Par Benoit LeBlanc

Le dépistage de la COVID-19 a connu une légère baisse du 21 au 27 décembre à Laval, après avoir connu un record de 8810 tests la semaine précédente, indique le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.

Sur une base hebdomadaire, ce sont 1119 tests de moins que les 7 jours précédents, alors que Laval enregistre 208 nouveaux cas validés de COVID-19 en 24 heures.

Sur le plan du dépistage, notons que les 21 et 23 décembre ont été les journées les plus occupées avec un nombre identique de 1485 tests effectués.

Sans étonnement, le jour de Noël, soit le vendredi 25 décembre a été la journée avec le total le plus faible, soit 652 tests.

Depuis hier

En 24 heures, la région compte atteint un bilan de 16 188 personnes testées positives à la COVID-19 depuis le premier cas observé le 19 mars.

De ces gens ayant contracté le coronavirus, 1777 demeurent des cas actifs, soit 25 de plus qu’hier.

Les hospitalisations connaissent une légère baisse de 2 patients pour un total de 58 personnes alitées en raison du coronavirus, dont 13 demeurent cependant aux soins intensifs.

D’autre part, le CISSS de Laval ajoute 13 absences pour un total de 51 employés n’étant pas actuellement à leur poste de travail.

Par contre, 180 personnes supplémentaires se sont rétablies de la COVID-19 durant la même séquence, portant ce bilan à 13 662 guérisons.

Secteurs les plus touchés

Depuis hier, c’est toujours dans Chomedey que cette nouvelle hausse se fait le plus sentir avec 50 autres cas de COVID-19 dépistés. On y recense dorénavant 3880 cas validés, un ratio de gens testés positifs qui a augmenté de 4126 cas par 100 000 habitants.

Par ailleurs, Fabreville-Est et Sainte-Rose ont maintenant un bilan de 2415 citoyens affectés, soit 3218 cas par 100 000 habitants après 38 nouveaux dépistages positifs comptabilisés.

Dans l’est de l’île Jésus, Duvernay, Saint-Vincent-de-Paul et Saint-François enregistrent un bilan de 2849 personnes testées positives, 32 de plus qu’hier, pointant un ratio de 4553 cas par 100 000 habitants.

Quartiers moins affectés

Du côté de Vimont et Auteuil, on approche les 1900 cas confirmés avec 1899, 31 de plus en 24 heures, pour une proportion maintenant de 3020 cas par 100 000 habitants.

À Sainte-Dorothée, Laval-Ouest, Les Îles-Laval et Fabreville-Ouest, on recense désormais 2434 personnes infectées à la COVID-19, une hausse de 25 cas validés, soit 3545 cas par 100 000 habitants.

Dans Pont-Viau, Renaud-Coursol et Laval-des-Rapides, la hausse de personnes infectées touche les 2651 tests positifs, 22 supplémentaires depuis hier, atteignant dorénavant un taux de 3332 cas par 100 000 habitants.

Méthodologie

Ces données ont été rendues publiques dans l’avant-midi du mercredi 23 décembre par la Direction de santé publique de Laval.

Prendre note que tel qu’indiqué sur le site Web du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, ces chiffres par secteur incluent l’ensemble des cas des citoyens testés positifs à la COVID-19, qu’ils résident dans des milieux fermés ou ailleurs dans la communauté.

Les milieux fermés incluent des milieux de vie comme les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), les résidences privées pour aînés (RPA), les ressources intermédiaires (RI), ainsi que les centres correctionnels.

À Normandin et Saint-Félicien

DENIS HUDON

Les personnes âgées des résidences de Normandin et de Saint-Félicien auront eu droit à un défilé de Noël les 24 et 25 décembre, grâce à une initiative de l’agence de sécurité Mahikan de Mashteuiatsh et soutenue par quelques commanditaires.

Une camionnette de Mahikan tirait un char allégorique décoré et illuminé avec le père Noël, des lutins et de la musique. Le défilé s’est arrêté à Normandin le 24 décembre, entre 16 h et 20 h, devant les résidences Carré Nérée, Pavillon Normandin et le CHSLD (CLSC) et le 25 décembre, cette fois devant la Villa des Sapins, la Résidence Sainte-Monique, la Résidence de la Paix et la Résidence des ressources intermédiaires Domainedu-Roy.

«On a eu pendant la pandémie à desservir ces clientèles et on voulait organiser quelque chose pour nos aînés à la période des Fêtes, d’où l’idée du défilé de Noël. Les aînés regardaient le défilé de la fenêtre. Toutes les règles de la santé publique ont été respectées et les bénévoles sur la remorque portaient le masque», explique Myriame Bourbeau, agente de sécurité.

Cartes de voeux des enfants Le Centre de la petite enfance (CPE) Croque La Vie a préparé des cartes de voeux pour chaque aîné ainsi qu’une banderole (voeux et des dessins) qui était accrochée dans la salle à manger de chacune de ces résidences pour personnes âgées.

De même, grâce à des commandites, chaque résident, c’est-à-dire 325 aînés, a reçu un sac-cadeau pour Noël (une doudou, jeu de cartes ou autres menus objets).

Une quinzaine de bénévoles, dont trois de la compagnie Mahikan, assuraient la préparation et la tenue de l’événement.

«C’était important de poser un geste en ce Noël 2020 vraiment pas comme les autres. Nos aînés sont les premiers frappés par la pandémie et ont été durement touchés par la COVID-19. Je suis certaine que nos aînés ont beaucoup apprécié ce défilé. Ça aide à briser un peu l’isolement et mettre un peu de joie dans le temps des Fêtes.»

Fanny Samson

Chaudière-Appalaches cumule quatre milieux de soins pour aînés en situation « critique », selon la dernière mise à jour du ministère de la Santé. La région détient la plus longue liste de la province.

Le CHSLD du Séminaire à Saint-Georges compte 4 nouveaux cas chez ses résidents, pour un total de 13, soit 32 % de sa population.

Le CHSLD Saint-Hénédine enregistre 4 nouveaux tests de dépistages positifs. L'établissement cumule 13 cas actifs chez les résidents et 24 chez les travailleurs. Au total, 43 % des résidents sont touchés par l'éclosion.

Au CHSLD Paul-Gilbert, à Lévis, on ne compte pas de nouveaux cas dans les dernières 24 h, mais 48 résidents, soit 67 % de la clientèle, sont infectés.

Le Centre d'accueil Saint-Joseph de Lévis compte également 17 cas, dont un nouveau, pour un total de 45.

Situation inquiétante à Québec

Le CHSLD Saint-Brigid's Home, à Québec, vient de franchir le cap des 100 employés infectés à la COVID-19 depuis le début de son éclosion, fin novembre.

Le plus récent bilan du CIUSSS de la Capitale-Nationale fait état d'un nouveau cas chez les employés qui sont une centaine à être contaminée. Il s'agit du pire bilan pour les employés d'un milieu de soins en éclosion dans la région.

Sept résidents sont toujours atteints dans l'établissement, qui compte déjà 34 décès, dont un nouveau, mardi.

Toujours à Québec, le CHSLD Sacré-Coeur et le Centre d'hébergement Louis- Hébert font partie des établissements considérés en état critique par le gouvernement.

Au CHSLD Sacré-Coeur, 48 % des résidents sont infectés, et 10 personnes y ont perdu la vie en raison de la COVID-19.

De son côté, le centre d'hébergement enregistre 17 cas parmi sa clientèle, ce qui représente 38 %. Trois cas ont été rapportés au cours des derniers 24 h et trois décès ont été compilés depuis le début de l'éclosion.

Avec les informations de Félix Morrissette-Beaulieu

Audrey Paris

Après quelques jours de congés pour les Fêtes, l’Institut national de santé publique du Québec a repris la publication des données concernant la COVID-19. On apprend que les taux de cas actifs pour 100 000 habitants sont les plus élevés à Québec et en Beauce.

Dans la Capitale-Nationale, c’est le secteur de Québec-Sud, qui comprend notamment Cap-Rouge, Sainte-Foy, le centre-ville, Limoilou et Lebourgneuf, qui est le plus atteint, avec un taux de 339,9 cas pour 100 000 habitants. On y répertorie 1091 cas actifs.

Dans Chaudière-Appalaches, la situation est plus critique en Beauce avec un taux de 405,9 cas actifs pour 100 000 habitants. On y retrouve 297 cas actifs de COVID-19.

Pour ce qui est de l’ensemble de la province, la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches ont des taux de cas actifs moins élevés que ceux de Montréal et Laval, qui trônent au sommet du palmarès.

218 nouveaux cas et 16 décès

Dans la Capitale-Nationale, le bilan quotidien présente 218 nouveaux cas de COVID-19, ainsi que 16 nouveaux décès dans les dernières 24 heures.

Depuis le début de la pandémie, 17 314 personnes ont été infectées et on dénombre un total de 663 décès.

Depuis lundi, de nouveaux milieux de vie font face à une éclosion de cas, ce qui porte à 36 le nombre d’éclosions actives dans les résidences pour personnes âgées.

On recense 149 éclosions actives dans la Capitale-Nationale, tous milieux confondus, alors que lundi, le total était de 146.

Dans les hôpitaux, 120 personnes sont hospitalisées, dont 16 cas aux soins intensifs.

3 décès dans Chaudière-Appalaches

Au total, 3 nouveaux décès s’ajoutent au bilan dans Chaudière-Appalaches.

Durement touché par une éclosion, le CHSLD Paul-Gilbert à Lévis déplore un de ces nouveaux décès. Au cours des 10 derniers mois, 182 personnes sont décédées de la COVID-19 dans la région.

Le bilan de mardi fait état de 109 nouveaux cas pour un total de 8014 infections depuis le mois de mars.

On y recense 31 hospitalisations dont 5 personnes sont aux soins intensifs.

La région cumule un total de 105 éclosions actives, dont la plupart sont dans des entreprises. Du côté des CHSLD, 4 jonglent encore avec une éclosion, et 7 résidences privées pour aînés.

Des dizaines d’usagers et de travailleurs sont infectés

DOMINIQUE LELIÈVRE

Malgré l’arrivée du vaccin il y a deux semaines, plus de 80 résidents et travailleurs du CHSLD Saint-Antoine, à Québec, ont tout de même été infectés par la COVID-19 en raison d’une éclosion majeure de coronavirus et parce que leur immunité commençait à peine à se construire.

Au moins 66 usagers et 20 employés de cet établissement, qui a été le théâtre de la toute première vaccination au pays, le 14 décembre, ont depuis été déclarés positifs à la COVID-19.

Et ce, après avoir reçu leur première dose du vaccin de Pfizer-BioNTech, a confirmé le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Selon plusieurs experts que nous avons consultés, cette situation ne met aucunement en cause l’efficacité du vaccin ni sa sécurité.

Elle était même prévisible, dans une certaine mesure, car les bénéfices de la vaccination diminuent grandement quand elle survient dans un environnement où le virus est déjà très actif, selon l’épidémiologiste Benoît Mâsse.

«C’est comme d’essayer d’éteindre un feu alors que la bâtisse est déjà tout en feu», illustre le professeur de l’Université de Montréal.

Au pire moment

Il ne faudrait pas non plus y voir un effet indésirable du vaccin, car par sa nature même, il n’y a «aucune chance» qu’il cause la maladie chez son hôte, affirme le virologue Benoit Barbeau.

Le vaccin de Pfizer ne contient que les informations génétiques correspondant à un fragment du virus, qui n’est pas infectieux.

Cependant, ce vaccin nécessite deux doses, administrées à 21 jours d’intervalle.

Son action commence véritablement à se faire sentir deux semaines après la première injection, et c’est seulement une semaine après la seconde injection que l’efficacité annoncée de 95 % est atteinte.

Au CHSLD Saint-Antoine, on déplorait déjà plusieurs cas de COVID-19 quand la vaccination a débuté.

L’éclosion a pris de l’ampleur au pire moment, alors que l’immunité commençait à peine à se développer chez les individus, qui attendent encore leur deuxième dose.

Au moment d’être vaccinés, plusieurs étaient sûrement déjà contaminés, sans le savoir.

«Nous ne nous attendions pas à un impact significatif sur l’éclosion en cours avant environ deux semaines post-vaccination», a souligné Mélanie Otis, porte-parole du CIUSSS.

D’autres cas de COVID-19 pourraient bientôt s’ajouter à la suite d’une autre vague de dépistage tenue lundi dans l’immeuble, qui compte 229 résidents.

Une course contre le virus

«Pour moi, ce n’est pas un échec du vaccin [...]. On serait arrivés avec le vaccin dans ce foyer deux semaines auparavant et l’éclosion n’aurait pas eu lieu, ou à peu près pas», analyse également Gaston De Serres, un médecin-épidémiologiste qui a lui-même prêté main-forte dans l’effort de vaccination à Québec.

Ce qui s’est produit au centre d’hébergement Saint-Antoine pourrait survenir ailleurs, d’autant plus que la transmission du coronavirus est à son plus fort dans la province, faisant craindre pour de nouvelles éclosions, prévient aussi M. Mâsse.

Comme dans une course contre la COVID-19, «il faut arriver dans ces milieux-là avec le vaccin avant que le virus arrive», recommande-t-il.

L’ÉCLOSION AU CHSLD SAINT-ANTOINE

51 usagers actifs

11 usagers rétablis

4 décès

50 travailleurs infectés (cumulatif)

L’éclosion où il y a le plus de cas actifs présentement dans une installation pour aînés de Québec

*Source : CIUSSS de la Capitale-Nationale

Marie-Christine Bouchard

Il y a maintenant un mois que la Résidence Haut-Bois de Sherbrooke lutte contre une importante éclosion de COVID-19. Mardi, le personnel et les résidents subissaient une autre tournée de dépistage de la COVID-19. La résidence située dans le secteur de Rock Forest se trouve toujours sur la liste des résidences privées pour aînés (RPA) en « situation critique » avec plus de 50 % de ses résidents toujours infectés par le si contagieux coronavirus.

« Je ne peux pas dire que ça va bien encore à la résidence. Lors du dernier dépistage, il y avait encore des gens positifs. Nous avons bien hâte de connaître les prochains résultats », soutient Léa-Maude Roy, responsable des communications à la Résidence Haut-Bois, située dans le secteur de Rock Forest.

Le premier résident positif a été dépisté le 26 novembre dernier.

Depuis, 47 usagers ont été infectés. Six personnes sont décédées des complications liées à l’infection.

Dix-huit employés ont aussi été infectés. Bonne nouvelle cependant, la majorité des employés sont déjà rétablis et de retour au travail.

Il y a présentement 15 résidents hospitalisés en raison de la COVID-19 ou pour d’autres raisons médicales. Ça fait donc beaucoup de chambres vides dans cette résidence établie depuis longtemps au coeur de Rock Forest.

« Je dirais que le moral est quand même bon, malgré les circonstances. Les résidents qui sont infectés et qui sont toujours ici vont plutôt bien. Quant aux employés, comme on reçoit de l’aide de l’extérieur, ils ont plus de temps pour s’occuper des résidents et ça les encourage », mentionne Mme Roy.

Le personnel de la résidence met en effet tout en oeuvre pour se sortir de cette situation difficile le plus rapidement possible.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec la Santé publique et avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS pour que les employés appliquent correctement les mesures et que nous limitions le plus possible la contamination pour éviter que ça se détériore encore », ajoute Léa-Maude Roy.

« On espère bien qu’on a connu le pic et que la situation va continuer de s’améliorer. »

L’Ambulance Saint-Jean leur a aussi envoyé des aides de service. « Nous avons aussi des gens de Garda qui viennent faire de la surveillance dans les unités et de la désinfection », mentionne-t-elle.

« Nous aurons aussi une équipe de Qualinet qui viendra faire de la désinfection dans une des unités où tous les gens sont rétablis. C’est encourageant, d’ailleurs, de voir que nous avons une unité complète où les gens sont rétablis », précise Léa-Maude Roy.

Pour protéger le moral des résidents, la direction a décidé de continuer à appliquer les mêmes règles que celles qui prévalent depuis que l’Estrie est plongée en zone rouge. Pas question de confiner les aînés même si eux n’ont pas le droit de quitter leur chambre.

« Les proches aidants peuvent venir visiter leur proche, et on les accompagne pour que l’équipement de protection individuelle (ÉPI) soit bien porté. On fait aussi des appels téléphoniques ou par Skype avec les familles qui ne peuvent pas venir, soit parce qu’elles sont loin ou parce qu’elles ne sont pas à l’aise de sortir. On a trouvé des moyens pour que les résidents puissent garder le contact », soutient Mme Roy.

AMINE ESSEGHIR

La crise sanitaire a dominé l’horaire de la députée provinciale de l’Acadie, Christine Saint-Pierre. «Le plus gros du travail, c’était de se tenir alerte. De poser des questions et d’aller chercher des réponses», relève-t-elle.

Son bureau a reçu beaucoup d’appels alors que toute son équipe travaillait à distance. Elle assure toutefois que cela n’a pas eu d’incidence sur le rendement.

«Je pense qu’on a été aussi efficace qu’en temps normal, mais c’est dans une situation comme celle-là où on voit l’importance du travail du député avec son équipe dans le comté», indique-t-elle.

Au début de la pandémie, les demandes des résidences pour personnes âgées et des CHSLD ont pris l’essentiel de son temps.

Situé dans sa circonscription, Notre-Dame-de-la-Merci, l’un des plus importants centres d’hébergement de la province, a été durement frappé. «On a déploré le décès de 30% des patients dans cet établissement. Je me tenais au courant de la situation. J’appelais pour avoir des renseignements. Les autorités sanitaires ne disaient pas tout. C’était dur d’avoir de l’information. Ce n’était pas l’ouverture totale», mentionne-t-elle.

Avant que la situation de ce CHSLD n’occupe l’actualité durant de nombreuses semaines, Mme Saint-Pierre avait reçu une information venue de l’intérieur.

«Quand on a su pour les premiers cas à Notre-Damede-la-Merci, c’est moi qui l’ai appris à Marguerite Blais [ministre responsable des Aînés et des proches aidants, NDLR]», confie-t-elle.

Les discussions avec des représentants syndicaux lui avaient permis aussi de comprendre les difficultés qu’affrontait le personnel alors que les éclosions se multipliaient.

«On m’a appelé pour lever des flags. J’avais rencontré les représentants syndicaux de Notre-Dame-de-la-Merci. Ils m’avaient dit qu’ils avaient besoin d’explication et d’être mieux protégés», énumère-t-elle.

Elle a dû aussi intervenir pour le CHSLD Sainte-Croix, un établissement privé tenu par des religieuses.

«J’ai fait plusieurs appels et j’ai mis beaucoup de pression. La COVID était entrée dans le bâtiment et ils n’avaient d’équipement et ne recevaient pas non plus les primes que le gouvernement avait annoncées pour les travailleurs», raconte Mme Saint-Pierre.

Les préposés présents avaient démissionné et se cherchaient du travail ailleurs.

«J’ai dû intervenir jusqu’aux bureaux du premier ministre et de Mme Blais pour qu’on ajoute ces CHSLD privés dans la liste des établissements à aider et pour qu’ils ne soient pas déshabillés», mentionne la députée de l’Acadie.

Questionnements La députée a aussi mobilisé le personnel de son bureau pour distribuer 1500 masques dans les résidences pour personnes autonomes.

«On a fait cela quand on a dit que le masque était important pour la protection.

On a fait cela pour que les gens comprennent qu’ils ont le droit de sortir de leurs appartements, mais ils doivent se protéger et protéger les autres», remarque-t-elle.

Dans sa circonscription se trouve aussi la SDC District central qui regroupe près de 1800 entreprises qui ont dû pour beaucoup fermer lors du premier confinement.

«Au début, il y avait beaucoup de questions. Je me souviens d’une compagnie qui fabrique des élastiques. Ils me demandaient s’ils pouvaient rester ouverts parce qu’ils considéraient qu’ils étaient essentiels», relate-t-elle.

Elle se réjouit de voir que beaucoup d’entreprises ont trouvé de nouvelles vocations pour continuer à travailler en fabriquant des masques et des équipements médicaux.

Sur le plan parlementaire, elle n’a pas chômé également puisqu’elle était vice-présidente de la commission sur l’exploitation sexuelle des mineurs.

«On a travaillé essentiellement en virtuel sur les recommandations et correction des textes. Heureusement, toutes nos consultations se sont tenues avant le confinement», précise-t-elle. Le rapport a été déposé récemment.

Alors que l’année s’achève, Mme Saint-Pierre regrette que les activités de Noël organisées par les organismes communautaires de son secteur soient annulées cette année.

Dans une circonscription qui reçoit beaucoup d’immigrants, ces célébrations étaient souvent la première rencontre des nouveaux arrivants avec la culture du Québec. 1500 L’équipe de la députée Saint-Pierre a distribué 1500 masques dans les résidences pour personnes autonomes.

Éclosion de COVID-19

Isabelle Houle

Le CHSLD de Mont-Tremblant, frappé par une importante éclosion de COVID-19, compte maintenant quatre décès provoqués par le virus parmi les résidents. L’établissement est dorénavant classé sous haute surveillance en raison de l’éclosion touchant plus de 20% des personnes qui y résident.

Le CHSLD de Mont-Tremblant relevait un total de 23 cas positifs au total en date du 29 décembre. - (Photo Pixabay)

L’établissement relevait un total de 23 cas positifs au total en date du 29 décembre. On dénombre 15 cas actifs auprès des résidents, ainsi que 8 cas actifs au sein du personnel.

Rappelons que le CHSLD a déploré le décès d’un premier résident le 9 décembre, suivi par trois autres depuis. Il s’agit de la plus importante éclosion dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée dans la MRC des Laurentides depuis celle ayant frappé le Pavillon Philippe Lapointe à Ste-Agathe-des-Monts au printemps.

État de la situation

Selon la grille État de situation des cas confirmés et des décès par CHSLD (quebec.ca) publiée par Québec, les établissements touchés par la COVID-19 sont répartis en trois catégories de couleur, selon la gravité de l’éclosion et en fonction du pourcentage de résidents contaminés par la COVID-19 par établissement: Rouge (situation critique): plus de 25%, Orange (situation haute surveillance): 15% à 25%, Jaune (situation sous surveillance): moins de 15%.

Le CHSLD de Mont-Tremblant se situe donc actuellement dans la catégorie Orange, sous haute surveillance, comme neuf autres CHSLD de la province. Au total au Québec, 84 CHSLD sont frappés par la COVID-19, dont 12 à un niveau critique indique les données officielles publiées par le gouvernement.

Lutte contre le virus

« En ce qui concerne le CHSLD de Mont-Tremblant, nos équipes travaillent sans relâche afin de limiter la propagation du virus […] Il faut également savoir que toutes les mesures recommandées par l’Institut de santé publique du Québec (INSPQ) sont appliquées par notre établissement dès qu’un cas est suspecté ou déclaré. L’équipe de la prévention et du contrôle des infections (PCI) accompagne systématiquement le personnel dans les milieux de vie pour restreindre le plus rapidement possible la transmission du virus », indique Catherine F.-Lord, agente d’information au Centre intégré de Santé et de Services Sociaux des Laurentides (CISSSLAU).

Celle-ci ajoute que diverses mesures ont été mises en place pour contrôler la présente éclosion dans le milieu de vie de Mont-Tremblant, notamment:

L’isolement des résidents;

Le confinement d’unités;

Le dépistage massif des résidents et des employés;

Une infirmière dédiée à la zone chaude jour, soir et nuit;

Des équipes dédiées aux zones chaudes;

La mise en place d’un comité de gestion de l’éclosion;

L’enseignement et la réalisation d’audits sur l’utilisation appropriée des mesures de protection individuelle et sur le lavage des mains;

La surveillance des signes vitaux deux fois par jour pour tous les résidents;

Une présence médicale plusieurs fois par semaine.

Par Jérôme Roy

Québec recense dans la région 6 résidences privées pour aînés et 1 CHSLD sur ses listes d'installations en situation « critique ».

Plus du quart des résidents qu'elles hébergent sont atteint de la COVID-19.

Sur la «liste rouge» des autorités provinciales figurent ainsi le CHSLD Marie-Berthe-Couture de Granby, la résidence Haut-Bois de Sherbrooke, la Maison familiale de Coaticook, la place Sanborn d'Ayer's Cliff, la résidence Sérénité de Saint-Ludger, les résidences Distinction, pavillon du Parc, de Granby et la résidence Duhamel de Notre-Dame-de-Stanbridge.

La résidence Brooks de Sherbrooke est pour sa part au seuil de cette situation critique, puisque pour l'instant, 24 % des résidents ont été infectés par la COVID-19.