du printemps.

Des employés du milieu de la santé ont confié au Devoir qu'ils s'inquiètent de l'encadrement des stagiaires, qui appartiennent à un groupe d'âge plus affecté par le coronavirus dans cette deuxième vague d'infection. La mobilité des étudiants au sein du réseau et l'absence de dépistage systématique à la COVID-19 soulèvent des interrogations.

Frédérique Laurier, directrice adjointe à l'enseignement et à la diffusion des connaissances au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, se fait rassurante. Les 2000 stagiaires du réseau montréalais de la santé n'ont plus de dépistage systématique depuis le 1er octobre, mais Québec a mis en place des « protocoles extrêmement rigoureux » de prévention de la COVID-19 pour ces étudiants, affirme-t-elle.

« Ce sont exactement les mêmes règles [de prévention] pour les stagiaires et pour les employés, mais les stagiaires ont un encadrement supplémentaire », explique la gestionnaire. Les stagiaires ont notamment accès aux mêmes équipements de protection que les employés du réseau et sont formés pour bien les utiliser.

Un groupe à risque

Québec avait instauré le dépistage systématique des stagiaires du réseau de la santé à partir de l'été, parce que les étudiants faisaient partie d'un groupe d'âge particulièrement affecté par la COVID-19 durant les beaux jours, souligne Frédérique Laurier.

Depuis le 1er octobre, les stagiaires doivent répondre à un questionnaire sur leurs activités hors de leur stage de formation. Les stagiaires qui ont un emploi les plaçant à risque de contracter la COVID-19 sont invités à se conformer à des règles de prévention. Par exemple, un étudiant qui livrait du matériel médical hors de ses heures de stage a été invité à ne pas entrer dans les hôpitaux dans le cadre de ce travail hors stage, explique Mme Laurier.

En données | Pour tout savoir sur la COVID-19 Notre tableau de bord sur l'évolution de la pandémie, revu et amélioré La carte des régions à risque au Québec, mise à jour en temps réel Le petit lexique des couleurs de la pandémie La liste des écoles touchées par la COVID-19 Comment le coronavirus a-t-il progressé dans différentes nations? Nos journalistes scientifiques en action

Aussi, seuls les externes ou les résidents en médecine sont autorisés, sauf exception, à faire leur stage dans plus d'un établissement ou à fréquenter un établissement dans une autre région, selon la représentante du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Les stagiaires sont aussi encouragés à se faire dépister le plus souvent possible, même sans avoir des symptômes d'infection, comme tous les employés du réseau de la santé, fait valoir Frédérique Laurier.

Des infirmières réquisitionnées

Jade Marcil, présidente de l'Union étudiante du Québec (UEQ), s'inquiète pour l'encadrement des étudiantes en soins infirmiers qui ont été réquisitionnées par Québec pour aider aux efforts de lutte contre la COVID-19. Elle souligne que le stage de certaines de ces étudiantes a été transformé en travail rémunéré et non supervisé en raison du manque de personnel pour faire face à la crise.

« Ces personnes étudiantes payent des droits de scolarité pour avoir un encadrement universitaire. On veut s'assurer que le ministère de la Santé prend soin de ces personnes-là, qui sont dans un contexte d'apprentissage », dit-elle.

« Certaines de ces personnes vont devoir revenir sur les bancs d'école en janvier. Il faut qu'elles puissent revenir en bonne santé », ajoute Jade Marcil.

La complexité des stages en temps de COVID-19 rappelle l'importance des conventions qui encadrent la formation pratique des étudiants, rappelle Noémie Veilleux, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

De telles conventions de stage peuvent par exemple décrire le besoin de tests de dépistage ou encore le type d'équipement de protection ou de formation en santé-sécurité offerts aux stagiaires. Ce type de contrat peut aussi encadrer ce qu'il advient en cas d'absence des stagiaires pour cause de maladie, par exemple.

« On constate deux défis particuliers cette année : la difficulté à trouver un milieu de stage et le fait que les professionnels n'ont pas nécessairement le temps d'encadrer les stagiaires », dit Noémie Veilleux.

En données

Québec a rapporté lundi 1333 nouveaux cas de COVID-19 et 23 décès, dont 8 sont survenus dans les 24 dernières heures, 14 entre le 23 et le 28 novembre et 1 à une date inconnue. Le nombre d'hospitalisations a augmenté de 28 comparativement à la veille, pour un total de 693.

 
 
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Du matériel de protection «cheap» et «trop petit»
TVA Nouvelles (site web) - 2020/12/01
 

Les infirmières d’une unité du plus gros CHSLD du Québec, le Centre d'hébergement de l'Hôtel-Dieu-de-Saint-Hyacinthe, ont refusé de travailler la nuit dernière pour dénoncer leurs conditions de travail.

¿ À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus

Ce sont les membres de l’équipe de nuit, excédés d’être en sous-effectif, qui ont organisé un «sit-in», lorsqu’elles ont constaté qu’elles n’étaient que trois infirmières (dont deux auxiliaires) pour 64 patients en zone COVID.

Le ras-le-bol est complet, affirme leur syndicat, surtout que les mesures de prévention des infections ne sont pas optimales, particulièrement celles concernant les équipements de protection individuelle qui seraient de mauvaise qualité.

«Les gens en CHSLD ont des petits masques de procédures, les mêmes qu’on met pour aller à l’épicerie, en papier! On a appris hier que les bandeaux d’une visière sur deux ne tenaient pas et tombaient. Quand tu es en isolation, tu ne peux pas vraiment te jouer dans les cheveux pour replacer cela. C’est vraiment du matériel ‘’cheap’’», dénonce Brigitte Pétrie, du Syndicat des professionnels en soins de la Montérégie-Est.

Elle assure également que les jaquettes son trop petites, que les gants ne couvrent pas les poignets, rendant ainsi les professionnelles en soins plus vulnérables au virus.

Quant aux jaquettes en tissus, «elles sont tellement vieilles, il y a des trous dedans!», dénonce Mme Pétrie.

Réaction du CISSS

Le CISSS de la Montérégie-Est s'est dit préoccupé par la situation des infirmières concernées, dans l'unité du Parc.

«La pénurie de main-d’œuvre en soins infirmiers est une problématique provinciale et la situation n’est pas différente au sein de notre établissement. Nous sommes cependant à réviser le personnel requis sur l’unité du Parc du Centre d’hébergement de l’Hôtel-Dieu-de-Saint-Hyacinthe en raison de l’évolution récente de la situation sur place», indique l'organisation par courriel.

Concernant le matériel de mauvaise qualité, vieillissant et problématique, le CISSS assure que la problématique n'avait pas été soulevée auparavant, et que le suivi nécessaire sera effectué.

 
 
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Soins de longue durée: le gouvernement Legault dénonce les normes «inacceptables» d'Ottawa
Le Journal de Québec (site web, aussi paru dans le Journal de Montréal, 24 heures Montréal) - 2020/12/01
 

Le gouvernement Legault s’attend à un bras de fer avec Ottawa, qui veut imposer des normes nationales «inacceptables» en soins de longue durée.

«Nous sommes déçus, il faut le dire. Le désir du fédéral, d’imposer des normes nationales sur les soins de longue durée, c’est inacceptable pour le Québec et pour les autres provinces», a lancé le ministre québécois des Finances Eric Girard, en point de presse, mardi.

Le gouvernement Trudeau avait déjà fait savoir qu’il souhaitait imposer aux provinces des normes nationales dans les centres de soins longue durée pour les aînés. Justin Trudeau l’avait annoncé après les tragédies vécues dans les centres pour personnes âgées, en Ontario et au Québec, durant la première vague de la pandémie de COVID-19.

Le gouvernement Legault reste également sur sa faim en ce qui concerne la hausse des transferts en santé, une demande unanime des provinces et territoires, mais les négociations ne font que commencer, a dit M. Girard. «Je n’ai pas été surpris. La négociation s’amorce et il y a une demande, et les discussions vont avoir lieu», a-t-il dit.

Québec veut obtenir 6 milliards de plus par année en financement fédéral pour les soins de santé. C'est en partie grâce à cet argent que le Québec pourrait renouer avec l'équilibre budgétaire dans cinq ans, prévoit M. Girard.

Le ministre a également indiqué que le Québec allait faire valoir son droit de retrait avec pleine compensation financière pour les programmes nationaux de garderie et d’assurance-médicaments. Il souligne également que, sur les trois demandes des provinces, une seule a été reconnue par Ottawa dans la mise à jour. «Le programme de stabilisation fiscale a été bonifié», a-t-il reconnu.

 
 
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Normes nationales dans les CHSLD: «inacceptable», selon Québec
Métro (site web) - 2020/12/01
 

Elles étaient attendues, mais la création par le fédéral de normes nationales pour les soins de longue durée et les CHSLD échaudent le gouvernement du Québec. «Inacceptable», a tonné mardi le ministre des Finances, Eric Girard.

«Je suis déçu», a-t-il ajouté, en point de presse à l'Assemblée nationale.

La mise sur pied d'un programme de normes nationales a été concrétisée lundi par Ottawa, qui versera 1 G$ aux provinces pour améliorer ce réseau, fortement touché par la pandémie de COVID-19. Les sommes sont inscrites à la mise à jour économique fédérale.

Québec fera sans doute entendre ses plaintes en rencontre avec Ottawa, le 10 décembre. Le gouvernement de François Legault compte d'ailleurs mettre pression sur son homologue pour faire grimper les investissements fédéraux dans les soins de santé. Et ce, avec le moins de conditions possible.

En ce qui a trait aux programmes fédéraux de services de gardes et d'assurance-médicaments - eux aussi promis à la mise à jour de lundi -, Québec ne s'en portera pas garant, étant donné ses programmes existants.

«Le Québec exercera son droit de retrait avec pleine compensation financière», a précisé le ministre des Finances.

François Legault sera en point de presse lundi après-midi. Il réagira aux nouvelles annonces du gouvernement de Justin Trudeau.

«Sur la défensive»

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon a de la difficulté à voir Québec soutirer des fonds supplémentaires à Ottawa à la rencontre de la mi-décembre. La Coalition avenir Québec, argue-t-il, a déjà été placée «sur la défensive» par la mise à jour économique.

«C'est vraiment une claque au visage, a-t-il lancé. Je me mets à la place d'un gouvernement comme celui de la CAQ, qui dit que le fédéralisme fonctionne parce qu'elle va chercher des gains. Je leur dis: quels gains?»

Au Parti libéral aussi, la mise sur pied de programmes fédéraux de santé et de services sociaux a de quoi surprendre. «Il y a clairement une volonté d'intrusion dans les champs de compétence des provinces», a commenté la cheffe libérale, Dominique Anglade.

L'absence des transferts fédéraux en santé dans le document du fédéral met de la «pression», selon elle, sur la rencontre fédéral-provinces. Même son de cloche chez Québec solidaire. D'après sa co-porte-parole, Manon Massé, Québec devra compenser pour les transferts en santé qu'il attendait dans sa propre mise à jour économique, et qui ne sont pas arrivés.

Ça signifie selon elle que l'austérité s'apprête à faire son retour dans la province «Ce sont les soignantes qui vont écoper, ce sont les profs. Ce sont elles qui reçoivent la claque», a-t-elle lancé.

 
 
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« La situation dans les CHSLD et dans les RPA n’est pas rassurante », dit le Dr Poirier
La Voix de l'Est (Tablette, aussi paru dans La Tribune et Le Quotidien) - 2020/12/01
 

Il y a maintenant 86 éclosions actives en Estrie, dont 25 dans des hôpitaux, CHSLD ou résidences privées pour aînés (RPA). « La situation dans les CHSLD et dans les RPA n’est pas rassurante en Estrie ni nulle part au Québec », a fait savoir le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique de l’Estrie.

Sherbrooke - Pour le moment, le CHSLD privé conventionné Vigi-Shermont de Sherbrooke se trouve sur la liste provinciale des « RPA en situation critique », comme 17 autres établissements du Québec, avec plus de 25 % de ses résidents infectés par la COVID-19 (43%). Le bilan s’est encore alourdi lundi dans cette RPA: il y a maintenant 26 résidents infectés ainsi que 20 employés.

Le CHSLD Villa-Bonheur de Granby se trouve sur la liste des CHSLD en situation critique, alors que 27% de ses résidents sont contaminés, tout comme cinq autres CHSLD du Québec.

Lundi, une nouvelle éclosion a été dévoilée à la Résidence Haut-Bois de Sherbrooke, touchant moins de personnes pour le moment.

Pendant ce temps, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS doit composer avec l’absence de nombreux membres de son personnel infectés par le coronavirus, une difficulté qui s’ajoute à son criant besoin de main-d’œuvre qui perdure depuis plusieurs années.

Dans ce contexte, chaque patient doit être alité au bon endroit au bon moment, plus que jamais.

« C’est un immense casse-tête qu’on fait et qu’on refait chaque jour », mentionne le Dr Vincent Masse, microbiologiste-infectiologue et officier en chef de prévention et contrôle des infections au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

Vingt-trois éclosions touchent l’ensemble des niveaux scolaires, du primaire aux universités en passant par les centres de formation professionnelle.

Quarante-trois autres éclosions concernent différents milieux de travail.

Le Dr Poirier rappelle à tous l’importance d’être vigilants dans l’objectif de diminuer la propagation du virus afin que les rassemblements puissent être permis aux Fêtes. « Dans nos enquêtes, on voit de plus en plus de gens qui poursuivent leurs activités même s’ils ont des symptômes », déplore-t-il.

Deux décès supplémentaires

Encore une fois lundi, l’Estrie a fait face à un lourd bilan quotidien: deux personnes âgées sont décédées des complications liées à la COVID-19, alors que 96 personnes de plus ont été infectées par la COVID-19.

L’une des deux victimes habitait au CHSLD Villa-Bonheur, à Granby, et la seconde habitait à domicile. Le bilan de l’Estrie est maintenant de 64 personnes décédées des complications de la maladie.

La moyenne mobile des sept derniers jours est passée à 75 nouveaux cas positifs par jour en Estrie, un nouveau record.

Comme c’est le cas pratiquement tous les jours depuis la mi-novembre, c’est à Sherbrooke que l’on retrouve le plus grand nombre de personnes infectées: 47 Sherbrookois ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19 au cours des 24 dernières heures. Suit ensuite le réseau local de services (RLS) de la Haute-Yamaska (incluant les villes de Bromont et Granby) avec 22 personnes infectées. Les autres cas positifs sont répartis dans l’ensemble des autres RLS de l’Estrie, sans exception.

Dans la première vague de la pandémie, la Ville de Sherbrooke a été relativement épargnée par la pandémie: il y a eu moins de 400 cas entre le mois de mars et la fin août.

Depuis la fin août, ce nombre a bondi à 1581 cas confirmés de COVID-19.

Seulement, entre le 15 et le 30 novembre, 471 Sherbrookois ont reçu un diagnostic positif.

Ce lundi, la Ville de Sherbrooke est le deuxième RLS où l’on retrouve le plus grand nombre de cas actifs de COVID-19 au prorata de sa population dans la grande région de l’Estrie avec 342 cas actifs (pour une population de 169 000 personnes). Le RSL des Sources demeure premier avec 53 cas actifs (avec une population de 13 500 personnes).

Le nombre d’hospitalisations demeure stable en Estrie avec 24 personnes hospitalisées, dont six aux soins intensifs.

Le bilan total des personnes infectées depuis le début de la pandémie est maintenant de 4684 Estriens infectés, dont 3940 sont rétablis et 64 décédés. Il reste donc 680 cas actifs dans la région.

 
 
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Hécatombe dans une résidence pour aînés dans le Centre-du-Québec
TVA Nouvelles (site web) - 2020/12/01
 

Le Centre L'Assomption, à Saint-Léonard-d'Aston, est en état de crise majeure puisque c’est la résidence privée pour aînée (RPA) la plus touchée par la pandémie au Québec: 92 % des résidents et la moitié des employés sont infectés au virus.

La deuxième vague frappe durement la résidence privée de la municipalité de 2300 habitants. Depuissqu'un employé s'est présenté au travail sans savoir qu'il avait contracté le virus, l'éclosion n'a pas cessé de prendre de l'ampleur.

«Au début, tout le monde courait partout, c'était épouvantable. Maintenant, même si on traverse une crise, on peut dire que la routine est bien établie», a expliqué le gestionnaire et membre du CA du Centre L'Assomption, Daniel Montplaisir.

«L'espace commun des équipes médicales, la cuisine et la partie centrale de la bâtisse sont considérés comme des zones vertes, a-t-il ajouté. Les zones rouges sont les chambres des résidents infectés. Donc, dès qu'un employé se dirige vers l'ascenseur, il s'habille et se désinfecte. Ensuite il peut faire son travail dans la zone rouge. Puis, lorsqu'il sort de la chambre, il doit automatiquement se changer et se désinfecter à nouveau. Les équipes sont habituées.»

En date du 1er décembre, il ne reste que trois usagers négatifs. Tous les efforts sont mis en place pour les protéger.

«Les équipes utilisent le matériel de protection, les produits désinfectants et elles commencent toujours par leur chambre pour les soins et les services alimentaires», a souligné le gestionnaire.

«On fait tout pour limiter les risques de contamination. Ce qui est le plus difficile, c'est qu'on connait tout le monde. Des proches de nos amis et des membres de notre famille: ils ne sont pas des inconnus et les voir dans cette situation là, ce n'est pas évident», a raconté M. Montplaisir avec les larmes aux yeux.

Les visites sont contrôlées et réduites au maximum. Un agent de sécurité surveille l'entrée de la résidence. Avec les températures plus clémentes, la direction a ouvert les portes et les fenêtres pour aérer la bâtisse.

«Je m'occupe des commissions. On m'appelle et je vais faire les courses. L'autre fois je me suis rendu à Nicolet pour des thermomètres», a confié le président du CA du Centre L'Assomption, André Nadeau.

«C'est difficile pour tout le monde ce qui se passe ici, a-t-il ajouté. Les résidents sont dans leur chambre et ils se disent ''Est-ce que c'est moi le prochain, comment ça va se passer?''. Imaginez dans quel état d'esprit ils sont. Heureusement ils ne sont pas seuls. Ils ne sont pas installés sur une chaise avec l'impression d'attendre la mort. Les employés vont les voir et les rassurent.»

Des infirmières du CIUSSS et des préposés aux bénéficiaires d'agences privées ont été envoyés en renfort. La grande majorité des résidents reçoivent les soins dans leur chambre.

L'objectif est de limiter les transferts pour stabiliser leur état de santé. Seuls les

 
 
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La PDG du CIUSSS préconise le principe de précaution dans les RPA
Le Quotidien (Tablette, aussi paru dans Le Soleil, La Voix de l'Est et plusieurs autres) - 2020/12/02
 

La présidente et directrice générale du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Julie Labbé, demande aux 90 propriétaires et responsables de résidences privées pour aînés de la région de monter les niveaux de protection comme s’ils devaient gérer un cas de COVID-19 dans leur résidence.

Cet appel de la patronne du réseau régional de la santé traduit bien la grande inquiétude qui règne au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux quant aux capacités d’hospitalisation au Québec. Les éclosions dans les résidences privées pour les personnes âgées constituent la principale source d’hospitalisation.

Les moyens à mettre de l’avant par les gestionnaires des résidences privées sont relativement simples. Julie Labbé leur demande de diminuer le transport des résidents vers les urgences dans la mesure du possible.

Les chiffres démontrent toujours que la situation est critique dans au moins 13 résidences pour personnes âgées. Il y a une présence plus faible de la COVID-19 dans huit autres résidences privées.

Le message de Mme Labbé, malgré un ralentissement évident de la transmission de la maladie dans la communauté, était pratiquement le même que celui du premier ministre François Legault en point de presse national une heure plus tard. « Nous sommes sur le bord d’atteindre la limite d’hospitalisation dans les hôpitaux où il faudra faire du délestage », a déclaré le premier ministre du Québec en identifiant l’hôpital de Chicoutimi dans un groupe de six hôpitaux d’importance.

Le CIUSSS a en ce moment 60 personnes hospitalisées dans des lits COVID-19 en plus de 5 patients aux soins intensifs, où le nombre de lits n’a pas été augmenté en raison des problèmes de ressources humaines. Suivant les explications de la présidente, l’hôpital de Chicoutimi a déplacé 15 patients dans un département COVID-19 ouvert en fin de semaine dernière dans une aile du CHSLD Jacques-Cartier pour un grand total de 79 personnes hospitalisées en raison de la COVID-19.

« Nous en avons encore pour au moins deux semaines puisque c’est la période où les personnes ont des problèmes de santé après la contamination », a expliqué Julie Labbé. Le ton de la présidente traduisait bien la fragilité actuelle du réseau régional alors que le CIUSSS voudrait ouvrir 12 nouveaux lits d’hospitalisation tout en augmentant sa capacité pour les soins intensifs COVID-19, et ce, pour éviter, insiste Julie Labbé, d’avoir à transférer des patients vers Québec.

Le CIUSSS a de plus l’intention de déployer plus de support en prévention et contrôle des infections dans les résidences privées quand la maladie se manifeste. Le docteur Donald Aubin a confirmé que les tests rapides, qui permettent d’obtenir un résultat très rapidement, seront fort probablement utilisés pour réussir à cerner très rapidement les éclosions dans les résidences privées afin de donner du répit au réseau hospitalier.

Il n’est pas question de distribuer des tests pour permettre une reprise d’activités comme voulait le faire un groupe de Chicoutimi. Selon le médecin, il faut utiliser adéquatement ces tests et bien interpréter les situations dans lesquelles on les utilise. Ils entreront dans les outils de prévention et contrôle des infections.

Bonne collaboration

La PDG du CIUSSS a soutenu devant les journalistes que les propriétaires de résidences privées et les responsables de ces milieux de vie collaboraient bien avec le CIUSSS. Il suffit selon elle d’augmenter les mesures de prévention et de s’assurer que les résidents adoptent des comportements prudents.

Le rapport de la journée de mardi indiquait un sommet de 183 cas pour le manoir Champlain, où l’éclosion a été propulsée par des personnes asymptomatiques. Il y a également 60 cas à la Villa Saguenay.

Les principaux indicateurs d’intensité de propagation de la maladie au sein de la communauté ont fléchi, au cours des derniers jours. Ce sont des chiffres encourageants, selon le docteur Donald Aubin, mais la bataille est loin d’être gagnée alors que les éclosions, qui se multiplient, ont atteint mercredi 168 sites où il y a plus de deux cas positifs.

La seconde vague de la pandémie a mis à mal les ressources humaines du CIUSSS. La présidente maintient toujours ses demandes auprès du ministère. Mais selon ce qu’a expliqué le premier ministre au point de presse national, la situation des ressources humaines est difficile dans plusieurs endroits. Pour cette raison, dans des régions où le réseau hospitalier est moins sous pression, on pourrait devoir transférer du personnel infirmier dans les résidences privées.

Selon François Legault, le réseau de la santé est privé d’un peu plus de 6000 employés atteints de la COVID-19 ou tout simplement en congé de maladie.

La situation des ressources est à ce point fragile au sein du réseau québécois que cet élément constituera le premier critère sur lequel le gouvernement se basera pour décider si oui ou non les Québécois pourront avoir deux célébrations familiales entre les 24 et 27 décembre.

Le premier ministre est ainsi conscient de la fatigue qui s’est installée dans le réseau depuis maintenant 9 mois. «Je pense au personnel de la santé et ça sera le critère le plus important dans notre décision finale», a précisé le premier ministre en référence à la période des Fêtes.

Vaccination

Le CIUSSS a d’autre part débuté les préparatifs en vue de la prochaine campagne de vaccination. Lors de la campagne de vaccination dans le cadre de la pandémie annoncée de grippe A (H1N1), la campagne régionale de vaccination avait permis de couvrir 71 % de la population. Selon Donald Aubin, le Saguenay-Lac-Sant-Jean est une région qui arrive toujours dans les premiers rangs pour les taux de vaccination dans le cadre des campagnes régulières auprès des enfants ou pour la grippe saisonnière.

Signe évident que le personnel n’a plus une très grande tolérance, Le Quotidien a été informé peu après 16h que du personnel infirmier des hôpitaux d’Alma, La Baie, Jonquière et Chicoutimi ayant des capacités dans les soins critiques n’auraient plus leur congé de fin de semaine. Le CIUSSS impose une garde à ce personnel pour assurer l’accompagnement lors des transferts vers la région de Québec.

La présidente de la FIQ régionale, Julie Bouchard, tentait mardi soir de trouver une solution négociée à cette nouvelle mesure qui risque de se transformer en crise dans les prochaines heures.

 
 
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