Revue de presse
18 janvier 2021


 
  • Sommaires
    Notes Radio-Télévision - 2021/01/15
 
 
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Sommaires
Notes Radio-Télévision - 2021/01/15
 
2 08:35:00
OTTAWA - GATINEAU - ENTREVUE - COVID ET VACCINS: DUBÉ FERA LE POINT À 13H. PORTRAIT EN OUTAOUAIS. 3000 TRAVAILLEURS EN SANTÉ VACCINÉS, 50% DES RÉSIDENTS EN CHSLD. PAPINEAU: NOUVEAU SITE POUR LE PFIZER. RESSOURCES INTERMÉDIAIRES: 12/16 CHSLD SERONT COMPLÉTÉS. ON PEUT DEVANCER LE PLAN PRÉVU AVEC UNE ÉQUIPE VOLANTE. ON VA AJOUTER UN SITE À HULL. 1000 VACCINS/JOUR À CET ENDROIT. ON VA DÉPLOYER D'AUTRES SITES. POPULATION VACCINÉE: MI-FÉVRIER, ON DEVRAIT VACCINER DE NOUVEAUX GROUPES. LE BUT EST DE REJOINDRE RAPIDEMENT LES PLUS VULNÉRABLES.

Intervenant(s):SYLVIE LAFONTAINE, COORDONNATRICE
Émission RADIO :LES MATINS D'ICI
Station:CBOF (ICI RADIO CANADA PREMIÈRE), OTTAWA-GATINEAU
Animateur:PHILIPPE MARCOUX
Co-animateur:NICOLAS PELLETIER/ MÉLANYE BOISSONNAULT/ MARIO DUGUAY
Lecteur:JEAN FRANÇOIS POUDRIER
Journaliste:
Durée:00:07:00
Date:2021-01-14
Code nouvelle: 11-CBOF2-11963331
 
 
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Quatre questions sur la vaccination
Le Soleil (aussi paru sur le web, dans Le Quotidien, Le Droit et plusieurs autres) P. 10 - 2021/01/15
 

Quand viendra mon tour d’être vacciné? Pourquoi retarder la deuxième dose? Certaines questions sur la vaccination piquent la curiosité. Petit guide pour mieux s’y retrouver.

Pourquoi retarder la deuxième dose?

Selon le calendrier de vaccination diffusé par le ministère de la Santé, l’administration des deuxièmes doses doit débuter dans la semaine du 15 mars. Cela fera alors environ trois mois que l’opération de vaccination s’est enclenchée.

Alors que le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommande que la deuxième dose soit administrée au maximum six semaines après la première, Québec décide d’étirer cet intervalle, a annoncé le ministre de la Santé Christian Dubé, jeudi.

L’objectif? «Être capable de vacciner les gens vulnérables [susceptibles] d’avoir des complications avant d’administrer la deuxième dose», a précise Richard Massé de la Santé publique.

Devant une «situation épidémiologique qui met de la pression pour vacciner certains groupes» et une forte transmission communautaire, l'attente des personnes déjà vaccinées une première fois pourrait aller jusqu'à 90 jours avant qu’elles le soient une deuxième fois.

Cette décision permettra d’accélérer la vaccination de la première dose pour près de 500 000 personnes vulnérables, notamment dans les résidences privées pour aînés et chez les personnes âgées de 70 ans et plus.

Quand pourrai-je me faire vacciner?

Puisque les doses sont limitées, le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a recommandé de vacciner certains groupes en priorité.

Dès le début de la vaccination le 14 décembre, les personnes vivant dans des CHSLD et des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) étaient les premières visées. Les projections du ministère de la Santé prévoient la fin de cette étape le 25 janvier.

Le personnel soignant (groupe 2), les communautés isolées ou éloignées (groupe 4) ainsi que des proches aidants de 70 ans et plus reçoivent actuellement le vaccin.

Comme l’a récemment confirmé le ministre Dubé, les personnes qui demeurent en résidences privées pour aînés (groupe 3) seront vaccinées dès le 25 janvier.

Viendront ensuite les personnes âgées de 80 ans et 70 ans et plus (groupes 5 et 6), pour qui la première dose est respectivement prévue à partir des semaines du 15 février et du 15 mars.

Pour les autres, les dates prévues n’ont pas encore été diffusées.

Une fois mon tour venu, vais-je être contacté?

Non. Chaque Direction régionale de Santé publique se chargera d’assurer la vaccination, toujours selon les groupes prioritaires. Chacune fera les annonces de son fonctionnement «en temps et lieux».

Dans la région de Québec, par exemple, la population ne résidant pas dans des milieux d’hébergement pourra se faire vacciner sur rendez-vous. Une plateforme web est actuellement testée afin d’assurer la prise de rendez-vous. Une centrale téléphonique doit aussi être en fonction pour répondre aux appels, le temps venu.

Il n’est pas encore possible de réserver sa place.

Que faire une fois vacciné d’une première dose?

À ce sujet, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, s’est fait bien clair: après avoir reçu une première dose du vaccin, il faut demeurer vigilants et continuer d’appliquer les mesures sanitaires.

«La distanciation physique de deux mètres, le port du masque ou du couvre-visage et le lavage des mains sont des habitudes à conserver jusqu’à nouvel ordre», est-il possible de lire sur le site du ministère de la Santé.

Cette obligation s’explique par le fait que l’efficacité des deux vaccins jusqu’ici homologués par Santé Canada - Pfizer-BioNtech et Moderna – atteint plus de 90% seulement 14 jours après l’administration de la première dose. Une personne ne se voit donc pas immunisée immédiatement après une injection. La deuxième dose est nécessaire pour assurer une protection à long terme contre la COVID-19.

 
 
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Pénurie de préposés aux bénéficiaires: neuf étudiants tunisiens en renfort
Le Quotidien (tablette) - 2021/01/17
 

Grâce à un programme offert par le Cégep de Saint-Félicien et la Wiki Academy de Tunis, neuf étudiants tunisiens terminent leur attestation d’études collégiales (AEC) en travail social avec une spécialisation en ressources intermédiaires. D’ici quelques mois, ces derniers compléteront leur formation pratique dans des résidences pour aînés au Lac-Saint-Jean, en Chaudière-Appalaches, en Beauce et en Montérégie, avec l’objectif d’obtenir un contrat de travail par la suite.

Malgré la pandémie de COVID-19, les neuf premiers étudiants du programme conjoint lancé à la mi-2019, en Tunisie, ont pu venir terminer leur formation pratique au Québec, se réjouit Bernard Naud, conseiller pédagogique du Service aux entreprises du Cégep de Saint-Félicien. « Ça n’a pas été facile de gérer toute la paperasse en pleine pandémie, mais on a réussi », dit-il.

Ainsi, neuf des douze étudiants de la première cohorte ont pu commencer leur formation pratique dans des résidences pour aînés, en novembre dernier, après un délai d’environ cinq mois. Quatre d’entre eux font leur formation pratique à Saint-Félicien, un à Roberval, deux autres à Lévis, un à Saint-Bernard-de-Beauce et un dernier à Salaberry-de-Valleyfield.

Parmi les trois autres étudiants inscrits, un d’entre eux n’a pas réussi certains cours préliminaires, et les deux étudiants algériens n’ont pas encore reçu leur autorisation pour venir compléter leur formation au Québec. Le traitement de leur dossier prend plus de temps.

« Avec tous les besoins des établissements pour les préposés aux bénéficiaires, ils ont été accueillis à bras ouverts », remarque Bernard Naud.

Des besoins criants

Les besoins sont en effet criants, estime Patrick Ménard, directeur de la Ressource intermédiaire Domaine-du-Roy, un établissement de Saint-Félicien qui accueille 52 résidants. « La pénurie de main-d’oeuvre s’est accentuée pendant la pandémie », rapporte-t-il.

La Prestation canadienne d’urgence (PCU) a notamment encouragé les gens à rester chez eux plutôt qu’à travailler, estime M. Ménard. De plus, plusieurs de ses employés ont quitté le travail pour répondre à l’appel du gouvernement qui voulait former 10 000 préposés aux bénéficiaires pour le système public. « On s’est tournés vers l’immigration pour combler nos besoins », ajoute le directeur.

En plus de recevoir deux étudiantes, l’établissement a également embauché cinq travailleurs tunisiens, lesquels sont actifs depuis juillet. « On a recruté des aides-soignants et des infirmiers, et on souhaite qu’ils s’établissent à long terme ici », soutient M. Ménard.

Ces embauches, combinées au programme offert par le Cégep de Saint-Félicien, permettent de recruter de la main-d’oeuvre déjà formée, plutôt que d’offrir une formation en entreprise, comme c’est le cas avec la majorité de la main-d’oeuvre locale à l’heure actuelle.

Formation de 1200 heures

Douze élèves se sont inscrits à la première cohorte lancée à Tunis en 2019. Les cours offerts par la Wiki Academy, développés en partenariat avec le Cégep de Saint-Félicien, permettent d’obtenir une AEC du ministère de l’Éducation du Québec. « C’est une formation de 1200 heures, qui est plus complète que la formation de préposé aux bénéficiaires, qui compte 870 heures », explique Ons Ben Ounis, directrice générale de la Wiki Academy.

Ainsi, les étudiants reçoivent de la formation supplémentaire sur l’assistance en intervention en travail social ou pour l’aide aux personnes à mobilité réduite, par exemple.

La formation pratique dure neuf mois en Tunisie, puis les étudiants viennent passer huit mois au Québec, pour leur formation pratique en milieu de travail, ajoute Wassef Ben Ounis, professeur et conseiller pédagogique de la Wiki Academy.

Au total, la formation coûte 7000 $, car Wiki Academy est une institution privée, mais les étudiants ont accès à une bourse de 2000 $ par mois pendant la formation pratique dans les résidences pour aînés.

Avec l’incertitude liée à la pandémie, seulement quatre personnes se sont inscrites à la deuxième cohorte, lancée à l’automne, mais 24 personnes seront de la suivante, en février.

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UN PROJET DE VIE POUR RIMEL ET EMNA

Pour les étudiants tunisiens, le programme de formation offert par la Wiki Academy et le Cégep de Saint-Félicien est un projet de vie, car l’objectif est d’obtenir un contrat de travail au Canada et d’immigrer au pays. Rimel Ramla, une mère de deux enfants de 35 ans, et Emna Frawes, une femme de 38 ans, rêvent de s’établir au pays, et peut-être bien au Lac-Saint-Jean.

« J’espère de tout mon coeur obtenir un contrat de travail après ma formation, parce que c’est le rêve d’une mère de pouvoir élever ses enfants dans une nature calme, comme celle que l’on retrouve à Saint-Félicien », remarque d’emblée Rimel Ramla, mère d’une petite fille de 3 ans et d’un garçon de 6 ans.

Même si elle a dû laisser ses enfants derrière elle en Tunisie pour plusieurs mois, Mme Ramla estime que le sacrifice en vaut la chandelle pour améliorer son niveau de vie.

Emna Frawes abonde dans le même sens, car elle souhaite, elle aussi, immigrer au pays, si elle peut obtenir un contrat de travail. « Le Canada est reconnu comme étant un pays respectueux de tous », dit-elle, en ajoutant que le Québec se distingue en offrant une chance égale aux hommes et aux femmes.

« Pendant cette période de pandémie, tout le monde se cache, alors que nous sommes des étudiantes qui sont prêtes à prendre des risques pour réaliser nos rêves, pour aider les autres, tout en s’aidant soi-même », souligne Mme Ramla.

Patrick Ménard, directeur de la Ressource intermédiaire Domaine-du-Roy, à Saint-Félicien, où elles travaillent, estime qu’elles amènent une bouffée d’air frais, tout en enlevant de la pression sur les autres employés, car il manque encore de préposés aux bénéficiaires dans l’établissement.

Les deux femmes soulignent qu’elles ont été accueillies de manière exemplaire, et ce, malgré les contraintes sanitaires. « Les gens reconnaissent notre travail si bien qu’on se sent comme des héroïnes, des sauveuses. Je me sens utile », ajoute Rimel.

Une multitude de personnes les ont aidées à s’implanter dans le milieu, et ce, depuis leur arrivée à l’aéroport. Bernard Naud, du Cégep de Saint-Félicien, et Patrick Ménard ont tout organisé pour elles, pensant aux petits détails, leur offrant des petits chocolats et des sandwichs, et leur trouvant un logement à deux pas du travail, racontent-elles. Un chauffeur d’autobus a partagé son réseau Internet personnel pour qu’elles puissent communiquer avec leurs proches. Et il y a cette collègue de travail qui les a amenées acheter des vêtements dès le premier jour, sans même les connaître. « C’est une foule de petites choses qui diminuent le stress, qui nous donnent confiance et qui nous aident à nous intégrer », remarque Mme Frawes.

Depuis leur arrivée, les deux femmes prennent beaucoup de plaisir au travail. « Prendre soin de l’autre me procure beaucoup de bonheur », ajoute Emma.

Et les résidants leur rendent bien, car ils sont eux aussi très heureux de voir de nouveaux visages dynamiques à leurs côtés. Les différences culturelles amènent des échanges intéressants pour tous, ajoutent les deux femmes, qui n’ont pas connu un choc culturel trop grand, étant bien préparées pendant leur formation.

Elles soulignent également à quel point elles apprécient la qualité de la formation et les compétences qu’elles ont acquises. « Ça m’amène un enrichissement culturel énorme et j’ai acquis des compétences de qualité pour ma carrière », souligne Mme Ramla, qui souhaite ainsi changer sa vie et celles de ses enfants.

 
 
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COVID-19 : deuxième vague plus meurtrière que la première dans la région
Le Nouvelliste (tablette, aussi paru dans Le Quotidien) - 2021/01/18
 

La deuxième vague a maintenant fait plus de victimes que la première en Mauricie et au Centre-du-Québec. Avec cinq autres décès enregistrés, dimanche, ce sont maintenant 212 personnes qui ont succombé à des complications liées à la COVID-19 depuis le début de la deuxième vague. C’est une de plus que la première vague qui s’est terminée le 11 juillet dernier.

Avec cinq décès supplémentaires enregistrés dimanche, on en compte désormais 423 qui ont été enregistrés dans la région depuis le début de la pandémie. Depuis le début de la deuxième vague, ce sont les Ressources intermédiaires et des résidences privées pour aînés (RI/RPA) qui ont été les plus touchées, avec 140 décès. Les autres décès se sont produits dans les CHSLD (21) ou il s’agit de personnes qui ont contracté le virus dans la communauté (51).

La pandémie ne s’est toujours pas essoufflée, puisque le dernier bilan du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec faisait état des 69 nouveaux cas supplémentaires de COVID-19, dimanche.

C’est de nouveau dans la MRC de Drummond qu’il y a eu le plus de cas de signalés dans la région, avec 23. Trois-Rivières arrive au deuxième rang, avec 19, suivie de Shawinigan, avec 9, et de l’agglomération de La Tuque, avec 7.

Pour le reste de la région, on compte cinq cas dans la MRC d’Arthabaska, trois dans la MRC de l’Érable, deux dans la MRC de Nicolet-Yamaska et un dans la MRC de Maskinongé.

Le nombre de personnes rétablies a augmenté de 91 au cours des dernières 24 heures, pour porter le total régional à 8365 guérisons depuis le début de la deuxième vague. Tandis que le nombre de cas actifs a continué de diminuer (-27), passant à 838, dimanche, soit 322 en Mauricie et 516 au Centre-du-Québec.

Les hospitalisations liées à la COVID-19 ont continué de baisser au cours des derniers jours, alors que l’on comptait quatre patients de moins dans les unités de Drummondville et de Trois-Rivières. Ce sont 50% des lits en hospitalisation régulière qui étaient occupés, dimanche, tandis que quatre personnes étaient prises en charge aux soins intensifs.

Rappelons que le CIUSSS ne fait pas de mise à jour de la situation des éclosions dans ses installations durant la fin de semaine. On comptait toutefois 28 cas actifs, samedi, parmi les résidents du CHSLD Cooke de Trois-Rivières, soit trois de plus, selon l’état de situation dévoilé sur le site du ministère. Avec un taux de 14% des résidents atteints, Cooke était toujours considéré comme étant «sous surveillance» (jaune). Il s’approchait toutefois du seuil de 18% et plus pour être considéré «sous haute surveillance» (orange).

Le CHSLD Frederick-Georges-Heriot, à Drummondville, avec 59 cas actifs, en date du 16 janvier, était pour sa part «sous haute surveillance», avec justement 18% des résidents qui étaient atteints de la COVID-19.

En plus du CHSLD Cloutier-Du Rivage, où quatre résidents vaccinés ont contracté la COVID-19, le CHSLD Louis Denoncourt, à Trois-Rivières, est également dans la liste des établissements «sous surveillance» du ministère. Dans ce cas-ci, le CIUSSS a confirmé qu’il n’est pas en gestion d’éclosion puisqu’un seul cas a été déclaré et qu’il en faut au moins deux pour parler d’une éclosion.

Pour ce qui est du couvre-feu, la police de Trois-Rivières a délivré quatre contraventions dans la nuit de samedi à dimanche à des personnes qui se trouvaient dans les rues pour des raisons qui n’étaient pas valables, ce qui porte le total à 53 contraventions données en sol trifluvien depuis le début de la mesure.

Il n’est toutefois pas possible de connaître les contraventions qui ont été délivrées ailleurs en Mauricie et au Centre-du-Québec puisque la Sûreté du Québec dévoile le nombre d’infractions pour l’ensemble de la province lors d’un bilan hebdomadaire, mais celui-ci n’est pas ventilé par régions.

 
 
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Il faut écouter notre indignation
Le Devoir (aussi paru sur le web) P. B11 - 2021/01/16
 

Les soignants déjà épuisés ont été encore plus sollicités et pressés au-delà de ce qui est humainement supportable

Marie-Hélène Veinnant - Infirmière clinicienne, membre de l'Association québécoise des infirmières et infirmiers

page b11

Lettre adressée au premier ministre du Québec et au ministre de la Santé et des Services sociaux.

Des décisions administratives et politiques incohérentes mettent le public en danger. Il y a danger pour les patients, pour les soignants et pour la survie du réseau public de la santé. [...]

Les soignants déjà épuisés ont été encore plus sollicités, et pressés au-delà de ce qui est humainement supportable. Vous ne manquez pas de le souligner dans votre point de presse : personnel soignant en arrêt de maladie ou en burn-out, manque de personnel (près de 11 000 personnes dans le système de santé souffrent présentement d'épuisement, sont infectées par le coronavirus, enceintes ou immunodéprimées), insistant sur le caractère déterminant pour annoncer les directives de la Santé publique relatives à la période des Fêtes en fonction des capacités d'accueil des hôpitaux.

Insidieusement, ce discours rend les soignants responsables des manques actuels, car il sous-entend que, faute de personnel soignant (infirmières et préposés aux bénéficiaires, surtout), il faudra être plus sévère sur le plan des restrictions.

Stress, heures supplémentaires, manque de personnel, épuisement : les conditions de travail difficiles dans lesquelles doivent évoluer les infirmières et les préposés aux bénéficiaires, notamment, sont dénoncées depuis de très nombreuses années et sont des facteurs de fuite des professionnels, mais aussi des étudiants, sur lesquels on compte pour assurer la relève (plus de 1700 infirmières ont quitté leur emploi entre la mi-mars et les mois de juillet et d'août seulement). Non, ce ne sont pas les professionnels ou les syndicats qui minent l'atmosphère avec leurs discours « négatifs » : ils ne font qu'exposer la véritable ampleur de l'administration incohérente du réseau de la santé -- administration qui, rappelons-le, ignore régulièrement les données probantes en matière de gestion, de structuration et de dotation sécuritaire des services de santé.

Au moment où ces lignes sont écrites, des administrateurs en santé continuent de déplacer du personnel d'un établissement à un autre et des travailleurs de la santé se font sommer de retourner au travail malgré la persistance de symptômes de la COVID. Cela se passe malgré les données scientifiques et les avis d'experts qui prohibent ces pratiques, et bien que ces pratiques aient été citées comme des causes importantes de transmission et d'éclosion. Le gouvernement ne semble toutefois pas disposé à tenir ces administrateurs pour responsables.

De même, on constate, encore aujourd'hui et malgré les leçons apprises, un manque d'engagement concret et concerté du gouvernement pour contrer l'hémorragie du personnel infirmier et des préposés. Dans certains secteurs, on valide même des projets de création de nouveaux hôpitaux, sans toutefois s'assurer que l'on aura du personnel pour les faire fonctionner. La seule stratégie qui semble en place consiste à abuser encore une fois de la bonne volonté des soignants, qui doivent toujours en faire plus avec moins. Le gouvernement trouve normal que les travailleurs de la santé (des femmes en majorité) se sacrifient.

Le gouvernement est-il capable de tirer les leçons qu'il se doit des incohérences de la gestion du réseau ? Peut-il enfin écouter les expériences et les solutions des personnes les plus directement concernées par ses décisions, à savoir le personnel soignant ? Il est temps pour celui-ci de s'imposer autour de la table de décision.

Les professionnels de la santé dénoncent notamment le fait que :

le gouvernement limite les ratios aux CHSLD ;

le gouvernement limite son intervention dans la gestion de la MOI à des promesses et n'offre rien de concret ;

le gouvernement impose des positions à temps plein aux infirmières, mais sans améliorer leurs conditions de travail ou abolir les heures supplémentaires obligatoires ;

le gouvernement parle d'engager plus de professionnels de la santé, mais il ne met rien en place pour les attirer ni pour retenir ceux déjà épuisés par des années de mauvaise gestion ;

le gouvernement considère les professionnels soignants comme essentiels, mais sans reconnaître leur expertise et leur capacité à développer des solutions locales efficaces ;

le gouvernement maintient l'arrêté ministériel malgré ses effets néfastes pour la santé, la sécurité et les droits du personnel soignant.

MM. Legault et Dubé, en tant que professionnels de la santé, nous vous demandons d'écouter notre indignation. Nous avons des idées sur la manière de gérer la crise actuelle, mais aussi sur la manière de bâtir l'après-COVID. Les professionnels de la santé ne veulent plus subir de décisions prises par des gestionnaires qui n'en feront pas l'expérience directe : en tant que premiers concernés par les décisions administratives, les professionnels de la santé veulent faire partie de la solution et demandent une place concrète à la table des décisions.

 
 
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« Comme si tous les Québécois étaient mes patients »
La Presse + P. Actualités 9 - 2021/01/16
 

Qui est cette haute fonctionnaire inconnue du grand public soudainement apparue cette semaine en conférence de presse aux côtés de François Legault et de Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux ? Sous-ministre adjointe à la Santé, la Dre Lucie Opatrny, qui travaille dans l'ombre, est l'un des acteurs principaux de la gestion de la pandémie.

« Lucie Opatrny, je pense qu'elle est meilleure que moi. Citez-moi là-dessus, parce que c'est la vérité. »

Ces mots sont du député et ex-ministre libéral Gaétan Barrette, un politicien qui n'a pas la réputation d'être modeste.

Il lui a fallu trois ans pour convaincre cette « femme exceptionnelle, brillante et diplômée de Harvard » de devenir en 2018 sous-ministre adjointe à la Santé.

Pourquoi a-t-elle hésité si longtemps ? Au bout du fil, Lucie Opatrny fait une longue pause, disant que ce qui suit risque de déplaire à Gaétan Barrette.

Elle lâche le morceau, tout doucement, tenant d'abord à dire combien Gaétan Barrette est « un homme brillant », mais ajoute qu'elle craignait auparavant sa rigidité, elle qui privilégie le travail d'équipe.

A posteriori, elle estime avoir eu tort. « J'aurais dû sauter avant cela », dit-elle, soulignant que Gaétan Barrette s'est révélé très ouvert à changer de cap.

Mais il n'y avait pas que cela, poursuit-elle. « Je craignais aussi de ne pas être en mesure de faire tous les changements que je souhaitais. »

Au Centre hospitalier de St. Mary's, puis au CISSS de Laval, « je me suis attaquée aux listes d'attente et à la qualité des soins. Pourrais-je y parvenir à l'échelle de la province ? ».

Passion : l'organisation des soins

Il y a encore un an et demi, dit-elle en entrevue, elle voyait des patients en fertilité à raison d'une demi-journée par semaine (à la clinique OVO, un établissement privé).

Aujourd'hui, dit-elle, elle se sent un peu « comme si tous les Québécois étaient [s]es patients ».

Avant que n'éclate la pandémie, elle aura eu à peine deux ans pour se consacrer à sa véritable passion, l'organisation des soins.

Elle ne cache pas qu'elle a hâte d'y revenir. « En même temps, il y a quelque chose de fascinant à être à mon poste en pleine pandémie. »

Fascinant, mais certes pas reposant. A-t-elle eu peur, par moments ?

« J'ai eu de grosses inquiétudes deux fois. La première fois en mars, parce qu'on était en plein inconnu. Et puis ces jours-ci, à cause du contraire. Parce que maintenant, je sais ce qui s'en vient. Les prochaines semaines seront très difficiles dans les hôpitaux. »

— La Dre Lucie Opatrny, sous-ministre adjointe à la Santé

Les hôpitaux, c'est sa responsabilité, comme tant d'autres dossiers clés. « À part la santé mentale et le secteur mère-enfant », résume-t-elle, sa définition de tâches couvre tous les aspects cliniques du ministère de la Santé.

Ceux qui la surnomment en coulisses « madame Délestage » ou la comparent à un « général » d'armée font référence aux dossiers délicats qu'elle pilote, et non à sa personnalité.

Car à son égard, les louanges sont très nombreuses et les critiques, rares.

En coulisses, on entend bien qu'il serait délicat de critiquer celle qui, après avoir eu toute la confiance des libéraux, a celle de François Legault et de Christian Dubé.

Tout au plus le voyage de son mari vers la Floride avant les Fêtes, alors que tout voyage non essentiel était fortement déconseillé, a-t-il fait sourciller à Québec ces derniers temps. « C'est vrai, il y est allé, pour affaires, répond-elle. On y a des éléments d'entreprises. » Les mesures de quarantaine ont été « respectées à la lettre », ajoute la Dre Opatrny dans la foulée.

Préparation « presque parfaite »

Plusieurs de ses faits d'armes sont soulignés à grands traits.

Si les hôpitaux étaient plutôt bien préparés en début de pandémie, contrairement aux CHSLD qui ne relèvent pas d'elle, « c'est parce que la préparation faite par Lucie était presque parfaite », lance Gaétan Barrette.

Pendant que des élus disaient – du moins publiquement – qu'il y avait peu de risque que la COVID-19 débarque au Québec et que des médecins la comparaient encore à une grosse grippe, Lucie Opatrny créait déjà le comité directeur clinique COVID-19, dont elle est la présidente.

« Pour bien organiser les choses, elle s'est donné rapidement une structure de guerre efficace, dotée de plein de sous-comités. C'est Lucie qui a dit : "Go, il faut s'organiser" », raconte une source gouvernementale proche de la prise en charge de la pandémie qui a demandé l'anonymat.

Cette personne, tout comme le Dr Barrette, estime que c'est une telle structure qui a fait cruellement défaut du côté des CHSLD.

Une source impliquée dans les discussions souligne cependant que des tensions ont surgi au comité. « La Dre Opatrny a eu des accrochages avec des représentants des médecins, en particulier au début de la pandémie. »

Chef du projet Optilab, Ralph Dadoun, qui est responsable des laboratoires d'analyse des tests de dépistage, note que c'est à la Dre Opatrny que revient le mérite d'avoir décentralisé tous les tests. C'est grâce à elle, fait-il observer, que toutes les régions ont leur propre matériel, contrairement à tant d'autres provinces qui ont fait le choix inverse. « En Ontario, les tests sont faits dans quatre ou cinq laboratoires. Ça demande du transport, ça allonge le temps de réponse », dit M. Dadoun.

Il ne nie pas qu'il y ait eu quelques « difficultés » et retards occasionnels, mais « la demande du ministre, c'était d'arriver à 35 000 tests d'ici décembre. On l'a fait et on arrive même à dépasser les 40 000 par moments ».

Une leader naturelle

Les qualités de leader de Lucy Opatrny ont été remarquées dès ses études à l'Université McGill, comme en témoigne la Dre Joyce Pickering, professeure agrégée à la faculté de médecine. « Quand je suis devenue directrice du programme de médecine interne, dans les années 1990, mon prédécesseur m'a dit un petit mot sur chacun des étudiants. À propos d'elle, il a lancé : "Celle-là, elle va être votre vedette." Et il n'a pas eu tort ! »

La Dre Pickering se souvient que Lucie Opatrny a décroché le prix remis à l'étudiant ayant obtenu les notes les plus fortes en stage clinique.

Ses pairs l'ont ensuite choisie pour être leur résidente-chef à l'hôpital Royal Victoria.

La Dre Opatrny n'a pas 40 ans quand elle devient directrice des services professionnels au Centre hospitalier de St. Mary's.

Patronne des médecins, quoi. « C'est très jeune pour occuper un tel poste, fait remarquer Ralph Dadoun, qui était PDG de l'hôpital à l'époque. Le plus difficile dans un milieu hospitalier, c'est de gérer les médecins. Elle savait les rallier, elle avait leur respect. »

En 2015, elle fait aussi sa marque au CISSS de Laval, à titre de directrice des services professionnels. « Avec son équipe, elle a fait une réforme complète de la liste d'attente et du bloc opératoire, résume Caroline Barbir, qui était PDG du CISSS de Laval à l'époque et qui est maintenant à la tête de Sainte-Justine. Elle a réussi ce qu'aucun établissement n'était parvenu à faire jusque-là. »

Le délai moyen « dans la grande majorité des cas » était passé sous les six mois, évoque-t-elle.

De longues journées éprouvantes

« Habituellement, je travaille le plus souvent 12 heures par jour. Depuis un an, ça monte à 16 heures. »

La Dre Opatrny ne cache pas que les multiples reportages sur les files d'attente pour les tests ne lui ont pas été agréables. « On avait des choses à peaufiner, on l'a fait, mais souvent, les délais venaient d'afflux massifs et subits de personnes, comme lors de cet appel au dépistage aux clients des bars. […] Des gens ont attendu cinq heures en file. Ça a duré 48 heures. Puis, ça s'est calmé. »

Idem pour la ligne 811, où le nombre d'appels « a été multiplié par 50 » par moments. Inévitablement, devant une telle explosion, des gens ont attendu 2 heures 30 en ligne.

La Dre Opatrny dit qu'entre la première et la deuxième vague, elle a ajusté le tir à maints égards. Elle est particulièrement fière, dit-elle, d'avoir profité de l'accalmie pour acheter massivement les médicaments incontournables – le propofol, notamment – dont on a tant craint qu'ils soient insuffisants, au printemps. Non seulement on n'est pas inquiets à ce chapitre, mais cette fois, « on a même pu aider les autres provinces qui en manquaient ».

A-t-elle pris des décisions qu'elle regrette ? Elle évoque d'emblée cet empressement à sortir les personnes âgées malades des hôpitaux, au début, pour les renvoyer le plus vite possible dans leurs CHSLD.

« En mars, on pensait que la COVID-19 arriverait par pleins avions, que les personnes atteintes seraient les jeunes voyageurs qui rentreraient d'Europe. L'idée était donc de libérer des lits d'hôpital et aussi d'éviter que les personnes âgées côtoient ces voyageurs dans les hôpitaux. »

— La Dre Lucie Opatrny, sous-ministre adjointe à la Santé

Mais de telles décisions ont été prises, fait-elle remarquer, avec les informations dont on disposait, en mars.

Y aura-t-il une fin, et si oui, quand ? Cela dépend de ce que l'on entend par là, à son avis.

La fin de la pression sur les hôpitaux, « je suppose que ça viendra en avril ».

Retourner au restaurant en toute insouciance ? Laisser tomber le masque ? Tout cela n'arrivera pas d'un coup, « mais je vois les vaccins comme la lumière au bout du tunnel ».

 
 
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la bataille est loin d'être gagnée
La Presse + P. Actualités 18 - 2021/01/16
 

La diminution des livraisons du vaccin de Pfizer chamboule le calendrier de vaccination au Québec. Une raison de plus pour ne pas baisser la garde, même si le nombre d'infections est à la baisse et qu'une stabilisation du nombre d'hospitalisations est projetée.

Près de la moitié des doses de vaccin que le Québec devait recevoir de la société Pfizer pendant les trois prochaines semaines ne pourront pas être livrées à temps, a annoncé le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vendredi après-midi.

Les retards sont dus aux travaux d'agrandissement de l'usine européenne de Pfizer, où sont produits les vaccins livrés au Canada. À l'exception des États-Unis, « tous les pays qui obtiennent le vaccin de Pfizer seront affectés de la même manière. Tout le monde va devoir composer avec une réduction de 50 % », a indiqué vendredi matin le major-général Dany Fortin, vice-président de la logistique et des opérations à l'Agence de la santé publique du Canada.

Le Québec devait recevoir 46 800 doses du vaccin de Pfizer par semaine pour les semaines du 18 et du 25 janvier. Ces chiffres sont maintenant révisés à 41 925 doses pour la semaine du 18 janvier et à seulement 8775 doses la semaine suivante. La livraison du 1er février a été revue à 39 000 doses, plutôt que les 82 875 initialement prévues. Au total, le Québec recevra un peu plus de la moitié des vaccins attendus, soit 89 700 sur 176 475.

« Cette diminution des arrivages implique une révision des objectifs [de vaccination] présentés ces derniers jours. Les équipes du MSSS travaillent activement à établir une nouvelle planification de la distribution des doses en conséquence, selon les priorités de vaccination établies », peut-on lire dans le communiqué du MSSS.

De la lumière, mais beaucoup de nuages

La nouvelle est venue rappeler que la bataille est loin d'être gagnée, retard de livraisons de vaccins ou pas.

« Ce qu'on vit actuellement, c'est ce qu'on a vécu après la première vague. Ce sont des cycles qui, tant qu'on n'aura pas complètement maîtrisé ce virus, vont revenir », explique le Dr Alexis Turgeon, médecin spécialiste en soins intensifs à l'hôpital de l'Enfant-Jésus du CHU de Québec-Université Laval.

Bien que le nombre de personnes hospitalisées ait continué à augmenter cette semaine, l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) s'attend en effet à observer d'ici peu une stabilisation des hospitalisations, selon un rapport paru jeudi. Sur 17 115 personnes infectées à la COVID-19 depuis une semaine, 821 sont à risque de se retrouver à l'hôpital. C'est 3 % de moins que la semaine précédente.

Selon M. Turgeon, ces chiffres ne doivent pas justifier un relâchement de la vigilance des Québécois, car cette diminution des indicateurs pourrait être une « fausse assurance ». « On ne s'est pas encore débarrassés de ce virus. On doit le contenir et on doit continuer à vacciner. Voir le nombre de cas diminuer, ça ne veut encore rien dire, ça ne veut surtout pas dire que la situation est maîtrisée », insiste l'intensiviste.

« Depuis le début de la pandémie, on voit des cycles d'arrivées dans nos hôpitaux qui durent plusieurs mois. Il n'y a aucune raison de croire qu'on n'en reverra pas un autre tant que la vaccination n'est pas complétée. »

— Le Dr Alexis Turgeon, du CHU de Québec-Université Laval

D'ailleurs, dans son rapport, l'INESSS note qu'« un risque de dépassement des capacités dédiées d'ici les trois prochaines semaines reste toutefois réel » dans le Grand Montréal, où plus de 80 % des lits désignés sont occupés.

Quel rôle jouera l'école ?

Pour l'experte en politiques publiques de l'École de santé publique de Montréal (ESPUM) Marie-Pascale Pomey, les projections des hospitalisations doivent être interprétées « avec prudence ». « Avec la réouverture des écoles, il peut y avoir la possibilité que le virus se remette à circuler davantage dans la population. On en verrait alors l'impact à partir du 20 janvier », avance-t-elle.

Mme Pomey rappelle que la circulation du virus est en fin de compte « très cyclique ». « Ça fonctionne par vagues qui redescendent, comme on le sait. Ça a commencé à Montréal, et ensuite, ça s'est déplacé, avant de revenir ici. Le virus se balade, et on ne peut pas prévoir sa trajectoire, d'autant qu'on apprend encore à le connaître », illustre-t-elle.

Quelles mesures casseront donc la répétition de ces cycles ? « C'est vraiment d'avoir des capacités de dépistage plus rapide. Il faut aller le plus près possible des grands propagateurs, les identifier avec des tests rapides et les isoler, pour ensuite voir l'impact que ça a dans différents milieux », répond l'experte.

Selon elle, une « autre arme » sera la distribution de tests sérologiques à une majorité de la population, qui devrait être autorisée sous peu. « Ça nous permettra alors de savoir qui est immunisé et qui ne l'est pas. On pourra alors développer des stratégies ciblées pour s'assurer que les personnes non immunisées ne propagent pas la maladie », poursuit Mme Pomey.

1918 nouveaux cas, 60 décès

Alors que le nombre d'hospitalisations a diminué pour la première fois en cinq jours au Québec, les autorités ont rapporté vendredi 1918 nouveaux cas de COVID-19 ainsi que 60 décès supplémentaires à l'échelle de la province. De nouveau, c'est la région de Montréal qui est la plus touchée par ces décès, avec 26 morts supplémentaires, suivie de la Capitale-Nationale et de la Montérégie, qui en recensent chacune 8. La région de la Mauricie et du Centre-du-Québec déplore pour sa part 6 décès, alors que l'Estrie en compte 3.

Les régions de Laval, de Lanaudière et du Saguenay–Lac-Saint-Jean comptent chacune 2 morts de plus. Le Bas-Saint-Laurent, Chaudière-Appalaches et les Laurentides enregistrent pour leur part un décès. Dans le réseau de la santé, le nombre d'hospitalisations a diminué de 27 par rapport à la veille – soit 146 entrées et 173 sorties – pour repasser sous la barre des 1500. Actuellement, 1496 patients sont hospitalisés au Québec, dont 231 se trouvent aux soins intensifs, soit un de plus que la veille.

« Il est encore trop tôt pour voir les effets du resserrement des mesures mis en place samedi dernier. On doit donc tous continuer nos efforts et continuer de respecter les mesures sanitaires si on veut améliorer la situation. »

— Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, sur Twitter

Le nombre de prélèvements, lui, demeure stable. Mercredi, le Québec a en effet réalisé 39 981 tests de dépistage. Québec a administré 11 369 doses de vaccins jeudi, portant le total à 127 073 depuis le début de la campagne. Ainsi, 1,44 % de la population québécoise a reçu au moins une dose.

Éclosion au parc Jean-Drapeau

La Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a confirmé vendredi qu'elle faisait face à sa première éclosion de COVID-19, « après dix mois de pandémie ». « Heureusement, la source a été identifiée et la situation est sous contrôle. Nous avons huit cas confirmés et, malgré quelques symptômes, les personnes affectées se portent bien », a assuré un porte-parole, François Cartier, précisant que l'éclosion ne provenait pas de clients.

M. Cartier affirme que l'organisation demeure en communication constante avec la Direction régionale de santé publique de Montréal. Si la SJPD poursuit tout de même son offre d'activités hivernales, soit le patin, le ski de fond, la glissade libre, le vélo à pneus surdimensionnés (fatbike) et la randonnée, des mesures de prévention ont été mises en place.

« Nous avons fermé pour l'instant certains postes de service à la clientèle. Nous avons également modifié l'horaire de travail de certains employés terrain afin d'éviter les croisements et les contacts étroits entre employés », a précisé le porte-parole.

 
 
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Un travail d'utilité publique
La Presse + P. Actualités 13 - 2021/01/17
 

Pandémie oblige, la Santé publique occupe l'avant-scène de l'actualité depuis près d'un an. Quelques visages sont devenus familiers, Horacio Arruda au côté de François Legault, la Dre Mylène Drouin à Montréal. Dans chaque région du Québec, un directeur de santé publique diffuse ses recommandations sanitaires et compile les données à l'intention du Ministère, à Québec.

Depuis des décennies, des anciennes unités sanitaires aux directions actuelles en passant par la « santé communautaire », un commando de médecins québécois a décidé de s'intéresser davantage aux « déterminants de la santé » de la population qu'aux interventions « curatives » sur des individus. Pas de blouse blanche, pas de stéthoscope autour du cou : pendant des années, ces médecins ont été traités de « pelleteux de nuages » par leurs confrères.

Quel que soit votre âge, vous avez bénéficié de cette médecine. Si vous avez plus de 70 ans, vous avez connu les camions circulant en région pour radiographier une population menacée par la tuberculose. Vous avez 60 ans ? Votre alimentation au berceau était encadrée, la formation des jeunes mères était appuyée par les campagnes de la Goutte de lait. Dans les années 1960 ont été lancées des campagnes de vaccination massives dans les écoles primaires, pour éradiquer la polio, la rubéole, la rougeole. Le BCG, contre la tuberculose, a été testé à Montréal d'abord. Il y a 30 ans, on vaccinait encore massivement, pour freiner la méningite. En 2009, c'était l'offensive contre la « grippe porcine », le H1N1.

Pendant des années, le Québec a été à la pointe en matière de santé publique. Parmi les provinces canadiennes d'abord, même si, plus récemment, la Colombie-Britannique et l'Ontario ont fait des progrès importants. Aux États-Unis, on se retrouve devant une gigantesque mosaïque selon l'État ou la ville. Le Québec n'a pas centralisé les responsabilités ; l'inspection des aliments relève de l'Agriculture, l'inspection de l'hygiène des bâtiments relève des villes.

« Depuis les années 70, la Santé publique a graduellement pris sa place. L'évolution était parfois en dents de scie, selon le gouvernement, mais sur une longue période, la courbe progressait. La Santé publique québécoise, son organisation était une référence pour beaucoup d'endroits dans le monde. »

— Jean Rochon, dans un entretien avec La Presse la semaine dernière

Encore aujourd'hui, à 82 ans, le Dr Rochon est considéré par ses pairs comme le véritable père de la Santé publique au Québec. « J'ai eu la chance d'être à la bonne place au bon moment », confie-t-il. Alors qu'il étudiait la médecine à Boston, la Santé publique connaissait un essor sans précédent en Amérique du Nord. À l'Université Laval, en 1974, il est déjà sur place quand un département est créé. Pour lui, « la restauration de la Santé publique constitue une priorité majeure non seulement face à d'éventuelles autres épidémies, mais surtout pour diminuer le fardeau que font peser la maladie et les inégalités sociales sur la société ».

À compter de 2015, la réforme Barrette a marqué « une rupture », dénonce Rochon.

Du point de vue de la structure d'abord, on a mis en place un système où les décisions sont très centralisées ; les régions n'ont rien à dire. Triste illustration des conséquences de la concentration des pouvoirs à Québec : quand la pandémie a frappé dans les CHSLD, au printemps, on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas, sur place, dans les établissements, un responsable habilité à prendre les décisions urgentes et à rendre des comptes. Depuis 2015, la Santé publique est noyée dans les CISSS et les CIUSSS, déplore le Dr Rochon, ancien ministre de la Santé, et véritable précurseur du développement de ce secteur au Québec.

Du point de vue des moyens ensuite, le gouvernement Couillard avait imposé une compression de 30 % des budgets de santé publique dans les 17 directions régionales. Jean Rochon avait tenté de convaincre le bras droit de Philippe Couillard, le Dr Roberto Iglesias, issu de la Santé publique lui aussi, de mettre cette réforme au rancart. Mais le gouvernement libéral cherchait à faire des économies partout. Une ponction justifiée, soutenait encore le Dr Iglesias la semaine dernière. « On n'a pas détruit la Santé publique, mais on l'a ajustée pour avoir un per capita qui ressemblait à ce qui se fait ailleurs », a-t-il dit. Il est vrai qu'en proportion de la population, le Québec compte davantage de spécialistes en santé publique qu'ailleurs au pays.

Ancien président des médecins spécialistes, devenu ministre, Roberto Iglesias a accepté de cautionner les compressions « à condition qu'on ne touche pas aux services », une assurance qu'on lui avait donnée, insiste-t-il. Aujourd'hui, il convient qu'une partie des coupes a touché les activités, pas seulement la gestion. Ces compressions n'ont pas réduit la rémunération des médecins ; elles ont plutôt frappé des infirmières, des scientifiques, qui contribuaient puissamment aux services, estime Jean Rochon.

La Santé publique passe souvent par des évidences. Mais elle se heurte aussi à des résistances. L'obligation de boucler sa ceinture en auto a été vite acceptée par la population. Conjuguée à la criminalisation de l'ébriété au volant, elle a considérablement réduit la mortalité sur les routes depuis 30 ans. Mais la campagne contre le tabagisme, un combat mené de haute lutte par Jean Rochon, bouleversait les habitudes – l'interdiction de fumer au travail et la disparition des commandites pour les cigarettiers datent de 1998. En 2005, on a étendu l'interdiction de fumer aux bars et aux restaurants, aux cours d'école. Ç'a aussi été la fin des étalages attirants dans les dépanneurs. En 25 ans, le tabagisme a considérablement diminué au Québec, passant de 34 % en 1994 à 12 % en 2018.

« La Santé publique, c'est à la fois scientifique et politique. Cela exige une certaine conscience de ce qui se passe dans la société, sur les plans économique, sociétal. La science, c'est relativement simple, mais comment amener une société à changer ses habitudes, ses façons de voir les problèmes, c'est autre chose. »

— Le Dr Richard Lessard, directeur régional de santé publique de Montréal de 1992 à 2012

Déjà, il y a 25 ans, le Dr Lessard dénonçait la tendance « hospitalocentrique » de la santé au Québec.

Il se souvient du tollé quand, à Montréal, il a appuyé l'ouverture de centres d'injection pour aider les gens accrochés aux drogues dures. Utiliser des fonds publics pour permettre la consommation, même sous contrôle, n'était pas évident. Quand Loto-Québec a voulu déplacer le Casino de Montréal vers les quartiers défavorisés de la métropole, la DSP de Montréal a mené une campagne médiatique très efficace ; le projet a été abandonné.

Le débat sur la fluoration de l'eau potable a perduré pendant des années. À Trois-Rivières, un mouvement citoyen avait même obtenu la fin de la fluoration pendant quelques années en dépit de l'avis unanime des scientifiques. Bien avant l'actuelle pandémie, les enjeux de santé publique ont cristallisé l'attention des médias. Les éclosions des maladies nosocomiales, le C. difficile ont entraîné bien des décès dans les hôpitaux. Les grippes porcine et aviaire, H1N1 et H5N1, le virus du Nil occidental, l'Ebola, des menaces qui venaient de loin, comme la COVID-19. En alimentation, l'apparition de la listériose a forcé des interventions contestées. À Québec, la légionellose, et l'eau contaminée par un solvant à Shannon, près d'une base militaire, ont fait les manchettes durant des mois.

Directeur national de santé publique de 2003 à 2012, Alain Poirier relève aussi que la Santé publique n'est jamais loin de l'action politique. Au Québec, le directeur national de santé publique a davantage de pouvoirs que dans les autres provinces. Horacio Arruda peut faire fermer une usine s'il le juge nécessaire.

On a décrié la proximité d'Horacio Arruda avec les décideurs politiques. Sur ce point, M. Poirier s'insurge. Le directeur national n'est pas trop proche du politique. « Même quand on veut contenir un virus, il faut tenir compte des autres enjeux, réfléchir à d'autres aspects que le seul contrôle de la maladie […] Le contrôle des épidémies ne peut être uniquement scientifique. Intervenir auprès d'un individu ou de la population, ce n'est pas la même chose. On n'est pas une science pure. Même si on arrive avec une solution uniquement basée sur la science, ça ne donne rien si elle ne peut être appliquée », a lancé Alain Poirier la semaine dernière.

Pour M. Poirier, l'incendie d'un entrepôt d'huile contaminée aux biphényles polychlorés (BPC) en août 1988, à Saint-Basile-le-Grand, aura probablement été l'évènement déclencheur, celui qui a braqué les projecteurs sur la Santé publique au Québec. Le panache de fumée potentiellement toxique avait flotté au-dessus de Saint-Bruno, Sainte-Julie et Saint-Basile, pas moins de 5000 personnes avaient dû être évacuées. Quelques jours plus tard, on avait statué ; la population n'avait pas été mise en danger.

Roberto Iglesias avait été directeur de santé publique, quelques mois après l'adoption de la loi en 1993. Il prend un grand-angle pour décrire les progrès de la santé publique : avant les années 1970, les campagnes de vaccination, notamment, ont pu freiner la propagation de bien des maladies infectieuses. La mortalité infantile a reculé, avec un impact immédiat sur l'espérance de vie. Dans les années 1980, on a commencé à promouvoir une « approche globale », à constater le poids des habitudes de vie sur la santé des adultes. Une diète moins grasse, une attention accrue à la tension artérielle, plus d'activité physique et les progrès de la médecine coronarienne ont repoussé encore la fatalité. La troisième avancée a été faite aux dépens des cancers – à cet égard, la lutte contre le tabagisme est une contribution importante, selon lui.

Bref, la contribution de la Santé publique déborde largement les hôpitaux. La Santé publique est même sollicitée pour contrer, avec les municipalités, l'impact des vagues de chaleur. « On voit que la santé communautaire n'est pas uniquement le job des docteurs, mais celle d'équipes multidisciplinaires », insiste le Dr Iglesias.

 
 
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Sommaires
Notes Radio-Télévision - 2021/01/15
 
1 08:33:00
QUÉBEC - COVID-19: LES RÉSIDENCES PRIVÉES POUR PERSONNES ÂGÉES SOUHAITENT DE NOUVEAU OFFRIR LES REPAS À LA CAFÉTÉRIA, PARCE QUE LES AÎNÉS DOIVENT MANGER DANS LEUR CHAMBRE OU LEUR APPARTEMENT JUSQU'AU 8 FÉVRIER.

Intervenant(s):ISABELLE GUÉRARD, COORDONNATRICE AQDR SHERBROOKE
Émission RADIO :PAR ICI L'INFO
Station:CBF-FM-10 (ICI-RADIO-CANADA PREMIÈRE), SHERBROOKE
Animateur:RENÉE DUMAIS-BEAUDOIN
Co-animateur:
Lecteur:CHRISTINE BUREAU
Journaliste:
Durée:00:01:00
Date:2021-01-14
Code nouvelle: 3-CBF3-11963477
 
 
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Plus de 1800 doses du vaccin de Moderna sont arrivées en Mauricie
TVA Nouvelles (site web) - 2021/01/15
 

L'opération vaccination reprendra le 17 janvier pour les résidents en CHSLD de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Quelque 1830 doses du vaccin de Moderna sont arrivées en fin de journée vendredi.

Grâce à cette nouvelle livraison, tous les usagers, environ 2296 personnes, auront reçu leur première dose du vaccin d'ici mardi. Il faut dire qu'ils sont 800 à déjà avoir été vaccinés.

Par contre, il va y avoir un délai supplémentaire pour les usagers des centres d'hébergement Cooke à Trois-Rivières et Frederic-George-Heriot à Drummondville.

«C'est une excellente nouvelle! Ils pourront tous être vaccinés. La seule exclusion, ce sont les deux CHSLD en éclosion. Puisqu'il ne s'agit pas d'un moment favorable à une vaccination réussie. Donc, nous avons réservé un peu plus de 400 doses nécessaires.

«Nos équipes analyseront l'état de situation et dès qu'on va pouvoir le faire, on va vacciner les gens», a expliqué vendredi Nathalie Boisvert, qui est la présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ).

Vaccination dans les RPA?

La vaccination dans les résidences privées pour aînés devra encore attendre. Le CIUSSS MCQ espère commencer l'opération en février. Des équipes travaillent actuellement à l'élaboration d'un plan et il devrait être déposé la semaine prochaine.

La Table des RPA de la région se désole de ne pas avoir été consultée, mais elle a finalement été informée de l'échéancier vendredi en fin de journée.

«On aimerait être consulté. Nous voulons être des partenaires avec le réseau. Puis, pour cela, on est même prêts à se déplacer. Comme, par exemple, on a des personnes âgées qui sont mobiles, alors on peut les amener avec des transports spécialisés. On peut collaborer et on peut donner un coup de main! Nous, on veut être un bon partenaire.

«D'autant plus qu'on a hâte, parce que pendant ce temps-là nos personnes âgées sont enfermées dans leur chambre», a souligné à TVA Nouvelles le porte-parole de la Table des RPA de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Richard Maziade.

Jusqu'à présent, 6334 doses ont été administrées dans la région. Pour l'instant, il est impossible de connaitre l'impact du retard de Pfizer sur le territoire.

Par contre, les 3000 doses du vaccin sont toujours attendues mardi prochain pour les travailleurs du réseau de la santé.

 
 
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Vaccination : la FIQ réclame le remboursement complet des frais de déplacement pour ses membres
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/01/16
 

La Fédération interprofessionnelle en soins de santé du Québec - Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l'Abitibi-Témiscamingue se dit satisfaite du déroulement de la campagne de vaccination des résidents et des employés des CHSLD dans la région.

Toutefois, le syndicat dit regretter le refus du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS AT) de rembourser les frais de déplacement des professionnels de la santé qui auraient voulu se rendre à Rouyn-Noranda pour se faire vacciner.

Selon la FIQ, plusieurs professionnels travaillant dans les autres MRC souhaitent recevoir le vaccin, mais l'administration ne rembourse qu'une heure de déplacement.

La FIQ affirme avoir alerté le CISSS ATCentre intégré de santé et de services sociaux de la situation, mais n'a pas obtenu une réponse positive.

Si les travailleurs et professionnels en soin avaient pu aller à Rouyn-Noranda parce que l'employeur rémunère le kilométrage, je dirais qu'il y aurait eu plus de gens vaccinés peut-être.

Auteur Je pense que la majorité trouve ça un peu plate que le CISSS AT ne paye pas le kilométrage pour aller se faire vacciner. Les gens, on travaille tous à temps plein avec souvent des heures supplémentaires, ils disaient que leur journée de congé ça ne leur tentait pas de prendre leur voiture à leurs frais pour aller à Rouyn et se faire vacciner. C'est un choix, mais effectivement si les frais de kilométrage étaient payés, il y aurait plus de gens vaccinés à ce jour dit la présidente de la FIQ-SISSAT, Véronique Éthier.

Par ailleurs, la FIQFédération interprofessionnelle de la santé du Québec tire la sonnette d'alarme sur l'épuisement des professionnels de la santé dans la région qui ne date pas d'hier.

Le syndicat affirme que plusieurs employés sont au bout du rouleau et préfèrent démissionner pour aller travailler dans le privé.

On est déjà en contingence délestage depuis novembre puis ce n'est vraiment pas à cause de la COVID mais parce que nos services dit essentiels ont de la misère à fonctionner parce qu'il manque trop de professionnels en soin, dit-elle.

Et de préciser que ça fait longtemps que [le syndicat] dit au CISSS AT qu'on va avoir un problème, puis qu'on essaie de trouver une solution puis le CISSS AT a attendu que le mur arrive pour que là, on essaie de jaser mais le mal est fait. Et encore pendant la période des fêtes, on a eu des démissions parce que les gens n'en peuvent plus puis ils sont allés ailleurs où les conditions sont mieux.

Nous n'avons pas pu obtenir la réaction du CISSS ATCentre intégré de santé et de services sociaux.

 
 
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« Il faut que ça continue »
La Tribune P. 10 - 2021/01/16
 

La semaine qui s’achève a été riche en rebondissements et n’a pas été de tout repos dans le réseau de la santé. En résumé:davantage d’activités délestées pour faire face à la demande accrue des hospitalisations liées à la COVID-, de multiples éclosions à l’Hôpital Fleurimont, des éclosions encore trop nombreuses dans les résidences privées pour aînés et dans les CHSLD, mais, bonne nouvelle, une diminution du nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-en Estrie.

L’Estrie termine la semaine avec 735 nouveaux cas déclarés de COVID-19, dont 101 se sont ajoutés vendredi; une nette amélioration par rapport à la semaine précédente avec ses 935 nouveaux cas déclarés.

Après avoir atteint un sommet de plus de 3000 nouveaux cas déclarés quotidiennement, la province de Québec a aussi réussi à redescendre le nombre de nouveaux cas quotidiens sous la barre des 2000.

«Il faut que ça continue», souligne le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique de l’Estrie.

Cette diminution du nombre de nouveaux cas n’a cependant encore aucun impact sur le nombre d’hospitalisations. Il faut rappeler qu’il y a généralement un délai de «quelques semaines»entre le diagnostic et les complications de la maladie qui amènent à des hospitalisations.

D’ailleurs, «la situation est sous très haute surveillance»dans les deux hôpitaux sherbrookois aux prises avec une augmentation importante du nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19.

Le nerf de la guerre? Avoir assez de personnel pour prendre soin de tous ces malades.

«La préoccupation de la deuxième vague de la pandémie, ce n’est pas d’avoir des lieux physiques, d’avoir accès à certains médicaments ou à du matériel ou d’avoir suffisamment de respirateurs, c’est la situation de la disponibilité du personnel et des professionnels», affirme la Dre Colette Bellavance, directrice des services professionnels au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.

NOUVEAU DÉLESTAGE Le CIUSSS de l’Estrie-CHUS doit délester encore plus de ses activités non urgentes afin de répondre à la demande des personnes ayant besoin de soins immédiats, qu’ils soient ou non liés à la COVID-19.

Avec 72 de ses 74 lits réservés à la COVID-19 occupés, le CIUSSS de l’Estrie-CHUS a dû ouvrir quelques lits supplémentaires dès mardi pour répondre à la demande. L’organisation se prépare à pouvoir accueillir jusqu’à 111 patients atteints de la COVID-19.

«À ce moment-ci, les espaces physiques et le personnel sont déjà ciblés», affirme la Dre Bellavance.

Le service des soins intensifs est moins sollicité pour le moment avec, vendredi, 11 lits occupés sur une possibilité de 25 lits réservés à la clientèle COVID-19.

MOINS DE DÉCÈS Vingt aînés ont succombé aux complications liées à la COVID-19 cette semaine, dont trois décès survenus vendredi dans les résidences privées pour aînés Les Jardins de Pinecroft à Magog, Résidence Haut-Bois de Sherbrooke et Résidence Villa du Roy Fleurimont Sherbrooke.

Depuis le début de la pandémie en Estrie, il y a eu 9676 personnes déclarées positives à la COVID-19 et 222 décès. À ce jour, 8523 personnes sont considérées comme rétablies. Il reste donc 931 cas toujours actifs de COVID-19 dans la région.

Bonne nouvelle par ailleurs:l’éclosion au CHSLD Villa-Bonheur de Granby est officiellement terminée.

Cette éclosion est la pire à s’être produite en Estrie depuis le début de la pandémie. Le bilan est très lourd:88 des 100 résidents ont été infectés. Trente-six résidents ont succombé aux complications du coronavirus. Cent quatre employés ont aussi été infectés.

La situation s’est aussi stabilisée dans plusieurs CHSLD qui luttent depuis plusieurs semaines contre la propagation du coronavirus entre leurs murs, notamment au CSSS de Coaticook, au CHSLD Argyll, au site non traditionnel Bowen et au CHSLD Marie-Berthe-Couture de Granby. L’Hôpital de Fleurimont demeure toutefois sous haute tension.

INDICATEURS À SURVEILLER Quels sont les indicateurs à surveiller pour un retour en zone orange? L’Estrie est demeurée plusieurs semaines en zone orange cet automne alors que les régions tout autour viraient au rouge.

«Nous sommes encore loin de la zone orange», dit le Dr Alain Poirier.

Plusieurs critères sont pris en compte pour changer une région de paliers. Pour revenir en zone orange, l’Estrie devrait par exemple avoir moins de 50 nouveaux cas déclarés de COVID-19 par jour, le taux de positivité aux tests de dépistage devrait être d’environ 3 % (il a été entre 4 et 11 % au cours du mois de janvier), le nombre d’éclosions est pris en compte, ainsi que la capacité du système hospitalier à recevoir de nouveaux patients.

 
 
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La vaccination sera complétée plus tôt que prévu dans les CHSLD de l'Estrie
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/01/16
 

Les résidents des 30 CHSLD de l'Estrie qui le désirent auront tous reçu leur première dose de vaccin contre la COVID-19 dès le 23 janvier, soit une semaine plus tôt que prévu.

Le CIUSSS de l'Estrie-CHUS indique que comme l'approvisionnement en vaccins s'est bien déroulé, il a sera possible de compléter la première phase de l'opération dans les CHSLD au cours de la semaine prochaine.

Puisqu'on a reçu plus de doses de Moderna qui sont plus mobiles que le vaccin Pfizer et disons que ça nous a donné un bon coup de main pour vacciner dans les CHSLD.

Marie-France Thibeault, porte-parole du CIUSSS de l'Estrie-CHUS Par ailleurs, l'autorisation donnée par Pfizer pour déplacer son vaccin donne plus de flexibilité sur le terrain. Au cours de la semaine, les équipes de vaccination de l'Estrie ont déjà commencé à y recourir. Par conte, il y a tout un procédé à respecter en déballant les boîtes, ça reste assez complexe, concède Marie-France Thibeault.

Le vaccin arrive bientôt dans les RPAL'Estrie sera également en mesure de respecter les objectifs de vaccination dévoilés par Québec cette semaine. Dès le 25 janvier, les premières doses du vaccin devraient entrer dans les résidences privées pour aînés de la région.

Les résidents des RPA sont dans les premiers groupes priorisés parce qu'il y a beaucoup d'éclosions et il faut immuniser ces personnes plus vulnérables, indique Marie-France Thibeault.

Quelque 20 éclosions présentement en cours ont mené à l'infection de 426 aînés et à 34 décès en Estrie. Également, 8 établissements figurent sur la liste des RPA en situation critique dans la province.

Par ailleurs, selon le plan de Québec, les professionnels de la santé devraient tous avoir reçu leur première dose dans la semaine du 22 février.

 
 
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78 cas de COVID-19 chez les résidents et le personnel d'un CHSLD de Laval
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/01/16
 

Le centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) Idola-Saint-Jean de Laval, largement épargné lors de la première vague de COVID-19, est maintenant confronté à une épidémie qui a infecté 78 personnes parmi les résidents et les employés.

Depuis le début de la première éclosion au début de janvier, nous avons malheureusement 10 décès, indique Judith Goudreau du service des communications du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval.

Mme Goudreau ajoute que le fait d'avoir concentré les ressources et les résidents infectés dans les mêmes zones (deux étages) contribuera certainement à réduire la propagation.

Vendredi, Katie Chamberland-Langlois, déléguée syndicale, déclarait que la situation à Idola-Saint-Jean était sur le point de devenir incontrôlable.

Le centre a annoncé qu'aucune visite ne serait autorisée avant le 23 janvier, à l'exception de celles de parents venus voir un proche mourant.

C'est le cas de Bill Timotheatos, dont la mère Ourania est décédée de la COVID-19. Elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer et de démence et vivait au CHSLD depuis environ un an.

Début janvier, Timotheatos a reçu un appel téléphonique l'informant que des cas de COVID-19 avaient été signalés à son étage. Sa mère a reçu un test positif le 4 janvier, avant de mourir trois jours plus tard.

M. Timotheatos a confié qu'il était particulièrement difficile de ne pas voir sa mère après sa mort ou de lui poser un linceul funéraire avant l'enterrement.

Ils ne voulaient pas me laisser la voir, pour vérifier que c'est bien ma mère et pas quelqu'un d'autre, a-t-il ajouté, déçu de ne pas pouvoir organiser de véritables funérailles. Il n'y a pas d'église, juste le cimetière, 10 personnes et c'est tout.

Par ailleurs, la santé publique de Laval indique que la campagne de vaccination des résidents des CHSLD progresse.

Vendredi, 4500 travailleurs de la santé, 100 préposés aux patients et 1100 résidents de CHSLD avaient été vaccinés.

Malheureusement, la mère de Timotheatos n'avait pas encore reçu sa première dose avant de contracter le virus.

Avec les informations de CBC News

 
 
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Près de 500 résidents de plus de vaccinés en CHSLD dans la région
Le Nouvelliste (site web) - 2021/01/17
 

Ce sont environ 488 résidents qui seront vaccinés dans six CHSLD de la région pour la journée de dimanche grâce à l’arrivée de 1830 doses supplémentaires du vaccin de Moderna, vendredi.

Après une pause de quelques jours, l’opération a en effet repris, dimanche, dans les Centres d’hébergement Saint-Maurice (Shawinigan), Roland-Leclerc (Trois-Rivières) et Sainte-Anne-de-la-Pérade, en Mauricie, ainsi que ceux de Fortierville, de St-Eusèbe (Princeville), du Roseau (Victoriaville), au Centre-du-Québec.

L’exercice se poursuivra lundi, mardi et mercredi pour vacciner les autres CHSLD de la région. Au total, ce sont plus de 1800 personnes vulnérables qui seront vaccinées à la fin de cette opération.

Concernant les CHSLD Cooke, à Trois-Rivières, et Frederick-George-Heriot, à Drummondville, qui sont actuellement en éclosion, les experts réévalueront la situation la semaine prochaine afin de décider quand débutera la vaccination des résidents.

La fin de semaine dernière, ce sont plus de 605 résidents qui avaient pu être vaccinés dans neuf CHSLD identifiés comme étant prioritaires en Mauricie et au Centre-du-Québec.

Les CHSLD Laflèche, à Shawinigan, Christ-Roi, à Nicolet, Marguerite-D’Youville, à Drummondville, du Chêne, à Victoriaville, Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Avellin-Dalcourt, à Maskinongé, Romain-Becquet, à Saint-Pierre-les-Becquets, Mgr Paquin, à Saint-Tite, du Haut-Saint-Maurice, à La Tuque.

Le CHSLD de Cloutier-Du Rivage avait été le premier où les résidents avaient été vaccinés grâce au premier arrivage des doses de Pfizer, dans la semaine du 22 décembre. Jusqu’à maintenant, quatre résidents qui avaient reçu une dose ont contracté à nouveau la COVID-19 plus de 14 jours après avoir été vacciné au moment où l’efficacité doit avoir atteint 90%.

En date de dimanche, ce sont 6978 personnes qui ont été vaccinées en Mauricie-Centre-du-Québec.

Le CIUSSS souligne également que le début de la vaccination ne signifie aucunement la fin des mesures sanitaires. Puisque, rappelle-t-il, la situation épidémiologique est actuellement critique et que la transmission communautaire est élevée. Si bien que les mesures sanitaires doivent continuer d’être bien appliquées.

 
 
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Comment se débarrasser des vieux
Le Devoir P. A8 - 2021/01/18
 

Après avoir parqué les vieux dans les CHSLD et les y avoir oubliés, on les a, bien innocemment j'en conviens, placés sur la première ligne de la contagion du coronavirus, ce qui en a éliminé quelques centaines. Ces vieux qui avaient servi la population au cours de tant de décennies, ces, en d'autres mots, « sert plus à rien », ont fait les frais du manque d'organisation et des lacunes du système de santé. Cependant, et alors que les cimetières débordaient, des meutes de négationnistes envahissaient l'espace pour affirmer leur liberté.

Alors que s'annonce l'hécatombe, ce sont ces moins vieux qui auront la priorité des soins lorsque le virus leur aura affirmé sa présence. Nous, les vieux qui auront espéré avoir mérité une vieillesse dans l'allégresse, ferons l'objet de choix dits « déchirants » puisque, de toute façon, il ne nous reste plus que tant de jours ou d'années à vivre, l'usure des années ayant fait chez nous des dommages collatéraux. Pourtant, tout au long de notre vie active, nous aurons mis au monde une nouvelle génération et payé pour un système de santé qui avait comme mission de nous protéger. Et arrive la recette, à savoir comment sauver le monde en se débarrassant des vieux.

 
 
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