Revue de presse
14 décembre 2020


 
 
 
 
 

 
COVID-19: la région enregistre 18 décès supplémentaires
Le Nouvelliste (aussi paru sur le web) P. 10, 11 - 2020/12/12
 

Les conséquences de la deuxième vague de la pandémie sont de plus en plus lourdes dans la région. Au lendemain de l’annonce du plan de délestage de certains soins de santé, la direction régionale de la Santé publique rapportait vendredi 18 nouvelles victimes de la COVID-19 en Mauricie et au Centre-du-Québec en revoyant le bilan des dernières semaines à la hausse.

«Un décès dans une ressource d’hébergement de la communauté est à déplorer dans la région pour la dernière journée», mentionne Guillaume Cliche, agent d’information au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

«Le bilan régional du nombre de décès a été revu à la hausse avec l’ajout de 17 décès survenus au cours de la période entre le 30 novembre et le 8 décembre dans des ressources intermédiaires et dans des résidences privées pour aînés.»Depuis mars dernier, 308 personnes sont donc décédées des suites de la COVID-19 dans la région.

La direction régionale de la Santé publique déclare 83 nouveaux cas de COVID-19 depuis jeudi, dont 51 au Centre-du-Québec et 32 en Mauricie.

«La baisse se poursuit tranquillement en Mauricie, alors que le Centre-du-Québec est sur un plateau. Ça demeure toutefois élevé et préoccupant», explique Guillaume Cliche.

On dénombrait vendredi 53 hospitalisations, soit deux de moins que la veille.

De plus, sept personnes étaient soignées aux soins intensifs alors que quatre personnes étaient prises en charge à l’unité de débordement de Victoriaville. En baisse de 25, le nombre de cas actifs se situe maintenant à 760.

Devant la pénurie de personnel engendrée par la croissance ces dernières semaines des cas de COVID-19 dans les résidences privées de personnes âgées ainsi que les hospitalisations, du personnel soignant doit être réaffecté pour éviter des bris de services. Il manque de travailleurs dans les unités d’hospitalisations et d’hébergements pour les personnes atteintes de la COVID-19, aux soins intensifs et dans les résidences pour personnes âgées, mentionnait jeudi la direction du CIUSSS MCQ.

La direction du CIUSSS MCQ a même dû mettre en place un plan de délestage de certains soins de santé afin de libérer du personnel supplémentaire. Ce plan réduit à 60 % les capacités des blocs opératoires et des cliniques externes ainsi que des interventions d’endoscopies.

Chaque semaine, 252 chirurgies, 235 interventions d’endoscopie et 2014 rendez-vous dans des cliniques externes ne pourront avoir lieu. Les personnes concernées seront contactées directement.

Les autorités de la santé tiennent toutefois à rappeler qu’il est important de ne pas retarder des consultations urgentes.

GRIPPE SAISONNIÈRE:PLUS DE 77 000 PERSONNES VACCINÉES Depuis le 1er novembre dernier, la campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière a rejoint en Mauricie et au Centredu-Québec, 77 481 personnes. Il s’agit d’une légère diminution par rapport aux données à pareille date l’an dernier, où près de 78 500 personnes avaient reçu le vaccin contre l’influenza.

«Il y a plusieurs restrictions sanitaires en raison de la pandémie actuelle. Nous devons respecter la distanciation physique dans les cliniques et tout désinfecter. Ça prend plus de temps», note Julie Michaud, agente d’information au CIUSSS MCQ.

«La Santé publique est malgré tout très satisfaite de la réponse de la population.»L’objectif du ministère de la Santé est de vacciner contre l’influenza 80 % de la population présentant des maladies chroniques à risque de complications. Or, seulement 20,3 % de cette clientèle s’est jusqu’à rendu dans une clinique de vaccination contre la grippe saisonnière.

«Ceux qui souhaitent recevoir le vaccin peuvent toujours prendre rendez-vous sur Clic Santé», mentionne Julie Michaud.

 
 
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Quelques premières doses d'espoir
Le Devoir (aussi paru sur le web) P. A1, A6, A7 - 2020/12/12
 

Faire tomber les murs, rompre avec la solitude extrême et redonner un sens à l'automne de leur vie : c'est l'espoir que fait naître chez bien des aînés l'arrivée imminente du vaccin dans les premiers CHSLD du Québec. Et pour certains, c'est une dernière chance d'échapper à l'avancée quotidienne du virus dans leurs milieux de vie.

« Ici, des dizaines de personnes sont mortes et ça continue. J'ai survécu à ça jusqu'ici. Le vaccin, c'est ma chance, et c'est notre seule chance d'arrêter ce désastre mondial », lance Beverly Spanier, une battante du Centre gériatrique Maimonides Donald Berman qui, dans quelques heures, sera l'une des premières personnes vaccinées au Québec.

Il était temps. Depuis neuf mois, la COVID-19 poursuit ses basses oeuvres dans cette résidence de Côte-Saint-Luc, l'un des deux premiers CHSLD au Québec qui recevront les premières doses de l'espoir. Ici, la première vague a emporté plus de 40 aînés et frappé le tiers des 380 résidents. L'armée est débarquée en renfort. Mais le mois dernier, la COVID s'est à nouveau infiltrée, et elle a déjà fait 15 autres décès et des dizaines de nouveaux malades.

L'arrivée de ces 1950 doses signe peut-être la fin d'une course contre la montre pour Joyce Shanks. Car chaque jour elle se demande si son père de 81 ans tombera sous les griffes du virus avant que l'effet protecteur du vaccin ne se concrétise, après deux doses et six semaines. D'ici là, rien n'est gagné, se dit celle qui veille sur son père grâce à une petite caméra installée dans sa chambre. « Je vais mieux respirer dans six semaines. Il a l'air bien là, il dort », dit-elle, en fixant son écran d'ordinateur. Harvey Stoliar, 81 ans, invalide depuis un trauma subi lors d'un match de tennis, vit retranché dans sa chambre depuis des mois, dit-elle. « Personne ne le fait plus marcher, il a perdu de sa mobilité », s'inquiète sa fille. Après des mois de guerre larvée, le vaccin laisse espérer une première victoire sur le virus. « Après, il faudra quand même continuer de porter les masques et de se protéger », affirme-t-elle.

Beverley, qui a « fêté » ses 75 ans sur Zoom, ne rêve plus que de quitter cette « zone de guerre » où le manque criant de personnel a miné sa confiance dans un système qui a failli par deux fois à barrer la route au virus. Le vaccin est une première lueur au bout d'un très long tunnel. « Je suis déjà prisonnière de mon corps, et depuis mars, prisonnière dans ma chambre. Je n'en peux plus, je rêve juste de sortir d'ici, de dîner avec des amis, d'aller voir ma famille aux États-Unis, de voyager ! » confie cette ex-professeure née aux États-Unis, paralysée aux jambes depuis une opération au dos il y a cinq ans.

Briah Catanah et ses frères et soeurs sont revenus de l'étranger et comptent aussi les heures d'ici l'arrivée du vaccin, espérant qu'il pourra damer le pion au virus qui rôde autour de leur père, un rabbin de 67 ans, devenu quadriplégique depuis un accident vasculaire cérébral. « Mon impression, c'est que le feu est pris dans la bâtisse et que mon père est au beau milieu ! » La crainte qu'un employé contamine sa mère de 81 ans hante aussi Frank Lasry. « Le vaccin, c'est un soulagement, mais je sais qu'il y a des employés qui ont été déclarés positifs à l'étage de ma mère. C'est hyper-stressant ! »

Dans ce centre fondé par la communauté juive où ont résidé des survivants de la Shoah, Briah et sa famille voient l'arrivée du vaccin en pleine fête de Hanouka comme un cadeau du ciel. « Il est alité depuis dix mois, n'a plus accès à aucune physiothérapie. Le vaccin va permettre de reprendre le travail pour le ramener à la maison. Mon père est très positif. Il est honoré d'être vacciné et voit cela comme un service à rendre à toute la société. »

La mère de Gabriel Zigler, âgée d'à peine 70 ans, n'a pas eu cette chance. Contaminée par la COVID en novembre dernier, elle se remet péniblement. Gabriel, qui se fait tester régulièrement pour la voir, s'insurge contre le fait que les employés ne sont pas tenus d'en faire autant, malgré les éclosions meurtrières qui ont fait tant de morts. Il redoute que plusieurs refusent le vaccin et continuent de propager le virus. « Ils ont choisi ce métier, dit-il, c'est leur devoir de protéger les gens ! »

Mortelle solitude

Même s'ils ont échappé au virus, trop d'aînés, cloîtrés dans leurs maisons ou des résidences autonomes, continuent de dépérir, vidés par la solitude et le sentiment d'abandon, affirme Karine Novelle. Pour cette travailleuse sociale en ressources intermédiaires de la Montérégie, le vaccin fait miroiter la fin de cette triste hécatombe. « Beaucoup de gens âgés ne sont pas morts du virus, mais de tristesse à cause de la COVID ! » Privés de rencontres, de sorties en salle à manger, de bingos et d'autres petits loisirs, certains ont fait la grève de la faim et se sont laissés mourir, dit-elle.

« Il y en a même qui préfèrent voir leur famille, au risque de contracter la COVID, plutôt que de finir leur vie coincés seuls dans leur chambre. Sur le plan humain, c'est déchirant d'assister à ça. Il faut ce vaccin pour que les aînés retrouvent leur famille et leur goût de vivre. » Sa collègue nutritionniste Julia Doherty rêve du jour où elle pourra à nouveau communiquer son empathie par un sourire, une main tendue, délivrée de l'armure sanitaire qu'elle doit enfiler entre chaque visite, dans son auto ou le vestibule des résidences. « Avec l'hiver, ça devient ardu, on se change dans les entrées et on met notre manteau et notre ordi dans un sac de plastique fermé qu'on traîne avec nous. Je sais que les mesures sanitaires vont durer pour un bon moment, mais le vaccin va un jour nous permettre de retrouver une certaine normalité. »

Du haut de ses 91 ans, Thérèse Ouellette, elle, tergiverse encore sur la question du vaccin. « J'ai jamais eu de grippe ni de vaccin, sauf quand j'étais petite », lance la dynamique nonagénaire. Depuis mars, elle garde le moral et a vu bien des gens imprudents de son immeuble sortir sans masque. « Ceux-là, je ne veux pas les voir, qu'ils restent chez eux ! Moi, j'ai de quoi m'occuper », dit-elle.

Thérèse a fait venir des tonnes de cahiers à colorier, qu'elle remplit du matin au soir de couleurs à faire rougir un arc-en-ciel. « Je connais pas ça, moi, l'ennui », dit-elle. Mais l'appel du printemps et l'idée de retrouver le Vieux-Saint-Lambert et ses jolies places publiques la taraudent un peu. Visiblement « vaccinée » contre la solitude, cette optimiste indécrottable penchera-t-elle pour le vaccin ? « À bien y penser, je vais y réfléchir sérieusement. »

 
 
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Quelques Chiffres
La Voix de l'Est (aussi paru dans La Tribune) P. 49 - 2020/12/12
 

Au Québec, , des personnes âgées de ans et plus vivent dans des lieux réservés aux aînés (incluant les RPA et les centres hébergement publics), en -, comparativement à une moyenne canadienne de . Si on isole les ans et plus, le pourcentage monte à , , soit trois fois plus que pour le reste du Canada (de là notre plus grande vulnérabilité à la COVID-).

Seuls , des gens âgés de ans et plus étaient hébergés dans le système public, qui inclut les CHSLD (, ), les ressources intermédiaires (, ), en .

Moins du tiers des Québécois âgés de ans et plus terminent leurs jours en hébergement public, selon le rapport «Habitations pour aînés», datant de .

En date du août , RPA sont recensées dans l’ensemble du Québec. Plus de d’entre elles sont de propriété privée, à but lucratif.

Au niveau des logements sociaux, il existe deux types.

Au public, il y a les HLM, la forme la plus répandue de logement social au Québec, et la propriété collective privée (OSBL d’habitation [OSBL-H] ou coopérative d’habitation) Selon l’Institut de la statistiques du Québec et de la Société canadienne d’habitation et de logement.

 
 
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L’impact du vieillissement de la population
La Tribune Sherbrooke (site web) - 2020/12/11
 

« Le principal problème dans les centres d’hébergement pour aînés est le manque de main-d’œuvre et ce phénomène est lié au vieillissement de la population. C’est pour ça qu’on a une politique d’immigration. On ne se reproduit pas suffisamment pour garder un équilibre. On a un taux de natalité variant de 1,4 à 1,7 et ça prend un taux de 2,2 pour maintenir nos besoins en main-d’œuvre. Alors on ne peut pas être contre l’immigration au Québec ou au Canada », explique Suzanne Garon, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement, professeure à l’Université de Sherbrooke.

Sherbrooke

Déjà, 11 régions du Québec comptent plus de 15 % de leur population âgée de 65 ans et plus, selon le rapport « Habitations pour aînés ». Le taux de vieillissement ira en s’accroissant davantage d’ici 2026. En 2036, 83 des 104 MRC et administrations régionales du Québec compteront plus de 25 % d’aînés dont 34 MRC plus de 33 %. Le taux de vieillissement provincial sera alors de 26 %.

L’Estrie sera une des régions les plus touchées avec un pourcentage de la population âgée de 65 ans et plus qui passera de 17 % à 30 % entre 2011 et 2036.

En 2056, le Québec comptera 1 million de personnes âgées de 80 ans ou plus et 19 000 centenaires.

Quelques chiffres

Au Québec, 9,5 % des personnes âgées de 65 ans et plus vivent dans des lieux réservés aux aînés (incluant les RPA et les centres hébergement publics), en 2018-2019, comparativement à une moyenne canadienne de 7 %. Si on isole les 75 ans et plus, le pourcentage monte à 18,4 %, soit trois fois plus que pour le reste du Canada (de là notre plus grande vulnérabilité à la COVID-19).

Seuls 3,70 % des gens âgés de 65 ans et plus étaient hébergés dans le système public, qui inclut les CHSLD (2,5 %), les ressources intermédiaires (1,2 %), en 2018.

Moins du tiers des Québécois âgés de 90 ans et plus terminent leurs jours en hébergement public, selon le rapport Habitations pour aînés, datant de 2016.

En date du 4 août 2016, 1851 RPA sont recensées dans l’ensemble du Québec. Plus de 90 % d’entre elles sont de propriété privée, à but lucratif.

Au niveau des logements sociaux, il existe deux types. Au public, il y a les HLM, la forme la plus répandue de logement social au Québec, et la propriété collective privée (OSBL d’habitation [OSBL-H] ou coopérative d’habitation)

 
 
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COVID-19 : 70 nouveaux cas et huit décès dans la région
Le Nouvelliste (site web) - 2020/12/13
 

Les nombreuses éclosions qui ont éclaté dans les résidences privées pour aînés se sont traduites par huit décès supplémentaires dans la région. C’est ce qu’indique le dernier bilan dévoilé par la direction de la Santé publique de la Mauricie-Centre-du-Québec, dimanche, qui rapporte également 70 nouveaux cas confirmés de la COVID-19.

Le nombre de nouveaux cas est plus élevé au Centre-du-Québec, où ce sont 45 personnes de plus qui ont reçu un test positif. Les MRC de Drummond (+21) et d’Arthabaska (+18) sont encore une fois les secteurs les plus touchés. Les MRC de l’Érable (+4) et de Bécancour (+2) suivent, alors que la MRC de Nicolet-Yamaska avait été épargnée, dimanche.

En Mauricie, ce sont 25 cas qui se sont ajoutés au total régional, dont 15 à Trois-Rivières, six à Shawinigan, ainsi que deux dans l’agglomération de La Tuque et deux dans la MRC des Chenaux. Pas de cas à signaler dans les MRC de Maskinongé et de Mékinac.

Le nombre de cas actifs a augmenté de 23 personnes pour un total de 776 dans la région, soit 298 en Mauricie et 478 au Centre-du-Québec.

Pour ce qui est du nombre de personnes rétablies, il a fait un bond de 166 guérisons, dimanche, en Mauricie-Centre-du-Québec. Ce qui porte le total à 5107 depuis le début de la deuxième vague.

Les huit décès qui se sont ajoutés dans les résidences privées pour aînés et les ressources intermédiaires, dimanche, portent le total à 73 dans ces milieux d’hébergement depuis le début de la deuxième vague en Mauricie-Centre-du-Québec. Dans la région, ce sont 107 décès qui sont déplorés depuis le 12 juillet et 318 depuis le début de la pandémie.

La pression diminue dans les hôpitaux

Par ailleurs, la pression sur les hôpitaux s’est amoindrie quelque peu avec une diminution de deux personnes dans les unités dédiées aux personnes atteintes de la COVID-19 à Trois-Rivières et à Drummondville.

En incluant les soins intensifs, le dernier bilan indique qu’il y a 51 personnes hospitalisées dans la région. Ce qui porte le taux d’occupation à 75% comparativement à 90% il y a un peu moins d’une semaine.

Actuellement, ce sont 41 des 56 lits en hospitalisation régulière qui sont occupés. Ce qui a beaucoup diminué alors que ces unités avaient atteint près de 95% de leur capacité, mardi dernier. Le nombre de personnes aux soins intensifs est toutefois en hausse de deux pour une deuxième journée consécutive. Ce qui portait le total à 10 des 12 places qui étaient occupées, dimanche.

Le PDG du CIUSSS de la Mauricie-Centre-du-Québec, Carol Fillion, avait spécifié, jeudi dernier, qu’il ne prévoyait pas augmenter la capacité des unités dédiées à la COVID à moins de faire face à une forte augmentation des besoins.

Pour ce qui est des éclosions dans les installations du CIUSSS, aucun cas n’avait été rapporté dans la douzaine d’unités identifiées lors du dernier bilan qui a été mis à jour vendredi.

Dans les milieux d’hébergement privés pour aînés, des cas se sont ajoutés dans six des douze endroits identifiés pour un total de 21 nouveaux cas selon le dernier bilan, dévoilé vendredi.

À Trois-Rivières, la Résidence Laliberté rapportait quatre nouveaux cas, soit deux employés et deux résidents, tandis que la résidence Myosotis en comptait trois, soit un employé et deux résidents. Sur la Rive-Sud, le Centre l’Assomption de Saint-Léonard-d’Aston et les Jardins les Becquets de Saint-Pierre-les-Becquets avaient été épargnés.

 
 
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Legault pourrait accroître les mesures sanitaires la semaine prochaine
Le Nouvelliste P.14 - 2020/12/12
 

Le suspense se poursuit, mais le premier ministre François Legault prépare les esprits à la possibilité de faire vivre aux Québécois un temps des Fêtes 2020 marqué par de nouvelles mesures de confinement.

Sa décision n'est pas encore prise, a-t-il assuré vendredi, en conférence de presse, mais il fera le point au cours des prochains jours sur l'évolution de la pandémie, et à partir des recommandations de la santé publique, il rendra publique sa décision quant à la nécessité de resserrer encore davantage les mesures sanitaires dans les prochaines semaines. L'annonce sera faite lundi ou mardi prochains. Mais vendredi, le ton du premier ministre n'avait rien de rassurant.

Depuis des mois, le nombre de cas d'infections à la COVID-19 ne cesse d'augmenter sur tout le territoire du Québec, tout comme le nombre d'hospitalisations, ce qui fait dire au premier ministre que la situation demeure «difficile», nécessitant de «prendre des mesures».

«Les prochaines semaines vont être critiques», a-t-il reconnu en ajoutant que le réseau de la santé ne pouvait pas tolérer que la situation «demeure au niveau qu'elle est là». «Si la situation reste comme ça, on va être obligés d'ajouter des restrictions», a soutenu M. Legault.

Bref, si le nombre de cas et d'hospitalisations ne diminue pas rapidement et substantiellement, et si les gens n'appliquent pas à la lettre les consignes sanitaires, le Québec doit se faire à l'idée de devoir renouer avec un degré plus élevé de confinement, degré qui n'a pas été précisé vendredi.

Est-ce que des mesures accrues viseront seulement certains secteurs d'activité? Ou certaines portions de territoire? Ou va-t-on imposer un confinement général, comme au printemps? Réponses la semaine prochaine.

«On ne peut pas prendre de chance. Il faut arriver en janvier avec le moins d'hospitalisations possible», a tranché le premier ministre. Dans le réseau hospitalier, le mois de janvier est toujours le pire de l'année, en termes d'achalandage à l'urgence, notamment en raison de la grippe saisonnière.

Le temps des Fêtes offre donc «une belle occasion de casser la vague», a-t-il dit, compte tenu que tout le Québec fonctionne déjà au ralenti durant cette période de l'année.

Une des seules régions épargnées jusqu'à maintenant, les Laurentides, a appris vendredi qu'elle passait au rouge elle aussi.

Vendredi, le Québec rapportait 1713 nouvelles infections à la COVID-19 et 53 décès additionnels attribuables à la pandémie.

Le total de personnes infectées depuis le début de la crise sanitaire atteint 160 023 et le nombre de décès grimpe à 7435 depuis mars.

Le nombre de personnes qui se retrouvent à l'hôpital en raison du virus continue d'augmenter également, atteignant 871, soit 23 hospitalisations de plus que la veille, et «c'est ça qui met beaucoup, beaucoup de pression sur le système de santé», a dit le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Le ministre Dubé s'est dit confiant de voir l'opération de vaccination massive contre le virus, qui débute lundi, couronnée de succès, en misant sur un fort taux d'adhésion de la population.

Il a dit qu'il faudra que de 60 % à 70 % de la population se fasse vacciner, avant de pouvoir espérer annoncer des mesures de déconfinement.

 
 
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La pandémie nous révèle l'échec de l'organisation des soins de santé
Le Devoir (aussi paru sur le web) P. A7 - 2020/12/14
 

Le système de santé au Québec est devenu une machine bureaucratique paralysante

Normand Chatigny, Michel Héroux, Denys Larose et Jean-Noël Tremblay *

page a7

L'emballement collectif, ce délire aggravé par les médias sociaux, à vouloir estimer le chiffre de rescapés, de mourants et de morts de la COVID-19 après la fête de Noël, occulte presque toute autre information, sinon un peu sur Trump et quasi rien sur ce que nous révèle la pandémie : l'échec sur le terrain de l'organisation des soins de santé. C'est aussi le constat que faisaient plus de 200 médecins et professionnels du réseau de la santé dans un article publié dans La Presse, le 20 novembre dernier, sous le titre « Le système de santé québécois mis en échec ». L'article, passé rapidement sous le radar, comme on dit, montre du doigt les effets pervers de ce monstre bureaucratique mis en place depuis les réformes Couillard (2004) jusqu'à la réforme Barrette à compter de 2015.

[...] Le système de santé au Québec est devenu une machine bureaucratique dépositaire du calcul numérique, de données statistiques, de ratios, d'évaluation de la performance et de descriptions de tâches, que des cadres utilisent pour gérer à distance les établissements et le personnel sur le terrain. C'est un échec qui fournit son lot de contaminés et de morts de la COVID-19, de souffrance et de personnes isolées jusqu'à la fin.

Ce regroupement des divers établissements dans les nouvelles superstructures (les CISSS et les CIUSSS) est l'illustration de cette servitude dans laquelle les gestionnaires et administrateurs des établissements en santé sont tenus par une nouvelle technocratie. De fait, la réforme en santé a érigé deux univers : celui du nouveau contexte « ministériel » dans lequel se retrouvent inféodés les gestionnaires à la suite de la réforme et celui des établissements, lesquels, en plus de perdre leur identité, ont perdu dans les faits le pouvoir de diriger et de décider ce qui serait souhaitable pour le personnel et les patients.

Il ne faut donc pas sous-estimer la perte de confiance du personnel dans l'autorité des dirigeants. Car enfermée dans l'idéologie du management copié sur celui de la gestion industrielle des organisations, la gestion principalement du ministère de la Santé échoue depuis le début de la pandémie à appliquer les réponses qui s'imposent.

Par exemple, sur les 10 000 préposés formés pour répondre aux besoins, il n'en reste que 6700. Sans parler des problèmes reliés aux promesses salariales non tenues et à « l'accueil froid » du personnel en poste dans les établissements. De même, la pénurie d'infirmières, résultat de conditions de travail éreintantes (les ratios de patients jugés excessifs et les heures supplémentaires obligatoires décrétées par les gestionnaires du ministère mises en place depuis plusieurs années), fragilise les opérations dans l'ensemble des services hospitaliers. Sans parler des agences de recrutement de personnel qui pigent sans vergogne dans le personnel en place pour revendre celui-ci avec profit partout ailleurs dans le système de santé.

Ce que nous révèle la pandémie va bien au-delà de la critique médiatique quotidienne concernant les lacunes de communication du Dr Arruda ou celles du premier ministre Legault. On ne peut se soustraire au fait que la « réalité » (ou l'objet) de la gestion de crise se trouve sur le terrain des opérations et concerne l'efficacité des opérations, surtout pour les bénéficiaires.

[...].

Maintenant

Il faut reconnaître que ce n'est pas le chef qui éteint le feu, mais le pompier, reconnaître que ce n'est pas l'expert qui soigne la population, mais les gens sur le terrain. Et c'est dans ce sens que nous devons porter notre attention sur l'exécutant. Le défaut des réformes successives fut de sous-estimer le statut de l'exécutant comme être pensant dans la prise de décision. L'exécutant, c'est notre chef de corps ou c'est ce pompier cadre, préposé ou infirmière, qui forcément va refaire un autre processus de décision en phase avec les opérations, à partir des décisions prises au sommet de la hiérarchie. Consciemment ou inconsciemment, ses décisions s'appuieront sur le jugement qu'il porte sur les événements, les moyens à sa disposition, les particularités du territoire physique et du territoire humain où il doit intervenir. C'est là que son action prend un sens en matière de réussite ou d'échec, de danger ou de sécurité, de pertinence ou non.

Alors, qu'est-ce qui devrait nous inquiéter le plus dans la gestion de la pandémie ? La réponse est venue du ministre de la Santé, Christian Dubé, lui-même : « La culture de la gestion basée sur la mobilité ». Il est le premier à reconnaître que ce n'est pas le cadre qui éteint le feu, mais le sapeur-pompier. En d'autres mots, il faut mettre fin à la mobilité du personnel en santé et, pour cela, sortir de sa dépendance au privé. « Encore aujourd'hui, malgré le recrutement massif de préposés, Québec est toujours dépendant des agences privées de placement », soulignait-il dans Le Journal de Québec (lundi 23 novembre 2020). Même chose concernant la pénurie d'Infirmières, le traçage et la gestion des tests, alors qu'ils sont les vecteurs les plus importants dans le contrôle de la pandémie, notamment dans les établissements de santé.

Le défi des gestionnaires-dirigeants reste donc de décentraliser les pouvoirs en faveur des institutions et des établissements dans l'ensemble des organisations publiques, de redonner sa place à la santé communautaire et de redonner aux directions locales les responsabilités qui leur reviennent, et ce, maintenant ! L'orientation prise par le ministre de la Santé est la bonne. Il doit poursuivre dans ce sens malgré tous les soubresauts provoqués par les décisions qui s'imposent. Pour le gouvernement actuel, il importe de lui laisser le temps de créer un climat d'espérance. Non pas en attendant le vaccin, mais en amorçant dès maintenant la sortie de notre bureaucratie paralysante.

* Les auteurs sont des retraités habitant Québec et Montréal. Denys Larose et Jean-Noël Tremblay ont été directeurs généraux de collèges. Normand Chatigny fut maire de Cap-Rouge et Michel Héroux a oeuvré en information et en communication, notamment à l'Université Laval.

 
 
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COVID-19: hausse significative des nouveaux cas au Québec
Métro (site web) - 2020/12/12
 

Une semaine après avoir établi un record, le Québec enregistre sa deuxième hausse la plus élevée en matière de nouveaux cas de COVID-19 depuis le début de la pandémie.

À lire aussi: De nouvelles restrictions? Pas avant la semaine prochaine, affirme Legault COVID-19 dans les CHSLD: la menace «nettement sous-évaluée», dit la protectrice du citoyen Québec pense à exiger des preuves de vaccination pour certaines activités

Dans son plus récent bilan quotidien concernant l'évolution du coronavirus, le gouvernement du Québec fait état de 1898 nouveaux cas au cours des 24 dernières heures. Avec cette dernière mise à jour, le nombre de personnes infectées dans la province depuis le mois de mars se situe maintenant à 161 921.

Par ailleurs, les autorités recensent 40 nouveaux décès. Parmi ceux-ci, 14 sont survenus dans les 24 dernières heures, 24 entre le 5 et le 10 décembre et deux avant le 5 décembre. Au total, 7475 décès liés à la COVID-19 figurent sur le bilan jusqu'à présent.

Quant aux hospitalisations, elles ont connu une légère baisse, soit une diminution de 11 par rapport à la veille, avec un cumul de 860. De ces personnes, 129 se trouvent aux soins intensifs à l'heure actuelle, soit six de plus que vendredi.

Le 10 décembre, le chiffre représentant le nombre de prélèvements réalisés a presque franchi la barre des 40 000 avec précisément 39 415 prélèvements rapportés, portant le total à 4 276 497.

Pas de nouvelles restrictions

De nouvelles restrictions sanitaires pourraient s'ajouter au lot pour contrôler la transmission de la COVID-19 durant les Fêtes, a déclaré le premier ministre François Legault vendredi. Des décisions seront prises en début de semaine prochaine, a-t-il confirmé.

Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il y en aura. Québec confirmait d'ailleurs hier que les écoles allaient rester ouvertes, malgré certaines rumeurs.

Dans tous les cas, le chef d'État voit «la lumière au bout du tunnel». Il invite les Québécois à garder le fort durant les prochains mois.

En date du 12 décembre, la pandémie de COVID-19 a touché un total de 69 521 294 personnes à travers le monde. De plus, le virus a causé 1 582 674 décès, selon les chiffres les plus récents rapportés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 220 pays comptent des cas sur leur territoire respectif en ce moment.

 
 
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Un premier décès en CHSLD dans la région depuis le début de la deuxième vague
ICI Radio-Canada (site web) - 2020/12/12
 

Un premier décès lié à la COVID-19 est survenu dans un centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de la région depuis le début de la deuxième vague.

Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec indique toutefois ne pas pouvoir préciser dans quel établissement cette mort s'est produite.

Un autre décès est aussi survenu dans les dernières 24 heures dans la région, portant le total à 310 depuis mars.

Par ailleurs, la Mauricie et le Centre-du-Québec enregistrent conjointement 79 nouveaux cas de COVID-19 par rapport à vendredi.

Les hospitalisations demeurent stables. Deux personnes ont toutefois dû être transférées à l'unité des soins intensifs.

Les cas actifs sont en légère baisse, autant du côté de la Mauricie que du Centre-du-Québec.

À l'échelle provinciale, les plus récentes données font état de 1898 nouveaux cas et 40 décès supplémentaires.

 
 
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La vaccination contre la COVID-19 commence cette semaine à Québec
ICI Radio-Canada (site web) - 2020/12/13
 

Les premières doses de vaccin sont arrivées au pays dimanche soir. Dès cette semaine, des centaines d'employés du réseau de la santé et des résidents recevront une dose au CHSLD Saint-Antoine, à Québec.

Les premières doses du vaccin de Pfizer-BioNTech contre la COVID-19 sont arrivées au pays. Ils doivent ensuite être transportés à la résidence de Québec. Si les doses arrivent suffisamment tôt, les premières personnes pourraient être vaccinées dès lundi, mais la campagne massive devrait débuter mardi.

Mardi, ça va être une grosse journée de vaccination pour la Capitale-Nationale, souligne Patricia McKinnon, coordonnatrice de la sécurité civile du CIUSSS.

Un total de 200 résidents et 143 employés du CHSLD recevront une dose. À ce nombre s'ajoutent 525 employés provenant du réseau de la santé de la région. Les personnes vaccinées devront recevoir une deuxième dose 21 jours plus tard.

Les 4000 premières doses du vaccin livrées dans la province vont permettre de vacciner 2000 personnes. Les doses seront d'abord distribuées à Québec et à Montréal dans le cadre d'un projet pilote.

Le CHSLD Saint-Antoine, à Québec.

Photo : Radio-Canada / Hadi Hassin

Samedi 15 cas de COVID-19 ont été dénombrés dans l'établissement. Mais l'opération de vaccination n'est pas compromise par cette éclosion circonscrite sur un étage seulement, précise-t-on.

Un travail complexeLa logistique a été complexe étant donné qu'il ne faut pas mettre en péril la qualité des soins. L'engouement est tel pour les travailleurs qu'une liste d'attente a été créée.

Ça va être un énorme roulement et c'est une énorme gymnastique en ce moment ce que nos gestionnaires font avec leurs équipes, parce qu'on a déterminé un nombre d'employés par site, mais il fallait le répartir tout le long de la semaine, explique la coordonnatrice.

Tous les travailleurs devront se rendre au CHSLD Saint-Antoine pour obtenir leur dose.

Seulement deux familles contactées ont refusé le vaccin pour des raisons de santé. Jusqu'à présent, 85 % des proches des résidents ont été contactés.

Étapes de vaccinationL'opération de vaccination se déroule selon plusieurs étapes. On décongèle en premier le vaccin et on fait la dilution, explique Patricia McKinnon.

L'employé venu se faire vacciner se présente au même moment pour subir une évaluation avant de se faire vacciner. La fiole de vaccins va arriver à ce moment-là, la fiole contient cinq vaccins, ajoute la coordonnatrice de la sécurité civile du CIUSSS.

La dose nécessaire sera prélevée et le travailleur sera placé en observation pour une période de 15 minutes.

Le CIUSSS a demandé d'obtenir 3000 doses. On est tributaire de la chaîne de distribution du fabricant, dès qu'on aura la confirmation, on se met en processus, mais on n'attend pas d'avoir la confirmation pour se mettre en action, souligne Mme Patricia McKinnon.

 
 
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Une augmentation de 76 cas de coronavirus au Saguenay-Lac-Saint-Jean
ICI Radio-Canada (site web) - 2020/12/13
 

Le bilan régional de la COVID-19 a continué de s'alourdir : 76 cas viennent de s'y greffer.

Ces ajouts portent le total à 6284 cas depuis le début de la pandémie.

Le nombre de morts attribuables à la maladie a aussi augmenté au Saguenay-Lac-Saint-Jean, passant de 169 à 173 en 24 heures. Une des nouvelles victimes résidait au CHSLD Jacques-Cartier de Chicoutimi.

La région compte 689 cas actifs. Huit des nouveaux cas sont reliés à l'hôpital de Chicoutimi, un à celui d'Alma, un autre à celui de Roberval et un autre cas est recensé au CLSC de Jonquière.

63 personnes sont hospitalisées en lien avec la COVID-19 dans la région, dont 10 aux soins intensifs.

 
 
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COVID-19 : 111 nouveaux cas et 3 décès
La Tribune Sherbrooke (site web) - 2020/12/13
 

Le bilan ne s’essouffle pas dimanche en Estrie alors que l’équipe de santé publique dénombre 111 nouveaux cas positifs de COVID-19 ainsi que trois décès.

Ces décès proviennent du CHSLD Villa-Bonheur (RLS de la Haute-Yamaska), du CHSLD D’Youville (RLS de Sherbrooke) et de la Résidence Sérénité (RLS du Granit).

Au total, 95 personnes sont décédées des suites de complications liées à la COVID-19 depuis le début de la pandémie. Selon les données transmises par le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, près de 95 % d’entre elles avaient plus de 70 ans.

La plus forte augmentation de nouveaux cas positifs en Estrie se retrouve encore à Sherbrooke avec 43 cas. Le territoire de la Haute-Yamaska (incluant Bromont) suit de près avec 41 cas. Le territoire de Coaticook compte pour sa part un bond de 11 personnes testées positives.

Le nombre de cas confirmés hospitalisés (34) et le nombre de personnes aux soins intensifs (4) sont restés stables par rapport à la veille où 119 cas positifs et quatre décès ont été recensés.

Rappelons que la direction du CIUSSS de l’Estrie-CHUS annonçait mercredi dernier plusieurs mesures afin d’augmenter sa capacité à recevoir plus de patients atteints de la COVID-19. Elle doit notamment délester des activités en vue d’augmenter sa capacité à recevoir des patients atteints de la COVID-19 à cause de l’augmentation importante du nombre de cas observé au cours des dernières semaines.

Nouvelles éclosions

L'équipe de santé publique de l'Estrie ajoute également à sa liste d'autres établissements scolaires touchés par une éclosion. L'Université de Sherbrooke (secteur 2), le Centre Saint-Michel, l'école primaire Soleil-Levant et l'école St-Esprit, tous situés sur le RLS de Sherbrooke, indiquent avoir moins de cinq cas positifs confirmés entre leurs murs.

 
 
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