Revue de presse
15 février 2021


 
  • Sommaires
    Notes Radio-Télévision - 2021/02/12
 
 
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    Notes Radio-Télévision - 2021/02/12
 
 

 
Sommaires
Notes Radio-Télévision - 2021/02/12
 
1 08:40:00
MONTRÉAL - ENTREVUE: LES ÉVÉNEMENTS DE NÉGLIGENCE ET MALTRAITANCE AU MANOIR LIVERPOOL ONT DURÉ 5 ANS ET ONT INDIGNÉ BIEN DES QUÉBÉCOIS. MARTINEAU SE DEMANDE SI QUELQU'UN DANS CET ÉTABLISSEMENT VA PERDRE SON EMPLOI. LA MINISTRE RESPONSABLE DES AÎNÉS, MARGUERITE BLAIS, RÉPOND QUE LA LOI SUR LA SANTÉ ET LES SERVICES SOCIAUX ÉTABLIT LES RESPONSABILITÉS LÉGALES DES CISSS ET DES CIUSSS. ELLE A ÉCRIT AUX DIRECTEURS D'ÉTABLISSEMENTS POUR OBTENIR LEURS DOCUMENTS SUR L'ASSURANCE-QUALITÉ. ELLE LEUR A RAPPELÉ LEURS RESPONSABILITÉS LÉGALES ET L'EXISTENCE D'UN CADRE DE RÉFÉRENCE POUR LES RESSOURCES FAMILIALES ET LES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES. MARTINEAU VEUT QUE LES RESPONSABLES DES MAUVAIS TRAITEMENTS AU MANOIR LIVERPOOL SOIENT MIS À LA PORTE. L'ANIMATEUR DIT RECEVOIR UN ABONDANT COURRIER DE GENS DONT LES PARENTS SONT MALTRAITÉS EN RÉSIDENCE. LA MINISTRE BLAIS RÉPOND QUE C'EST POURQUOI LE GOUVERNEMENT A DEMANDÉ UNE ENQUÊTE AU CISSS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES. L'ENQUÊTE DOIT DÉTERMINER COMMENT IL SE FAIT QUE LES MÉCANISMES ADOPTÉS CONTRE LA MALTRAITANCE RESTENT TROP SOUVENT INOPÉRANTS. LES COMMISSAIRES AUX PLAINTES ONT L'OBLIGATION DE DÉPOSER TOUTES LES PLAINTES.

Intervenant(s):MARGUERITE BLAIS, MINISTRE RESPONSABLE DES AÎNÉS ET DES PROCHES-AIDANTS
Émission RADIO :RICHARD MARTINEAU
Station:QUB RADIO, MONTRÉAL
Animateur:RICHARD MARTINEAU
Co-animateur:
Lecteur:
Journaliste:
Durée:00:14:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 2-QUB4-12058991
3 12:08:00
QUÉBEC - DE NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR LA MALTRAITANCE DES AÎNÉS AU MANOIR LIVERPOOL LAISSENT ENTENDRE QUE LES PLAINTES ONT ÉTÉ NOMBREUSES DEPUIS 2017. LES PLAINTES PORTAIENT SUR L'ENTRETIEN DES CHAMBRES, L'ALIMENTATION, LE COMPORTEMENT DES EMPLOYÉS, ETC. EN RÉACTION, FRANÇOIS LEGAULT A INDIQUÉ QUE LA DIRECTION DE L'ÉTABLISSEMENT EST IMPUTABLE. MENTION RESSOURCES INTERMÉDIAIRES.

Intervenant(s):SYLVAIN TREMBLAY, COMMISSAIRE ADJOINT AUX PLAINTE, CISSS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES/FRANÇOIS LEGAULT, PREMIER MINISTRE
Émission TELE :LE TÉLÉJOURNAL MIDI
Station:SRC (ICI RADIO-CANADA TÉLÉ), MONTRÉAL
Animateur:
Co-animateur:
Lecteur:VÉRONIQUE DARVEAU
Journaliste:ALEXANDRE DUVAL, EN DIRECT
Durée:00:02:35
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 2-SRC-TV4-12059559
4 12:22:00
SHERBROOKE - ENTREVUE - REPRISE DE LA VACCINATION DANS LES RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS. RESSOURCES INTERMÉDIAIRES ET POUR AÎNÉS VISÉES. DIFFÉRENTS TYPES DE RETRAITÉS SONT PRÊTS À VACCINER. ON RESPECTE LES CONDITIONS POUR LES VACCINS.

Intervenant(s):JEAN DELISLE, CIUSSS
Émission RADIO :MIDI ACTUALITÉ
Station:CKOY (107,7 FM), SHERBROOKE
Animateur:MARTIN PELLETIER
Co-animateur:KATY MORIN
Lecteur:JÉRÔME ROY
Journaliste:
Durée:00:06:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 3-CKOY3-12059453
6 15:07:00
BAS-SAINT-LAURENT - COVID-19: LE DÉPUTÉ DE MATANE-MATAPÉDIA PASCAL BÉRUBÉ DEMANDE À LA MINISTRE RESPONSABLE DES AÎNÉS MARGUERITE BLAIS DE RENDRE PUBLIQUE IMMÉDIATEMENT LE RAPPORT D'ENQUÊTE MENÉ PAR LE CISSS DU BAS-SAINT-LAURENT QUI CONCERNE LES 58 OBJETS DE PLAINTES FORMULÉE CONTRE LA RÉSIDENCE DES BÂTISSEURS DEPUIS 2018. MENTION: RESSOURCES INTERMÉDIAIRES (IDEM À 16 H 31)

Intervenant(s):PASCAL BÉRUBÉ, DÉPUTÉ PQ-MATANE-MATAPÉDIA/
Émission RADIO :MÊME FRÉQUENCE
Station:CJBR (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), BAS-SAINT-LAURENT
Animateur:MAUDE RIVARD
Co-animateur:
Lecteur:JÉRÔME LÉVESQUE-BOUCHER
Journaliste:
Durée:00:01:10
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 4-CJBR3-12060079
7 15:43:00
MATANE - LA RÉSIDENCE DES BÂTISSEURS À MATANE A FAIT FACE À 58 SUJETS DE PLAINTE DIFFÉRENT EN DEUX ANS ALORS QUE LE MANOIR LIVERPOOL ÀLÉVIS A FAIT FACE À 15 PLAINTES EN TROIS ANS. LE CISSS BAS-ST-LAURENT A TENU UNE ENQUÊTE MAIS N'A PAS RENDU LE RAPPORT PUBLIC COMME CE FUT ORDONNÉ AU MANOIR LIVERPOOL. IL N'Y A EU AUCUNE INTERVENTION POLITIQUE AU SUJET DE LA SITUATION À MATANE CONTRAIREMENT À LÉVIS. IL NE FAUT PAS OUBLIER QUE LES BÂTISSEURS ONT UNE VINGTAINE DE PLACES EN RESSOURCES INTERMÉDIAIRES.

Intervenant(s):PASCAL BÉRUBÉ, DÉPUTÉ PQ/ LUCILLE GAUTHIER, PLAIGNANTE
Émission RADIO :AU COEUR DU MONDE
Station:CBGA (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), MATANE
Animateur:KIM BERGERON
Co-animateur:
Lecteur:SYLVIE AUBUT
Journaliste:MICHEL-FÉLIX TREMBLAY, EN DIRECT
Durée:00:07:15
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 5-CBGA3-12060277
8 16:31:00
LÉVIS - LE CISSS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES A OCTROYÉ ILLÉGALEMENT 8,8 MILLIONS DE DOLLARS DE CONTRATS AU MANOIR LIVERPOOL EN 2016 ET 2017. C'EST CE QUE CONCLUT L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLICS DANS UNE DÉCISION PUBLIÉE AUJOURD'HUI. MENTION: RESSOURCES INTERMÉDIAIRES

Intervenant(s):
Émission RADIO :C'EST ENCORE MIEUX L'APRÈS-MIDI
Station:CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), QUÉBEC
Animateur:GUILLAUME DUMAS
Co-animateur:
Lecteur:ALEXANDRA DUVAL
Journaliste:
Durée:00:01:30
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 1-CBV3-12060207
9 16:43:00
LÉVIS - L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLICS A RENDU UNE DÉCISION DANS LAQUELLE ON APPREND QUE DES CONTRATS ONT ÉTÉ OCTROYÉS DE FAÇON ILLÉGALE PAR LE CISSS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES AU MANOIR LIVERPOOL EN 2016 ET 2017. ON PARLE DE DEUX CONTRATS QUI TOTALISENT 8,8 MILLIONS DE DOLLARS, CONTRATS QUI CONCERNENT DES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES ET DES LITS DE CONVALESCENCE. AU MOMENT DE LA CONCLUSION DES CONTRATS, LE MANOIR LIVERPOOL N'AVAIT PAS L'AUTORISATION LÉGALE DE DÉCROCHER DES CONTRATS DE PLUS D'UN MILLION DE DOLLARS AVEC DES ORGANISMES PUBLICS AU QUÉBEC. MENTION: COMMISSION CHARBONNEAU,

Intervenant(s):
Émission RADIO :C'EST ENCORE MIEUX L'APRÈS-MIDI
Station:CBV (ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE), QUÉBEC
Animateur:GUILLAUME DUMAS
Co-animateur:
Lecteur:ALEXANDRA DUVAL
Journaliste:ALEXANDRE DUVAL, EN DIRECT
Durée:00:04:30
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 1-CBV3-12060259
10 17:30:00
ESTRIE - COVID-19: L'ESTRIE A REÇU CETTE SEMAINE 975 DOSES DE VACCIN CE QUI LUI A PERMIS DE COMMENCER AUJOURD'HUI LA VACCINATION DANS LES RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS. MENTION: RESSOURCES INTERMÉDIAIRES

Intervenant(s):JEAN DELSILE, GESTIONNAIRE EN SOUTIEN AUX ACTIVITÉS COVID-19, CIUSSS DE L'ESTRIE-CHUS/
Émission RADIO :VIVEMENT LE RETOUR
Station:CBF-FM-10 (ICI-RADIO-CANADA PREMIÈRE), SHERBROOKE
Animateur:MATHIEU BEAUMONT
Co-animateur:
Lecteur:MYLÈNE GRENIER
Journaliste:
Durée:00:01:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 3-CBF1-12060657
11 18:04:00
SHERBROOKE - ENTREVUE - LE MINISTRE DE LA SANTÉ A FAIT LE POINT SUR LA VACCINATION CONTRE LA COVID. C'EST DANS LA GRANDE RÉGION DE MONTRÉAL QUE LA VACCINATION SERA EFFECTUÉE. EN ESTRIE, ON A REÇU CETTE SEMAINE 975 DOSES. IL Y A EU DES RETARDS DANS LA LIVRAISON DES VACCINS. IL Y A 9300 RÉSIDENTS EN RPA QU'ON SOUHAITE REJOINDRE. MENTION : RESSOURCES INTERMÉDIAIRES

Intervenant(s):EXTRAIT CHRISTIAN DUBÉ, MINISTRE / EN DIRECT, JEAN DELISLE, GESTIONNAIRE CIUSSS ESTRIE CHUS
Émission TELE :LE TÉLÉJOURNAL ESTRIE
Station:CKSH (ICI RADIO-CANADA TÉLÉ), SHERBROOKE
Animateur:
Co-animateur:
Lecteur:MARIE EVE LACAS
Journaliste:
Durée:00:03:30
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 3-CKSH1-12060765
12 18:06:00
LÉVIS - L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLICS EN ARRIVE À LA CONCLUSION QUE DES CONTRATS ONT ÉTÉ ACCORDÉS DE FAÇON ILLÉGALE PAR LE CISSS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES AU MANOIR LIVERPOOL EN 2016 ET 2017. LES DEUX CONTRATS TOTALISENT 8,8 MILLIONS DE DOLLARS ET CONCERNENT UNE RESSOURCE INTERMÉDIAIRE ET DES LITS DE CONVALESCENCE. LE MANOIR LIVERPOOL N'ÉTAIT PAS AUTORISÉ À CONCLURE DES CONTRATS DE PLUS D'UN MILLION DE DOLLARS AVEC DES ORGANISMES PUBLICS. LE MINISTRE DE LA SANTÉ Y VOIT UN AUTRE EXEMPLE DU CAFOUILLAGE QUI RÉGNAIT AU MANOIR LIVERPOOL. IL RAPPELLE QUE TOUS DOIVENT RESPECTER LES RÈGLES ÉTABLIES, Y COMPRIS LE CISSS / DEPUIS 2017, 11% DE TOUTES LES PLAINTES AU SUJET DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS DE CHAUDIÈRE-APPALACHES VISAIENT CET ÉTABLISSEMENT. LA DIRECTION DU CISSS PERSISTE À DIRE QU'ELLE N'AVAIT PAS ÉTÉ MISE AU COURANT. DES QUESTIONS SE POSENT SUR L'IMPUTABILITÉ.

Intervenant(s):SYLVAIN TREMBLAY, COMMISSAIRE ADJOINT AUX PLAINTES CISSS CHAUDIÈRE-APPALACHES / RÉJEAN HÉBERT, ÉCOLE DE SANTÉ PUBLIQUE UDM / FRANÇOIS LEGAULT, PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC / BRIGITTE BUSQUE, PRÉSIDENTE DU C.A CISSS CHAUDIÈRE-APPALACHES /
Émission TELE :LE TÉLÉJOURNAL QUÉBEC
Station:CBVT (ICI RADIO-CANADA TÉLÉ), QUÉBEC
Animateur:
Co-animateur:
Lecteur:BRUNO SAVARD
Journaliste:ALEXANDRE DUVAL, EN DIRECT AVEC REPORTAGE
Durée:00:05:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 1-CBVT1-12060563
13 19:02:00
LÉVIS - LE CISSS CHAUDIÈRE-APPALACHES A ACCORDÉ ILLÉGALEMENT DEUX CONTRATS TOTALISANT 8,8 MILLIONS DE DOLLARS AU MANOIR LIVERPOOL. C'EST LA CONCLUSION À LAQUELLE EN ARRIVE L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLICS. LE MANOIR LIVERPOOL N'A PAS LE DROIT D'OBTENIR UN CONTRAT DE PLUS D'UN MILLION DE DOLLARS D'UN ORGANISME PUBLIC SANS AVOIR AU PRÉALABLE OBTENU L'AUTORISATION DE L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLICS. LES CONTRATS CONCERNAIENT DES LITS DE CONVALESCENCE ET DES LITS EN RESSOURCES INTERMÉDIAIRES. DES QUESTIONS SE POSENT SUR LE MANOIR LIVERPOOL, MAIS AUSSI SUR LES FAÇONS DE FAIRE DU CISSS / 11% DES PLAINTES DÉPOSÉES DEPUIS 2017 DANS CHAUDIÈRE-APPALACHES RELATIVEMENT À DES MILIEUX DE VIE POUR AÎNÉS VISENT LE MANOIR LIVERPOOL. COMMENT LE CISSS N'EN A-T-IL PAS EU ÉCHO?

Intervenant(s):
Émission TELE :24|60
Station:RDI, MONTRÉAL
Animateur:ANNE-MARIE DUSSAULT
Co-animateur:
Lecteur:
Journaliste:ALEXANDRE DUVAL, EN DIRECT
Durée:00:08:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 1-RDI13-12060781
14 19:11:00
MONTRÉAL - ENTREVUE - L'AUTORITÉ DES MARCHÉS PUBLIQUES EN ARRIVE À LA CONCLUSION QUE 8,8 MILLIONS DE CONTRATS ONT ÉTÉ ACCORDÉS ILLÉGALEMENT PAR LE CISSS CHAUDIÈRE-APPALACHES AU MANOIR LIVERPOOL. L'ASSOCIATION DES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES D'HÉBERGEMENT DU QUÉBEC S'EN DÉSOLE MAIS NE S'EN ÉTONNE PAS. LES MÉCANISMES D'APPELS D'OFFRES DOIVENT ÊTRE POINTÉS DU DOIGT. LES APPELS D'OFFRES SE FONT SOUVENT À LA DERNIÈRE MINUTE. IL Y A UN MANQUE DE PLANIFICATION. LES DÉLAIS SONT BEAUCOUP TROP COURTS POUR SOUMISSIONNER / LE MANOIR LIVERPOOL EST VISÉ PAR 14 PLAINTES DEPUIS 2017. DES GARDE-FOU N'ONT D'ÉVIDENCE PAS FONCTIONNÉ. LE CISSS AURAIT DÛ ÊTRE AU COURANT. COMMENT UNE TELLE SITUATION A PU PERDURER PENDANT 5 ANS SANS QUE LE CISSS N'EN AIT EU VENT?

Intervenant(s):FRANÇOIS LEGAULT, PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC (EXTRAIT) / JOHANNE PRATTE, ASSOCIATION DES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES D'HÉBERGEMENT
Émission TELE :24|60
Station:RDI, MONTRÉAL
Animateur:ANNE-MARIE DUSSAULT
Co-animateur:
Lecteur:
Journaliste:
Durée:00:07:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 1-RDI13-12060807
 
 
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Le PQ réclame une enquête de la vérificatrice générale
La Presse (site web) - 2021/02/13
 

Les troupes péquistes ont réclamé samedi une enquête de la vérificatrice générale (VG) dans le dossier du Manoir Liverpool, deux jours après que l'Autorité des marchés publics (AMP) ait blâmé le CISSS de Chaudière-Appalaches pour l'octroi de contrats illégaux estimés à 8,8 millions.

« On a accordé ces contrats au Manoir Liverpool à titre de ressource intermédiaire, alors que l'institution n'avait reçu aucune validation de l'AMP. C'est préoccupant. La VG est la mieux placée pour comprendre ce qui s'est passé, d'un point de vue administratif et comptable », a expliqué à La Presse le député de Jonquière Parti québécois, Sylvain Gaudreault.

Celui qui est aussi porte-parole de la formation pour le Conseil du trésor affirme qu'il en va d'une question de gros bon sens. « À un moment donné, il faut être responsable. Le gouvernement a dit lui-même qu'il voulait donner plus de responsabilités aux établissements, après la première vague. Là, on un bel exemple », rajoute-t-il, en se disant préoccupé par la « saine gestion des impôts des Québécois ».

« La VG sera redevable devant les élus et la Commission de l'administration publique. Ça nous permettra de faire des suivis. Son rapport ne sera pas tabletté. »

– Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière

Vendredi, le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, avait réclamé le retrait du directeur de la campagne de vaccination Daniel Paré, qui était jusqu'en décembre aux commandes du CISSS de Chaudière-Appalaches. « Les informations qui ont été rendues publiques sont la goutte qui fait déborder le vase. Je pense que M. Paré ne peut pas rester en poste », a-t-il fait valoir.

Sylvain Gaudreault, lui, est plus prudent, mais avoue que la confiance envers l'appareil gouvernemental est ébranlée. « On est en droit de se poser des questions. Si M. Paré n'a pas été capable de prévenir des millions d'autorisations illégales, ça va être quoi avec les contrats des vaccins ? C'est inquiétant », illustre-t-il.

Québec reste prudent

Joint par La Presse, le cabinet du premier ministre François Legault a refusé de s'avancer au sujet de l'implication potentielle de la vérificatrice générale. « C'est à elle que revient la décision de donner suite à cette demande », a simplement répondu l'attaché de presse, Ewan Sauves, par écrit.

Québec a ordonné mardi la tenue d'une enquête externe sur les cas de maltraitance d'aînés survenus au Manoir Liverpool. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a indiqué avoir reçu de M. Paré l'assurance « qu'il n'avait pas reçu cette information » précise sur les cas de maltraitance. « Comment ça se fait que des cas aussi graves n'aient pas remonté jusqu'à la haute direction du CISSS ? », a demandé M. Dubé.

« Nous voulons faire toute la lumière dans ce dossier. Le bien-être de nos aînés est primordial pour notre gouvernement. »

– Ewan Sauves, attaché de presse de François Legault

Rappelons que des aînés et des personnes atteintes d'une déficience ont été victimes de maltraitance au Manoir Liverpool pendant au moins cinq ans. C'est du moins ce qu'a conclu la semaine dernière. Un rapport d'enquête interne piloté par Me Sandra Ouellet, qui déplore la tolérance du CISSS de Chaudière-Appalaches vis-à-vis de cette situation.

Dans la controverse, Daniel Paré, lui, a assuré avoir « pris ses responsabilités ». Il a notamment affirmé qu'il aurait pris des actions plus tôt s'il avait su « que des pratiques malveillantes étaient en cours ».

Jeudi, Radio-Canada a révélé que le Manoir Liverpool a fait l'objet de 14 plaintes depuis 2017. Ce chiffre représente 11 % de toutes les plaintes visant les résidences privées pour personnes âgées (RPA) et ressources intermédiaires de Chaudière-Appalaches.

 
 
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Manoir Liverpool : le PQ exige une enquête de la vérificatrice générale
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/02/13
 

Le Parti québécois demande que la vérificatrice générale se penche sur les contrats de 8,8 M$ que le CISSS de Chaudière-Appalaches a octroyés illégalement au Manoir Liverpool, une résidence privée pour aînés sur la sellette pour des cas récurrents de maltraitance.

La résidence privée prenait en charge, moyennant rétribution, des patients envoyés par le CISSS. En 2016 et 2017, le Manoir Liverpool a conclu deux contrats avec le centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches, sans avoir l'autorisation nécessaire pour le faire.

Le Manoir Liverpool ne se qualifiait pas pour obtenir des contrats gouvernementaux, car il n'avait pas reçu l'autorisation certifiant son intégrité. Néanmoins, le CISSS, pour une raison qui reste à être éclaircie, a décidé de lui en octroyer, dénonce le porte-parole du PQ pour le Conseil du trésor, Sylvain Gaudreault.

Cette situation est tout sauf acceptable [...] Il y a certainement là matière à enquête pour la vérificatrice générale.

Sylvain Gaudreault, député de Jonquière Dans une décision rendue publique jeudi, l'Autorité des marchés publics (AMP) exige que le plus récent contrat, d'une valeur de 6,6 M$, soit immédiatement résilié.

Le CISSS s'est engagé à y mettre fin et à recommencer son appel d'offres.

Imputabilité de Daniel ParéLe PQ demande aussi que le ministre de la Santé, Christian Dubé, s'explique davantage concernant l'imputabilité des responsables des CISSS et des CIUSSS.

Les règles doivent être respectées par toutes les organisations, et le CISSS de Chaudière-Appalaches était responsable de s'assurer de la validité de son entente avec le Manoir Liverpool.

Extrait d'un courriel envoyé par le cabinet du ministre de la Santé Christian Dubé, le 11 février dernier Il a répondu [...] que toutes les organisations devaient respecter les règles. Soit. Mais qu'a-t-il à dire précisément au sujet du PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches et du rôle qu'il a joué dans cet octroi de contrats en apparence frauduleux? interroge le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, dans un communiqué.

Le PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré, est présentement responsable de l'effort de vaccination contre la COVID au Québec. Il assure n'avoir rien su de la maltraitance et de la négligence qui ont eu cours pendant de nombreuses années au Manoir Liverpool, une RPA de Lévis qui a fait l'objet de 11 % des plaintes concernant les résidences privées et les ressources intermédiaires depuis 2017.

Québec solidaire a réclamé la démission de Daniel Paré, vendredi.

Enquête publique sur la gestion de la pandémieLe Parti québécois réclame aussi la tenue d'une enquête publique indépendante concernant la gestion de la pandémie dans les CHSLD et les RPA au Québec.

La vérificatrice générale du Québec doit faire toute la lumière sur le cas du Manoir Liverpool et, plus largement, on doit aussi aller de l'avant avec une enquête publique indépendante sur la façon dont la pandémie de COVID-19 a été gérée dans les CHSLD et les RPA, conclut Lorraine Richard, députée de Duplessis et porte-parole péquiste pour les aînés.

Québec a mis en place une enquête publique sur certains décès survenus dans des CHLSD, des résidences privées pour aînés et d'autres milieux d'hébergement pour personnes vulnérables ou en perte d'autonomie.

Les décès survenus au Manoir Liverpool pendant la pandémie font partie des cas soumis à l'enquête.

La protectrice du citoyen a elle aussi ouvert une enquête dont les résultats sont attendus à l'automne.

Enfin, en août, le gouvernement caquiste a mandaté la commissaire à la santé et au bien-être, Johanne Castonguay, d'examiner la performance du réseau de la santé dans les soins offerts aux aînés lors de la première vague de COVID-19.

 
 
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«On perçoit ces variants comme une menace»
Le Nouvelliste (aussi paru sur le web) P. 1,2 - 2021/02/13
 

Malgré une situation qui s’améliore presque continuellement dans la région depuis le début du mois de janvier, une nouvelle donnée importante est à considérer. Il s’agit bien sûr des trois nouveaux variants du coronavirus détectés sur le territoire québécois, soit les variants britannique, sud-africain et californien.

«On perçoit ces variants comme une menace. Et la menace est réelle. On a vu dans d’autres provinces où un variant s’est propagé en très peu de temps», soutient la Dre Marie-Josée Godi, directrice régionale de la Santé publique, qui assure qu’aucun variant n’a été détecté dans la région.

«On a vu au Royaume-Uni comment la présence d’un variant a un impact sur la rapidité de la transmission du virus. C’est à prendre très au sérieux et il est certain que c’est un contexte qui fait qu’on doit ajuster notre gestion de la pandémie.»Alors que ces variants se propagent à différents endroits, leur détection est primordiale. «On raffine nos méthodes d’identification des virus qui peuvent provenir de Grande-Bretagne, d’Afrique du Sud ou d’ailleurs. C’est pour ça qu’il faut rester vigilants», mentionne de son côté en entrevue Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale ainsi que ministre responsable de la Mauricie.

La population de la Mauricie et du Centre-du-Québec devrait savoir mardi si ces régions retournent en zone orange. Toutefois, avec la découverte de variants du virus plus contagieux sur le territoire du Québec et la semaine de relâche qui approche, il ne sera pas étonnant que le gouvernement repousse quelque peu la diminution du palier d’alerte.

«C’est sûr que l’arrivée des variants incite à plus de prudence. On va laisser le premier ministre faire l’annonce mardi prochain. C’est une situation qui est tellement évolutive. Ce qu’on peut croire une journée peut changer le lendemain. Tout va tellement rapidement», affirme le ministre Jean Boulet.

«Ça fait appel à la capacité d’adaptation des Québécois et Québécoises. C’est important d’encourager le monde.»Le respect des mesures sanitaires par la population est donc essentiel, surtout alors que nous avons amorcé un processus de relâchement des restrictions, mentionne la Dre Marie-Josée Godi. Lorsque les mesures sanitaires sont moins sévères, la Santé publique observe souvent une baisse de vigilance au sein de la population.

Les données de la Santé publique régionale ont continué cette semaine d’être encourageantes. Vendredi, la Santé publique enregistrait 24 nouveaux cas de COVID-19, dont 9 en Mauricie et 15 au Centre-du-Québec, alors que le nombre de personnes rétablies était de 30.

Autre indicateur intéressant, les hospitalisations ont diminué de plus de 50 % en une semaine. Le 5 février dernier, 23 personnes étaient hospitalisées dans la région, alors qu’on en dénombrait dix vendredi. De ce nombre, trois patients étaient aux soins intensifs. Devant cette baisse, l’unité COVID-19 de l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville est fermée. Les hospitalisations sont concentrées au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières. Le Centre d’hébergement de l’École nationale de police comptait trois patients de moins vendredi, avec 41 lits occupés.

Le nombre de cas actifs de COVID-19 dans la région continue de régresser. On en dénombrait vendredi 311, soit quatre de moins que la veille. La Mauricie et le Centre-du-Québec devraient passer dans les prochains jours sous la barre des 300 cas actifs. La dernière fois que cela s’était produit, c’était le 3 octobre 2020.

Heureusement, aucun décès supplémentaire n’a été rapporté ce vendredi. Le bilan des victimes des éclosions qui se sont déclarées en janvier au CHSLD Cooke s’est alourdi au cours des derniers jours, avec un total de 27 décès. Le seul milieu en éclosion qui a enregistré de nouveaux cas vendredi est le Centre d’hébergement de l’École nationale de police où trois cas ont été dépistés chez des employés.

5000 DOSES DE VACCIN La direction régionale de la Santé publique s’attend à recevoir au cours de la prochaine semaine près de 5000 doses du vaccin de Pfizer. Cela permettra de compléter la vaccination des travailleurs de la santé en contact direct avec les clientèles vulnérables, dans les CHSLD ainsi que dans les ressources d’hébergement intermédiaires et ressources de type familial. Par la suite, la clientèle visée est celle des résidences privées pour aînés.

Selon les plus récentes statistiques, 14 305 doses de vaccins ont été administrées jusqu’à maintenant dans la région.

OUVERTURE ORDONNÉE DES COMMERCES Le ministre du Travail est par ailleurs d’avis que la réouverture des commerces non essentiels depuis le 8 février se passe «relativement bien». Le ministre responsable de la CNESST mentionne aussi que les inspecteurs de l’organisme dédié à la santé et la sécurité au travail ont visité de nombreux commerces pour constater l’application des mesures sanitaires.

«Les inspecteurs n’ont émis aucun avis de correction dans la région, ce qui est le reflet d’une très bonne collaboration», affirme le ministre et député de Trois-Rivières.

«L’affichage, la diminution de l’achalandage et le nombre de clients étaient des mesures qui étaient bien respectées. […] Avec le temps, les mesures sanitaires ont été bien intégrées. Ça engendre beaucoup plus de collaboration et de respect.»La Santé publique a quant à elle fait depuis le début de la pandémie près de 1000 interventions auprès d’entreprises dans l’application des mesures sanitaires.

En terminant, les policiers de Trois-Rivières ont remis cinq constats d’infraction dans la nuit de jeudi à vendredi pour non-respect du couvre-feu.

VARIANTS DU CORONAVIRUS «La menace est réelle»— Dre Marie-Josée Godi PAGE 2 gabriel.delisle@lenouvelliste.qc.ca

Les sites de vaccination confirmés TROIS-RIVIÈRES Édifice Le Nouvelliste, 1920 rue Bellefeuille Centre multiservices de santé et de services sociaux Cloutier, 155 rue Toupin #133 SHAWINIGAN Aréna Gilles-Bourassa, 1609, 117e Rue DRUMMONDVILLE Centre communautaire Drummondville-Sud, 1550, rue Saint-Aimé VICTORIAVILLE Centre communautaire d’Arthabaska, 735, boulevard des Bois-Francs Sud Décès Première vague:292 CHSLD:73 Ressources intermédiaires et Résidence privées pour aînés:156 À domicile:63 Deuxième vague:211 TOTAL:503

 
 
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Faut-il superposer les masques pour être mieux protégé ?
La Presse + P. Actualités 16 - 2021/02/13
 

D'abord, il ne fallait surtout pas en porter. De toute façon, qu'il soit lavable ou jetable, normé ou bricolé, le masque médical ou le couvre-visage en tissu était difficile à trouver. Puis, son adoption a été recommandée et encouragée. Et aujourd'hui, non seulement il faut absolument en porter un, mais selon certains experts, il faudrait même… en porter deux ?

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, s'est présenté jeudi en conférence de presse avec une double protection au visage : un masque médical sous un couvre-visage en tissu. Il a dit qu'il s'agissait là d'une initiative personnelle, et non d'une recommandation de la Santé publique. « Des fois, doubler le masque dans certaines circonstances, moi, j'y crois, et c'est pour ça que je le fais le plus souvent possible. »

Sa déclaration est arrivée au lendemain de la publication d'une étude par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États-Unis qui a montré que le port d'un masque médical (le masque bleu et blanc qu'on appelle aussi masque de procédure ou masque chirurgical) sous un couvre-visage constitué de trois plis de coton assurait une protection de 95 % contre les aérosols.

Faut-il, dès lors, doubler le nombre de masques que l'on porte ? Pas nécessairement.

Le masque médical, utilisé seul, permet déjà de bloquer plus de 95 % des aérosols… quand il est bien porté. Le problème, c'est qu'il ne l'est pas toujours. Lorsque ce masque n'est pas ajusté correctement sur le nez ou sur les côtés du visage, la protection est fortement diminuée – elle n'atteignait que 42 % dans l'étude des CDC. Le « double masque », étudié par les CDC, permet d'améliorer l'ajustement de la protection sur le visage pour s'assurer que l'air passe à travers le filtre du masque médical, et non sur les côtés.

Pour nuancer un peu les choses, l'étude des CDC reconnaît aussi que lorsque deux personnes portent chacune un masque médical bien ajusté (en nouant par exemple les élastiques pour permettre de resserrer les côtés), l'efficacité est la même (95 %) que lorsqu'on superpose couvre-visage et masque médical.

« Ça devient mélangeant », reconnaît lui-même le Dr Stéphane Perron, de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). « Mais il y a des choses qui ne changent pas. Le masque médical certifié est celui qu'on doit utiliser dans le milieu du travail et qui est recommandé par la CNESST. Quand il est bien ajusté, il est démontré qu'il protège à la fois la personne qui le porte et les autres personnes autour d'elle. »

L'INSPQ ne se prononce pas sur l'efficacité du couvre-visage en tissu parce qu'il ne fait pas l'objet de normes d'efficacité. « Il est donc de qualité variable », dit le Dr Perron. Le couvre-visage en tissu permet de bloquer les particules émises par son porteur. À quel point ? Tout dépend du type de tissu, du nombre de couches, de son ajustement…

« On présume que le couvre-visage protège les autres, mais on n'a pas de bonne démonstration que ça nous protège nous-même. C'est pour ça que l'INSPQ a toujours privilégié le masque médical. »

— Le Dr Stéphane Perron, de l'INSPQ

« Et c'est pour ça que, de plus en plus, dans les lieux publics où on oblige le port du masque, on fournit le masque de procédure, comme à l'école ou dans les hôpitaux », renchérit la Dre Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue au CHU Sainte-Justine.

Le ministère québécois de la Santé rappelle qu'il recommande « depuis l'été que les personnes de la population qui sont plus vulnérables à développer des complications de la COVID-19 portent des masques médicaux », ont indiqué ses porte-parole dans un courriel à La Presse.

Du côté de Santé Canada, les recommandations restent les mêmes pour l'instant, soit le port du masque médical, ou celui d'un couvre-visage en tissu constitué idéalement de trois couches (dont l'une faite d'un filtre jetable ou lavable).

D'autres normes en Europe

Si les couvre-visages en tissu ne font pas l'objet de normes certifiées au Canada et aux États-Unis, ce n'est pas le cas partout. « En France, note le Dr Perron, ils ont des couvre-visages normés, ce qui les rend presque aussi efficaces que les masques médicaux. Ces normes n'existent pas encore ici. »

À la fin de janvier, avec l'apparition des nouveaux variants, les autorités françaises ont recommandé aux citoyens de ne plus utiliser de couvre-visage « artisanal ». Trois types de masques sont maintenant recommandés dans l'espace public : le masque médical, le masque certifié « FFP2 » et le masque en tissu certifié « catégorie 1 ». Ce dernier est constitué de trois couches de tissu, dont deux de coton et une d'un matériau non tissé (comme le polyester) – une conception semblable aux recommandations de Santé Canada.

Le masque certifié FFP2 est un équivalent du N95 américain et du KN95 chinois. Généralement conçu pour un usage unique, il est considéré comme peu respirant et moins confortable que les masques médicaux ou ceux en tissu de « catégorie 1 ». Il est désormais exigé dans certains espaces publics en Allemagne et en Autriche.

La proposition américaine du double masque a été généralement reçue avec plus de prudence que d'enthousiasme par les experts. La France ne le recommande pas, mais reconnaît que cela « peut améliorer la filtration ». En entrevue avec le Vancouver Sun, le professeur Steven Rogak, spécialiste de l'étude des aérosols à l'Université de Colombie-Britannique, s'est dit d'avis que « le plus grand problème n'est pas d'améliorer les masques, mais d'inciter les gens qui n'en portent pas du tout à en porter ». Face aux variants, le respect de la distanciation physique et le port d'un masque bien ajusté sont généralement perçus comme plus importants qu'une superposition de couches de protection.

Ce n'est donc pas une « mauvaise idée » de superposer les masques, mais c'est l'ajustement du masque qui doit être priorisé. « Le problème en superposant les couches, c'est que la respiration devient difficile », ajoute le Dr Perron. Et si elle le devient au point qu'il faut retirer tous ses masques pour prendre une bouffée d'oxygène, personne n'en sort mieux protégé…

« Quand me ferai-je vacciner ? »

« Quand mon tour viendra-t-il ? », nous demandent de nombreux lecteurs. Après que les résidants des CHSLD et d'autres établissements de type « ressources intermédiaires » eurent été vaccinés, la vaccination a débuté chez le troisième groupe prioritaire déterminé par les autorités, soit les « personnes autonomes ou en perte d'autonomie qui vivent en résidence privée pour aînés (RPA) ». La vaccination des travailleurs de la santé (groupe 2) et des communautés isolées et éloignées (groupe 4) se poursuit. Le prochain groupe sur la liste est celui des personnes âgées de 80 ans et plus (groupe 5) qui ne vivent pas en RPA, et dont la vaccination devrait commencer seulement à la fin du mois. Où faut-il s'inscrire ? Quand faut-il prendre son rendez-vous ? Patience, répond le ministère de la Santé et des Services sociaux. Dès que l'approvisionnement en vaccins le permettra, les autorités en feront l'annonce et il sera possible de prendre rendez-vous sur le site Clic Santé.

 
 
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Daniel Paré doit se retirer, croit Québec solidaire
La Presse + P. Actualités 20,4 - 2021/02/13
 

À la lumière des nouvelles révélations visant le Manoir Liverpool à Lévis, le directeur de la campagne de vaccination, Daniel Paré, qui était jusqu'en décembre aux commandes du CISSS de Chaudière-Appalaches, doit se retirer de ses fonctions, estime Québec solidaire. Le ministre Christian Dubé lui a réitéré vendredi sa confiance.

Radio-Canada a révélé jeudi que le Manoir Liverpool avait fait l'objet de 14 plaintes depuis 2017, ce qui représente 11 % de toutes les plaintes visant les résidences privées pour personnes âgées (RPA) et ressources intermédiaires de Chaudière-Appalaches. L'Autorité des marchés publics a aussi blâmé jeudi le CISSS de Chaudière-Appalaches pour l'attribution de contrats illégaux au Manoir Liverpool, estimés à 8,8 millions.

« Je pense que les informations qui ont été rendues publiques sont la goutte qui fait déborder le vase. Je pense que M. Paré ne peut pas rester en poste », a fait valoir vendredi le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

« On ne peut pas parler d'imputabilité et opter pour le statu quo. Je pense que M. Paré doit se retirer, mais il y a un énorme "mais ", incontournable. On ne peut pas dégommer des fonctionnaires sans demander des comptes aux responsables politiques », a poursuivi M. Nadeau-Dubois. Il a cité la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, et l'ex-ministre libéral de la Santé Gaétan Barrette.

« Ils doivent répondre à des questions, c'est sous leur gouverne que des cafouillis bureaucratiques comme ceux-là se sont produits. Je ne veux pas que M. Paré soit un bouc émissaire, je veux qu'on se pose les vraies questions, et les vraies questions, elles sont politiques, elles ne sont pas seulement bureaucratiques et managériales », a ajouté M. Nadeau-Dubois.

Le député du Parti québécois Joël Arseneau a, pour sa part, demandé « au gouvernement de prendre les décisions qui s'imposent » relativement aux constats de l'Autorité des marchés publics. Si M. Paré « est reconnu responsable de cette décision qui va à l'encontre des règles élémentaires d'attribution de contrats, a dit M. Arseneau, qu'il prenne les décisions appropriées ».

Le ministre Dubé réitère sa confiance en M. Paré

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a affirmé qu'il faisait toujours confiance à M. Paré, interrogé par Le Devoir avant son entrée au Salon bleu vendredi, où il devait participer à une interpellation parlementaire. Son cabinet a confirmé que le directeur de la campagne de vaccination pouvait effectivement toujours compter sur la confiance du ministre pour gérer cette grande opération.

« En parallèle aux opérations de vaccination qui se poursuivent, l'enquête externe permettra de faire la lumière sur toute l'histoire au Manoir Liverpool. C'est important de creuser jusqu'à ce que toutes les questions aient [obtenu une réponse] », a-t-on indiqué.

« Le ministre de la Santé, Christian Dubé, et la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, ont exigé de parler à l'enquêteur externe chargé du Manoir Liverpool, en compagnie de la sous-ministre Dominique Savoie. Le mandat doit clairement répondre à la question : à quel endroit la chaîne de commandement a-t-elle été brisée ? », a-t-on ajouté.

Québec a ordonné mardi une enquête externe pour faire la lumière sur les cas de maltraitance d'aînés au Manoir Liverpool. Le ministre Dubé a indiqué avoir reçu de M. Paré l'assurance « qu'il n'avait pas reçu cette information » précise sur les cas de maltraitance. Jeudi, François Legault a affirmé qu'il « n'aime pas ça qu'il arrive un problème puis que personne n'est responsable, personne n'est coupable ».

Des aînés et des personnes atteintes d'une déficience ont été victimes de maltraitance au Manoir Liverpool pendant au moins cinq ans, a conclu un rapport d'enquête interne qui déplore la tolérance du CISSS de Chaudière-Appalaches face à cette situation. Le document a été rendu public la semaine dernière.

 
 
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On a tous de bonnes questions sur la vaccination
Le Nouvelliste (tablette, aussi paru dans Le Soleil, Le Droit et plusieurs autres) - 2021/02/13
 

Au Québec, la vaccination contre la COVID?19 s’est amorcée en décembre 2020. Cette opération massive vise à prévenir les complications graves et les décès liés à la COVID?19. Par la vaccination, on cherche à protéger la population vulnérable et notre système de santé, ainsi qu’à permettre un retour à une vie plus normale.

La vaccination en général

Pourquoi doit-on se faire vacciner?

Les raisons de se faire vacciner sont nombreuses. On le fait entre autres pour se protéger des complications et des risques liés à plusieurs maladies infectieuses, mais aussi pour empêcher la réapparition de ces maladies.

À quel point la vaccination est-elle efficace?

La vaccination est l’un des plus grands succès de la médecine. Elle est l’une des interventions les plus efficaces dans le domaine de la santé. Cela dit, comme tout autre médicament, aucun vaccin n’est efficace à 100%. L’efficacité d’un vaccin dépend de plusieurs facteurs, dont :

l’ âge de la personne vaccinée;

sa condition ou son état de santé (ex.: système immunitaire affaibli).

L’effet des vaccins en un coup d’œil

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la vaccination permet d’éviter plus de deux millions de décès dans le monde chaque année.

Depuis l’introduction des programmes de vaccination au Canada en 1920, la poliomyélite a disparu du pays et plusieurs maladies (comme la diphtérie , le tétanos ou la rubéole ) sont presque éliminées.

La variole a été éradiquée à l’échelle planétaire.

La principale bactérie responsable de la méningite bactérienne chez les enfants ( Hæmophilus influenzæ de type b) est maintenant beaucoup plus rare.

L’ hépatite B a pratiquement disparu chez les plus jeunes, car ils ont été vaccinés en bas âge.

La vaccination contre la COVID?19

Le vaccin est-il sécuritaire?

Oui. Les vaccins contre la COVID?19 ont fait l’objet d’études de qualité portant sur un grand nombre de personnes et ont franchi toutes les étapes nécessaires avant d’être approuvés.

Toutes les étapes menant à l’homologation d’un vaccin ont été respectées. Certaines ont été réalisées de façon simultanée, ce qui explique la rapidité du processus. Santé Canada procède toujours à un examen approfondi des vaccins avant de les autoriser, en accordant une attention particulière à l’évaluation de leur sécurité et de leur efficacité.

Quelles sont les personnes ciblées pour la vaccination contre la COVID?19?

On vise à vacciner contre la COVID?19 l’ensemble de la population. Cependant, le vaccin est disponible en quantité limitée pour le moment. C’est pourquoi certains groupes plus à risque de développer des complications de la maladie sont vaccinés en priorité.

Comment les groupes prioritaires ont-ils été déterminés?

La vaccination est recommandée en priorité aux personnes qui courent un risque plus élevé de complications liées à la COVID?19, notamment les personnes vulnérables et en perte d’autonomie résidant dans les CHSLD, les travailleurs de la santé œuvrant auprès de cette clientèle, les personnes vivant en résidence privée pour aînés et les personnes âgées de 70 ans et plus.

À mesure que les vaccins seront disponibles au Canada, la vaccination sera élargie à de plus en plus de personnes.

Ordre de priorité des groupes à vacciner

Les personnes vulnérables et en grande perte d’autonomie qui résident dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ou dans les ressources intermédiaires et de type familial (RI?RTF).

Les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux en contact avec des usagers.

Les personnes autonomes ou en perte d’autonomie qui vivent en résidence privée pour aînés (RPA) ou dans certains milieux fermés hébergeant des personnes âgées.

Les communautés isolées et éloignées.

Les personnes âgées de 80 ans ou plus.

Les personnes âgées de 70 à 79 ans.

Les personnes âgées de 60 à 69 ans.

Les personnes adultes de moins de 60 ans qui ont une maladie chronique ou un problème de santé augmentant le risque de complications de la COVID?19.

Les adultes de moins de 60 ans sans maladie chronique ni problème de santé augmentant le risque de complications, mais qui assurent des services essentiels et qui sont en contact avec des usagers.

Le reste de la population de 16 ans et plus.

Peut-on cesser d’appliquer les mesures sanitaires recommandées lorsqu’on a reçu le vaccin?

Non. Plusieurs mois seront nécessaires pour protéger une part suffisamment importante de la population. Le début de la vaccination ne signifie pas la fin des mesures sanitaires. La distanciation physique de deux mètres, le port du masque ou du couvre-visage et le lavage fréquent des mains sont des habitudes à conserver jusqu’à nouvel ordre.

Est-ce que je peux développer la maladie même si j’ai reçu le vaccin?

Les vaccins ne peuvent pas causer la COVID?19, car ils ne contiennent pas le virus SRAS-CoV-2 responsable de la maladie. Par contre, une personne qui a été en contact avec le virus durant les jours précédant sa vaccination ou dans les 14 jours suivant sa vaccination pourrait quand même faire la COVID?19.

La vaccination contre la COVID?19 est-elle obligatoire?

Non. Aucun vaccin n’est obligatoire au Québec. Il est toutefois fortement recommandé de vous faire vacciner contre la COVID?19.

Est-ce que le vaccin est gratuit?

Le vaccin contre la COVID?19 est gratuit . Il est distribué uniquement par le Programme québécois d’immunisation. Il n’est pas possible de se procurer des doses sur le marché privé.

Si j’ai déjà eu la COVID?19, dois-je me faire vacciner?

Oui. Le vaccin est indiqué pour les personnes ayant eu un diagnostic de COVID?19 afin d’assurer une protection à long terme. Toutefois, compte tenu du nombre limité de doses de vaccin, les personnes ayant eu la COVID?19 pourraient attendre 90 jours après la maladie pour être vaccinées.

 
 
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Maltraitance au Manoir Liverpool: les partis d’opposition réclament le départ de Daniel Paré
Le Journal de Montréal (site web, aussi paru dans 24 heures Montréal, Le Journal de Québec et TVA Nouvelles) - 2021/02/12
 

Même si les partis d'opposition réclament sa tête dans la foulée du rapport accablant sur le Manoir Liverpool de Lévis, le chef d’orchestre de l’opération de vaccination au Québec, Daniel Paré, a reçu un vote de confiance de la part du ministre de la Santé, vendredi.

Selon Christian Dubé, M. Paré, qui dirigeait le CISSS de Chaudière-Appalaches au moment où les faits évoqués dans le rapport sont survenus, est toujours l’homme de la situation pour mener à bien l’opération vaccination au Québec.

Les partis d’opposition, eux, ont plutôt exigé son départ, vendredi.

«Je pense que M. Paré doit se retirer», a indiqué en point de presse le leader parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. «On ne peut pas dégommer des fonctionnaires sans demander des comptes aux responsables politiques. Et les responsables politiques, j’en nomme deux: Marguerite Blais et Gaétan Barrette», a-t-il poursuivi.

Pressée de questions plus tôt cette semaine, la ministre responsable des Aînés s’est engagée à revoir l’encadrement des résidences pour personnes âgées au Québec.

La porte-parole du Parti libéral du Québec en matière de Santé, Marie Montpetit, a accusé le gouvernement de dire une chose et son contraire en matière d’imputabilité des hauts fonctionnaires de l’État.

«Le ministre, je pense, fait défaut au niveau de sa propre imputabilité comme ministre, a-t-elle fait valoir. Il a tous les moyens à l’heure actuelle pour prendre les décisions qui s’imposent.»

Au sujet de l’attribution d’importants contrats au Manoir Liverpool alors que celui-ci n’avait pas l’autorisation pour soumissionner sur des contrats publics de cette envergure, le député du Parti québécois Joël Arseneau a demandé au gouvernement «de prendre les décisions qui s’imposent».

«C’est la responsabilité directe du PDG [du CISSS de Chaudière-Appalaches] de vérifier à ce que ces contrats soient valides», a-t-il précisé.

Une enquête administrative a été lancée afin de comprendre comment la maltraitance envers les aînés a pu avoir cours au Manoir Liverpool pendant plusieurs années sans que la direction du CISSS en soit avisée.

La résidence avait un lien contractuel avec le CISSS pour la mise en place de lits en ressources intermédiaires.

 
 
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Le retour des droits de sortie en centre adapté réjouit des parents de Beauce
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/02/14
 

Après avoir lancé un cri du coeur, des parents de Beauce poussent un soupir de soulagement. Leur fille Émilie, qui habite dans un centre adapté de Saint-Georges, peut finalement passer du temps au foyer familial.

Le gouvernement Legault a annoncé des assouplissements pour les ressources intermédiaires, incluant les centres adaptés de la province la semaine dernière. Les résidents qui répondent à certains critères peuvent regagner leur droit de sortie.

Ce soir, c'est le grand soir, c'est le retour à la maison après deux mois. La sauce à spag est au four, on l'attend pour le souper avec sa crème glacée préférée. C'est vraiment un grand moment pour nous de pouvoir l'amener à la maison, souligne sa mère France Veilleux, émue. Ce cadeau arrive d'ailleurs juste à temps pour la Saint-Valentin.

Hébergée depuis 15 ans dans une ressource intermédiaire, Émilie passait normalement tous les dimanches avec ses parents. Mais le confinement obligatoire a bousculé le quotidien de cette jeune femme qui vit avec un important handicap intellectuel.

C'était vraiment difficile ces dernières semaines, beaucoup de pleurs, beaucoup d'angoisses, beaucoup d'inquiétudes, et enfin c'est terminé, se réjouit sa mère. La bonne nouvelle est tombée il y a quelques jours à peine.

C'est la fête au village pour nous, il n'y a rien de plus beau que ça, enfin on va la retrouver, on a tellement hâte, ça ne s'explique pas.

France Veilleux, mère d'Émilie Pour combien de temps?Depuis le début de la pandémie, les directives ont déjà changé à deux reprises. Ce qu'on nous a dit au CRDI c'est qu'on retrouvait nos droits de sortie comme avant les Fêtes [...] mais que les choses pouvaient changer comme on le voit avec le gouvernement, souligne-t-elle.

Son père, François Veilleux, espère que cette fois les visites sont là pour rester. Tout en espérant que ça reste comme ça pour un certain temps, que ça ne recule pas en arrière encore une fois, ajoute-t-il.

Le couple souhaite que d'autres familles auront la même chance qu'eux. Parce que nous on est heureux de la voir ce soir, mais j'espère qu'on n'est pas les seuls, souligne Mme Veilleux.

Directive ministérielleLes congés temporaires dans la communauté sont non-recommandés. Ce qui est recommandé est le maintien du lien social par des moyens alternatifs. Par contre, elles peuvent être permises, en situation exceptionnelle pour préserver l'intégrité et la santé de la personne :

Si c'est jugé essentiel pour l'usager;

Dans une zone de même niveau d'alerte;

Chez des personnes significatives (ex. : famille, conjoint);

Privilégier les sorties plus longues et réduire la fréquence des sorties.

Et selon une évaluation du risque en concertation entre l'équipe clinique de l'usager et la PCI de l'établissement.

S'assurer que le résident est en mesure de suivre les conditions d'isolement au retour, le cas échéant.

 
 
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Fermeture de deux RPA à Trois-Rivières: le CIUSSS forcé de s’expliquer
Le Journal de Québec (site web, aussi paru dans Le Journal de Montréal et 24 heures Montréal) - 2021/02/13
 

La fermeture, avec seulement 48 heures d’avis, des résidences privées pour aînés St-Pie X et La Villa du Parc, à Trois-Rivières, a continué de soulever l’indignation vendredi, alors que les deux résidences qui abritaient 24 aînés sont maintenant désertes.

Resté vague quant aux raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte, invoquant la confidentialité des dossiers, le CIUSSS a été forcé de s’expliquer davantage.

C’est le président-directeur général de l’organisation, Carol Fillion lui-même, qui est allé à la rencontre des médias, en après-midi.

M. Fillion a fait valoir que les deux résidences étaient dans la mire du CIUSSS depuis mai 2020.

Surveillance, sondages et témoignages auraient permis de mettre en lumière la maltraitance physique et psychologique qui sévissait entre les murs des deux établissements.

Le gestionnaire a notamment évoqué l’attitude agressive manifestée à l’endroit des aînés, et des soins physiques déficients, comme l’administration de médicaments sans prescription.

Alors qu’on le questionnait pour comprendre ce qui avait poussé le CIUSSS à agir si prestement, et pour savoir si la situation était connue depuis des mois, Carol Fillion a invoqué la sécurité et l’intégrité des résidents.

«Les autres avenues ont été évaluées, mais c’est la meilleure décision qui, selon nous, devait être prise.»

Rappelons que la propriétaire des deux résidences, Nathalie Boisclair, avait offert de se retirer et de confier la gestion des deux établissements au CIUSSS. Sur le terrain, c’était le branle-bas de combat, avec des camions de déménagement, des voitures et des taxis qui faisaient le va-et-vient entre les deux résidences et les nouvelles demeures des aînés, trouvées à la hâte.

Pour la mère de Jean Beaulieu, il faudra désormais compter 800$ de plus par mois pour se loger.

Celui-ci ne décolérait pas lors de sa rencontre avec l’équipe de TVA Nouvelles.

«Si c’était si grave pour les sortir en 48 heures, pourquoi ils ne lui ont pas enlevé son permis?», a-t-il demandé.

Il relate que l’état de santé de sa mère n’a cessé de se détériorer depuis qu’elle a appris qu’elle devait partir.

De son côté, la propriétaire des deux résidences, Nathalie Boisclair, encaissait encore le choc.

En gestion de crise depuis trois jours, elle s’est montrée très émotive lorsque rencontrée à la résidence St-Pie X, maintenant abandonnée.

«Sur la place publique, ils ont sali mon nom royalement, sans même savoir tout», a-t-elle déclaré.

La ministre Marguerite Blais, responsable des Aînés et des Proches aidants, a décliné les demandes d’entrevue de TVA Nouvelles, se contentant de répondre par écrit que «le CIUSSS a pris sa décision à la lumière des informations et des plaintes qu’il a reçues, et ce, afin qu’une situation comme celle du Manoir Liverpool à Lévis ne se répète pas [...]. Il y a une limite à l’accompagnement des RPA par les CISSS et les CIUSSS, lorsque les non-conformités ne font que s’empiler».

 
 
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Les leçons de la Colombie-Britannique
La Presse (site web) - 2021/02/14
 

En Colombie-Britannique, un ambitieux plan de relance des activités chirurgicales a été lancé en mai dernier et a permis à la province d'opérer à 100 % de ses capacités, voire plus, presque sans relâche depuis juin. Au Québec, les hôpitaux planchent actuellement sur un tel plan. Mais un enjeu vient systématiquement contrecarrer le projet : la pénurie criante d'infirmières. Comment régler cet enjeu qui perdure depuis des années ?

Colombie-Britannique : aucun effort ménagé pour éliminer l'attente

Lors de la première vague de COVID-19, le printemps dernier, la Colombie-Britannique, comme le Québec, a totalement suspendu les opérations non urgentes dans ses hôpitaux afin de faire face à la hausse attendue du nombre de patients infectés.

Entre le 15 mars et le 17 mai, seules les interventions urgentes, surtout les cas de cancers et les traumas, sont pratiquées. En tout, 32 000 opérations sont reportées, dont 17 000 déjà planifiées, qui n'attendaient que la date prévue pour être pratiquées. Le 28 mai, les listes d'attente de la Colombie-Britannique comptent 100 297 patients.

Rapidement, le gouvernement s'inquiète de la situation. On charge Michael Marchbank, ancien PDG d'une agence de santé de la province alors retraité, de prendre le dossier en main. L'objectif : réduire la liste d'attente le plus rapidement possible. Une enveloppe de 250 millions est consacrée au projet. Même si les opérations non urgentes n'ont été suspendues que pendant deux mois, on calcule qu'il faudra de 15 à 22 mois pour rattraper les retards accumulés.

Opérer sept jours sur sept

Pendant trois à quatre semaines, les hôpitaux de la province se familiarisent avec la demande du gouvernement et haussent tranquillement leur temps opératoire. Comment ?

« Nous avons engagé plus de personnel et plus de médecins », résume M. Marchbank en entrevue avec La Presse . Du recrutement a notamment été fait hors de la province pour des anesthésistes grâce à un programme qui existe depuis quelques années. Et plus de 400 infirmières, dont certaines travaillaient à temps partiel dans le réseau, ont été formées et recrutées pour venir prêter main-forte aux blocs opératoires. Les 1500 nouvelles diplômées de la province ont aussi été incitées à suivre une formation pour travailler au bloc opératoire.

« Partout, les efforts ont été mis pour limiter le battement entre les opérations », ajoute M. Marchbank. Un souci maniaque a été apporté pour que chaque salle d'opération ouvre à l'heure prévue le matin. « Nous avons voulu utiliser les salles le plus efficacement possible », dit-il.

Les heures d'ouverture des blocs opératoires ont aussi été allongées. En premier les soirs de semaine. Puis les week-ends.

« On a encouragé les gens qui le voulaient à travailler plus. Surtout les gens à temps partiel [...]. On avait l'habitude d'avoir un ralentissement des activités durant l'été. On a demandé aux gens de ne pas prendre de vacances et ça a porté ses fruits. »

– Michael Marchbank

M. Marchbank dit s'être assis avec les syndicats. « Mais surtout, on a respecté la convention collective », dit-il.

Dès le 15 juin, les hôpitaux de la Colombie-Britannique avaient cessé le délestage et « étaient revenus à leurs volumes opératoires normaux », dit M. Marchbank. Et durant l'été, la province a été en mesure d'opérer au-delà de 100 % de sa capacité. Entre mai et août 2020, le temps opératoire a augmenté de 6 % globalement. Et 904 opérations de plus ont été réalisées par rapport à la même période l'année précédente.

Secrétaire-gestionnaire par intérim de la Hospital Employees Union de Colombie-Britannique, qui représente 50 000 travailleurs du réseau de la santé, Mike Old souligne que si certains ajustements ont dû être faits au plan de relance des interventions chirurgicales, son syndicat l'appuie pleinement. Il souligne que 173 employés de stérilisation ont été ajoutés dans les blocs opératoires avec le plan, « une bonne chose ». « Il y a encore beaucoup de pression sur les laboratoires et on travaille à augmenter les effectifs », dit-il.

Des données fiables

Selon M. Marchbank, l'un des éléments qui ont permis à sa province d'agir efficacement pour limiter le délestage a été l'existence de données fiables.

La firme Logibec a été mandatée pour dresser une liste précise des cas en attente. « On a les mêmes données pour tous les hôpitaux de la province », affirme M. Marchbank. Il était alors possible de comparer « des pommes avec des pommes » et d'opérer les cas les plus urgents rapidement.

La liste d'attente a aussi été « nettoyée ». Tous les patients ont été appelés. « Certains ne voulaient plus être opérés. Il y avait des doublons... Sur les 90 000 cas, 8000 ont pu être retirés juste avec le nettoyage des données », dit-il.

Des cliniques privées ont aussi été utilisées, mais peu. « Ça n'a pas joué un grand rôle dans le rattrapage », assure M. Marchbank.

Une liste qui baisse

Pendant ce temps au Québec, il a été impossible d'opérer au-delà de 100 % de nos capacités dans plusieurs hôpitaux durant l'été. Notamment par manque de personnel. Avant la pandémie, 115 000 patients québécois se trouvaient sur les listes d'attente. Aujourd'hui, ils sont 145 000.

M. Marchbank affirme toutefois qu'il est difficile d'établir une comparaison entre la Colombie-Britannique et le Québec. Notamment parce que la COVID-19 a frappé plus fort ici. M. Marchbank invite donc à la prudence dans les comparaisons.

« Je ne veux pas dire que ce qu'on fait est parfait. L'environnement, dont le fait que la COVID-19 a frappé moins fort ici [en Colombie-Britannique], a facilité notre travail. »

– Michael Marchbank

En Colombie-Britannique, moins d'infirmières ont dû être délestées. La semaine de relâche est arrivée plus tard. « Votre expérience au Québec nous a aidés à définir la nôtre », dit-il.

Durant la deuxième vague de COVID-19, la Colombie-Britannique a aussi été en mesure de limiter au maximum le report d'opérations non urgentes. « Il n'y a pas eu beaucoup d'annulations. C'était très ciblé. Juste dans les endroits où il y avait des éclosions », affirme M. Marchbank. Si bien que, début janvier, la province avait « réalisé 90 % des 17 000 interventions qui avaient été planifiées, puis annulées durant la première vague », explique M. Marchbank.

Aujourd'hui, la liste d'attente de la Colombie-Britannique a diminué de 12 % depuis son sommet de mai et atteint à 85 000 cas. « Ce n'est pas énorme. Mais c'est ce qu'on recherchait, une baisse », note M. Marchbank.

Au Québec, « on manque de bras »

Le nombre de personnes en attente d'une opération au Québec ne cesse d'augmenter. Alors qu'elles étaient 92 000 à attendre en septembre, elles sont aujourd'hui 145 000. Pour beaucoup, la clé du plan de relance chirurgicale est d'avoir plus de personnel, surtout infirmier. Mais alors que les problèmes de rétention d'infirmières durent depuis des années, comment renverser la vapeur ?

« On a beau vouloir allonger les heures de bloc le soir et la fin de semaine, on ne pourra pas le faire si on n'a personne pour opérer. Il n'y a aucune piste de solution si on n'a pas de personnel. Et à ce jour, à part l'ajout de 10 000 préposés aux bénéficiaires, surtout en CHSLD, rien n'a été fait », critique le Dr Éric Schlader, chirurgien orthopédique à l'hôpital de Saint-Eustache.

Président de l'Association québécoise de chirurgie, le Dr Serge Legault travaille à l'élaboration du plan de relance des services de chirurgie. Mais il en convient volontiers : « On parle d'un plan de relance, mais il faudrait plutôt parler d'un plan de réduction du délestage », dit-il.

Actuellement, tous les hôpitaux de la province travaillent à augmenter leur capacité opératoire. En région, comme au Saguenay-Lac-Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue, les blocs fonctionnent à 100 % ou presque. À Montréal, les hôpitaux fonctionnent toujours à environ 40 %, 45 % de leurs capacités seulement. Et il est difficile de faire plus. « On manque de bras », résume le Dr Legault.

Ce dernier, comme d'autres collègues, constate que le personnel, notamment infirmier, est épuisé et que beaucoup quittent le navire. La Presse a révélé la semaine dernière que chez les infirmières, le nombre de démissions avait augmenté de 43 % depuis le début de la pandémie. Le Québec compte près de 62 000 infirmières actives dans le réseau de la santé.

Plusieurs pistes de solution sont actuellement analysées pour tenter d'augmenter le temps opératoire et rattraper les retards, explique le Dr Legault. On évalue si d'autres professionnels que des infirmières pourraient être instrumentistes. On envisage de confier à des médecins le rôle d'infirmières au bloc opératoire. Des ententes ont déjà été conclues avec 23 cliniques médicales privées. Le Dr Legault dit avoir étudié le plan de relance de la Colombie-Britannique (voir autre texte). Il craint que, considérant la situation du personnel au Québec, le modèle ne soit pas entièrement reproductible.

Éliminer la bureaucratie et valoriser la profession

Nicole Ricard, professeure à la faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal, explique que le problème de rétention des infirmières dure depuis longtemps, et s'est accentué avec la pandémie. « Le problème est devenu dramatique », dit-elle.

Qu'est-ce qui amène les infirmières à quitter le réseau ? Plusieurs choses. Mais « les infirmières sont écoeurées de se faire traiter comme des pions, dit Mme Ricard. Elles ne sont pas interchangeables. On ne reconnaît pas leur expertise ».

Mme Ricard explique que la gestion des horaires est maintenant centralisée dans établissements de santé et entre les mains des directions de ressources humaines. « Ceux qui gèrent les horaires sont loin du terrain. Comment arriver à une gestion humaine dans ces conditions ? », demande-t-elle. Pour Mme Ricard, les pratiques de dotation de personnel devraient être « redonnées aux chefs d'unité » dans chaque établissement.

Professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria, Damien Contandriopoulos estime que pour tenter d'aller chercher de la « capacité excédentaire » dans le but de rattraper les retards en chirurgie, le réseau de la santé québécois pourrait élargir un peu les champs de pratique des préposés aux bénéficiaires et des infirmières auxiliaires. Mais il faudrait surtout diminuer les embûches bureaucratiques. « Les infirmières font encore beaucoup d'entrées de données. Ne pourrait-on pas avoir d'autres gens pour faire ça ? », demande-t-il.

Il évoque aussi les conditions de travail. M. Contandriopoulos souligne qu'en 2007, la Fédération des médecins spécialistes du Québec a obtenu d'importantes hausses de rémunération, notamment « en disant que les médecins partiraient ailleurs si on ne les payait pas plus ». « Cet exode n'a jamais existé. Mais on a trouvé des milliards pour eux. »

« Les infirmières, ça fait des années que le réseau ne parvient pas à les retenir. Mais ça, ça n'a jamais été une raison pour mettre de l'argent sur la table. »

– Damien Contandriopoulos, professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria

Professeure agrégée à l'École des sciences infirmières Ingram de McGill, Mélanie Lavoie-Tremblay estime qu'il est « urgent de revoir les conditions de travail des infirmières ». Une étude qu'elle a publiée en janvier montre que 50 % des infirmières québécoises manifestent actuellement le désir de quitter le réseau, contre 20 % en temps normal. Mme Lavoie-Tremblay croit qu'il faut revaloriser la profession, notamment en ayant des infirmières dans des postes de décision.

Et les syndicats ?

Des pistes de solution existent pour améliorer la rétention et l'attraction des infirmières, soulignent les professeurs. Des hôpitaux anglophones de Montréal ont par exemple adopté un horaire à temps plein de trois jours, à raison de 12 heures par jour, et certains n'ont jamais ou presque jamais recours à du personnel d'agence ou aux heures supplémentaires obligatoires, constate Mme Lavoie-Tremblay. « Tout n'est pas rose non plus. Mais chez les hôpitaux anglophones, c'est une autre culture. La vie syndicale est moins active », analyse Odette Plante-Marot, qui a été directrice des soins infirmiers pendant 20 ans.

Pour Mme Plante-Marot, qui a aussi travaillé au ministère de la Santé et des Services sociaux, la question de la rétention de la main-d'oeuvre infirmière est « complexe » et attribuable « à plusieurs facteurs », notamment aux conditions de travail et à la pertinence des soins. Mais il est clair que l'une des difficultés, c'est que les infirmières « sont gérées par deux parties : leur établissement et leur syndicat ».

Pour Mme Plante-Marot, les règles des conventions collectives, qui se sont multipliées au fil des années, rendent la gestion des horaires particulièrement ardue. Impossible par exemple pour deux infirmières du même étage de se remplacer ou de s'échanger des quarts de travail pour se dépanner. Le tout doit passer par la liste de rappel qui fonctionne par ancienneté.

Présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard se dit « totalement en désaccord avec cette façon de penser ». Selon elle, les syndicats ont accordé plus de flexibilité dans les dernières années, mais le tout s'est soldé par un « échec de gestion ».

« Rien de concret » pour les infirmières

Pour le Dr Schlader, il est inconcevable qu'on n'en fasse pas davantage pour retenir les infirmières dans le réseau québécois. D'autant que, sans elles, il sera selon lui impossible de réduire l'attente en chirurgie. « Il n'y a rien de concret pour attirer et retenir le personnel, dit-il. Ça n'a aucun sens, ce qu'on leur fait subir. » Le Dr Schlader ne comprend pas que les infirmières soient en négociations depuis un an. « À part des décrets pour limiter leurs vacances, que leur offre-t-on ? », demande-t-il.

Avant Noël, la FIQ a conclu une entente de principe avec le gouvernement qui améliorera les conditions de travail des infirmières. Mais pour que ces mesures entrent en vigueur, une entente sur les aspects économiques doit être conclue. Or, rien n'a encore commencé de ce côté, note la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

« Tant que le nouveau contrat de travail n'est pas en vigueur, le gouvernement doit faire ce qu'il faut pour retenir les infirmières. »

– Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec

Celle-ci dit avoir demandé au ministère de la Santé et des Services sociaux que les hôpitaux indiquent dans leurs plans de relance chirurgicale « leur nombre de professionnelles en soins restantes et leur pourcentage [d'heures supplémentaires] ». « Il faut que le plan de relance fonctionne sans [heures supplémentaires obligatoires] et sans arrêté ministériel. Pour moi, c'est un incontournable », dit-elle.

Le personnel au centre de la solution

Au cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, on dit avoir « hérité d'un réseau dans lequel la pénurie de main-d'oeuvre était non seulement connue, mais surtout non adressée ». On indique que depuis le début de la pandémie, le gouvernement a embauché 7000 préposés aux bénéficiaires en CHSLD « afin de concentrer les tâches des infirmières au bon endroit, au bon moment ». Les élèves en soins infirmiers ont été invités à prêter main-forte. Les infirmières retraitées ont également été appelées à aider et le gouvernement leur a permis de reprendre leur permis de pratique sans frais ni assurance à contracter. Le cabinet du ministre Dubé dit être « en discussions constantes » avec la FIQ et affirme que les échanges sont « constructifs ».

Alors que les hôpitaux du Québec font dans l'ensemble 27 % moins d'opérations qu'en temps normal, le cabinet du ministre Dubé dit ne pas douter « que cette situation va continuer de s'améliorer dans les prochaines semaines avec la baisse des hospitalisations ».

Au Québec, la prochaine période de vacances en vue est la relâche scolaire. Le Dr Legault souligne que les hôpitaux n'ont pas demandé aux travailleurs, dont les infirmières, de limiter leurs congés pendant cette pause. « On ne veut pas [en] demander plus au monde. Ils sont brûlés [...]. La réalité, c'est que ça va prendre du temps, rattraper les retards en chirurgie », dit-il.

Pour le Dr Schlader, le diagnostic est clair : « Toutes les équations qui nous permettent de finalement sortir de cette crise passent par le personnel du système de santé. Des soins intensifs jusqu'aux blocs opératoires, en passant par la vaccination, on ne pourra pas passer à travers sans main-d'oeuvre. »

 
 
Table of contents

 
Au Québec, « on manque de bras »
La Presse + P. Actualités 2,4 - 2021/02/14
 

Le nombre de personnes en attente d'une opération au Québec ne cesse d'augmenter. Alors qu'elles étaient 92 000 à attendre en septembre, elles sont aujourd'hui 145 000. Pour beaucoup, la clé du plan de relance chirurgicale est d'avoir plus de personnel, surtout infirmier. Mais alors que les problèmes de rétention d'infirmières durent depuis des années, comment renverser la vapeur ?

« On a beau vouloir allonger les heures de bloc le soir et la fin de semaine, on ne pourra pas le faire si on n'a personne pour opérer. Il n'y a aucune piste de solution si on n'a pas de personnel. Et à ce jour, à part l'ajout de 10 000 préposés aux bénéficiaires, surtout en CHSLD, rien n'a été fait », critique le Dr Éric Schlader, chirurgien orthopédique à l'hôpital de Saint-Eustache.

Président de l'Association québécoise de chirurgie, le Dr Serge Legault travaille à l'élaboration du plan de relance des services de chirurgie. Mais il en convient volontiers : « On parle d'un plan de relance, mais il faudrait plutôt parler d'un plan de réduction du délestage », dit-il.

Actuellement, tous les hôpitaux de la province travaillent à augmenter leur capacité opératoire. En région, comme au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue, les blocs fonctionnent à 100 % ou presque. À Montréal, les hôpitaux fonctionnent toujours à environ 40 %, 45 % de leurs capacités seulement. Et il est difficile de faire plus. « On manque de bras », résume le Dr Legault.

Ce dernier, comme d'autres collègues, constate que le personnel, notamment infirmier, est épuisé et que beaucoup quittent le navire. La Presse a révélé la semaine dernière que chez les infirmières, le nombre de démissions avait augmenté de 43 % depuis le début de la pandémie. Le Québec compte près de 62 000 infirmières actives dans le réseau de la santé.

Plusieurs pistes de solution sont actuellement analysées pour tenter d'augmenter le temps opératoire et rattraper les retards, explique le Dr Legault. On évalue si d'autres professionnels que des infirmières pourraient être instrumentistes. On envisage de confier à des médecins le rôle d'infirmières au bloc opératoire. Des ententes ont déjà été conclues avec 23 cliniques médicales privées. Le Dr Legault dit avoir étudié le plan de relance de la Colombie-Britannique (voir autre texte). Il craint que, considérant la situation du personnel au Québec, le modèle ne soit pas entièrement reproductible.

Éliminer la bureaucratie et valoriser la profession

Nicole Ricard, professeure à la faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal, explique que le problème de rétention des infirmières dure depuis longtemps, et s'est accentué avec la pandémie. « Le problème est devenu dramatique », dit-elle.

Qu'est-ce qui amène les infirmières à quitter le réseau ? Plusieurs choses. Mais « les infirmières sont écœurées de se faire traiter comme des pions, dit Mme Ricard. Elles ne sont pas interchangeables. On ne reconnaît pas leur expertise ».

Mme Ricard explique que la gestion des horaires est maintenant centralisée dans établissements de santé et entre les mains des directions de ressources humaines. « Ceux qui gèrent les horaires sont loin du terrain. Comment arriver à une gestion humaine dans ces conditions ? », demande-t-elle. Pour Mme Ricard, les pratiques de dotation de personnel devraient être « redonnées aux chefs d'unité » dans chaque établissement.

Professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria, Damien Contandriopoulos estime que pour tenter d'aller chercher de la « capacité excédentaire » dans le but de rattraper les retards en chirurgie, le réseau de la santé québécois pourrait élargir un peu les champs de pratique des préposés aux bénéficiaires et des infirmières auxiliaires. Mais il faudrait surtout diminuer les embûches bureaucratiques. « Les infirmières font encore beaucoup d'entrées de données. Ne pourrait-on pas avoir d'autres gens pour faire ça ? », demande-t-il.

Il évoque aussi les conditions de travail. M. Contandriopoulos souligne qu'en 2007, la Fédération des médecins spécialistes du Québec a obtenu d'importantes hausses de rémunération, notamment « en disant que les médecins partiraient ailleurs si on ne les payait pas plus ». « Cet exode n'a jamais existé. Mais on a trouvé des milliards pour eux. »

« Les infirmières, ça fait des années que le réseau ne parvient pas à les retenir. Mais ça, ça n'a jamais été une raison pour mettre de l'argent sur la table. »

— Damien Contandriopoulos, professeur à l'École de sciences infirmières de l'Université de Victoria

Professeure agrégée à l'École des sciences infirmières Ingram de McGill, Mélanie Lavoie-Tremblay estime qu'il est « urgent de revoir les conditions de travail des infirmières ». Une étude qu'elle a publiée en janvier montre que 50 % des infirmières québécoises manifestent actuellement le désir de quitter le réseau, contre 20 % en temps normal. Mme Lavoie-Tremblay croit qu'il faut revaloriser la profession, notamment en ayant des infirmières dans des postes de décision.

Et les syndicats ?

Des pistes de solution existent pour améliorer la rétention et l'attraction des infirmières, soulignent les professeurs. Des hôpitaux anglophones de Montréal ont par exemple adopté un horaire à temps plein de trois jours, à raison de 12 heures par jour, et certains n'ont jamais ou presque jamais recours à du personnel d'agence ou aux heures supplémentaires obligatoires, constate Mme Lavoie-Tremblay. « Tout n'est pas rose non plus. Mais chez les hôpitaux anglophones, c'est une autre culture. La vie syndicale est moins active », analyse Odette Plante-Marot, qui a été directrice des soins infirmiers pendant 20 ans.

Pour Mme Plante-Marot, qui a aussi travaillé au ministère de la Santé et des Services sociaux, la question de la rétention de la main-d'œuvre infirmière est « complexe » et attribuable « à plusieurs facteurs », notamment aux conditions de travail et à la pertinence des soins. Mais il est clair que l'une des difficultés, c'est que les infirmières « sont gérées par deux parties : leur établissement et leur syndicat ».

Pour Mme Plante-Marot, les règles des conventions collectives, qui se sont multipliées au fil des années, rendent la gestion des horaires particulièrement ardue. Impossible par exemple pour deux infirmières du même étage de se remplacer ou de s'échanger des quarts de travail pour se dépanner. Le tout doit passer par la liste de rappel qui fonctionne par ancienneté.

Présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard se dit « totalement en désaccord avec cette façon de penser ». Selon elle, les syndicats ont accordé plus de flexibilité dans les dernières années, mais le tout s'est soldé par un « échec de gestion ».

« Rien de concret » pour les infirmières

Pour le Dr Schlader (voir son texte en écran 5 de notre section Débats), il est inconcevable qu'on n'en fasse pas davantage pour retenir les infirmières dans le réseau québécois. D'autant que, sans elles, il sera selon lui impossible de réduire l'attente en chirurgie. « Il n'y a rien de concret pour attirer et retenir le personnel, dit-il. Ça n'a aucun sens, ce qu'on leur fait subir. » Le Dr Schlader ne comprend pas que les infirmières soient en négociations depuis un an. « À part des décrets pour limiter leurs vacances, que leur offre-t-on ? », demande-t-il.

Avant Noël, la FIQ a conclu une entente de principe avec le gouvernement qui améliorera les conditions de travail des infirmières. Mais pour que ces mesures entrent en vigueur, une entente sur les aspects économiques doit être conclue. Or, rien n'a encore commencé de ce côté, note la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

« Tant que le nouveau contrat de travail n'est pas en vigueur, le gouvernement doit faire ce qu'il faut pour retenir les infirmières. »

— Nancy Bédard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec

Celle-ci dit avoir demandé au ministère de la Santé et des Services sociaux que les hôpitaux indiquent dans leurs plans de relance chirurgicale « leur nombre de professionnelles en soins restantes et leur pourcentage [d'heures supplémentaires] ». « Il faut que le plan de relance fonctionne sans [heures supplémentaires obligatoires] et sans arrêté ministériel. Pour moi, c'est un incontournable », dit-elle.

Le personnel au centre de la solution

Au cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, on dit avoir « hérité d'un réseau dans lequel la pénurie de main-d'œuvre était non seulement connue, mais surtout non adressée ». On indique que depuis le début de la pandémie, le gouvernement a embauché 7000 préposés aux bénéficiaires en CHSLD « afin de concentrer les tâches des infirmières au bon endroit, au bon moment ». Les élèves en soins infirmiers ont été invités à prêter main-forte. Les infirmières retraitées ont également été appelées à aider et le gouvernement leur a permis de reprendre leur permis de pratique sans frais ni assurance à contracter. Le cabinet du ministre Dubé dit être « en discussions constantes » avec la FIQ et affirme que les échanges sont « constructifs ».

Alors que les hôpitaux du Québec font dans l'ensemble 27 % moins d'opérations qu'en temps normal, le cabinet du ministre Dubé dit ne pas douter « que cette situation va continuer de s'améliorer dans les prochaines semaines avec la baisse des hospitalisations ».

Au Québec, la prochaine période de vacances en vue est la relâche scolaire. Le Dr Legault souligne que les hôpitaux n'ont pas demandé aux travailleurs, dont les infirmières, de limiter leurs congés pendant cette pause. « On ne veut pas [en] demander plus au monde. Ils sont brûlés […]. La réalité, c'est que ça va prendre du temps, rattraper les retards en chirurgie », dit-il.

Pour le Dr Schlader, le diagnostic est clair : « Toutes les équations qui nous permettent de finalement sortir de cette crise passent par le personnel du système de santé. Des soins intensifs jusqu'aux blocs opératoires, en passant par la vaccination, on ne pourra pas passer à travers sans main-d'œuvre. »

 
 
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Sommaires
Notes Radio-Télévision - 2021/02/12
 
2 12:08:00
SHERBROOKE - LE CIUSSS DE L'ESTRIE-CHUS PEUT REPRENDRE LA VACCINATION CONTRE LA COVID-19 DANS LA RÉGION ET L'ÉTENDRE AUX RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS.

Intervenant(s):
Émission RADIO :MIDI ACTUALITÉ
Station:CKOY (107,7 FM), SHERBROOKE
Animateur:MARTIN PELLETIER
Co-animateur:KATY MORIN
Lecteur:JÉRÔME ROY
Journaliste:
Durée:00:00:30
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 3-CKOY3-12059405
5 14:07:00
SHERBROOKE - LE CIUSSS DE L'ESTRIE-CHUS PEUT REPRENDRE LA VACCINATION CONTRE LA COVID-19 DANS LA RÉGION ET L'ÉTENDRE AUX RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS.

Intervenant(s):JEAN DELISLE, CIUSSS
Émission RADIO :MIDI ACTUALITÉ
Station:CKOY (107,7 FM), SHERBROOKE
Animateur:MARTIN PELLETIER
Co-animateur:KATY MORIN
Lecteur:JÉRÔME ROY
Journaliste:
Durée:00:01:00
Date:2021-02-11
Code nouvelle: 3-CKOY3-12059767
15 06:06:00
SHERBROOKE - LE CIUSSS DE L'ESTRIE-CHUS PEUT REPRENDRE LA VACCINATION CONTRE LA COVID-19 DANS LA RÉGION ET L'ÉTENDRE AUX RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS.

Intervenant(s):JEAN DELISLE, CIUSSS
Émission RADIO :QUE L'ESTRIE SE LÈVE
Station:CKOY (107,7 FM), SHERBROOKE
Animateur:STEVE ROY
Co-animateur:MARC BRYSON/ KATY MORIN
Lecteur:JOSIANNE LUSSIER
Journaliste:
Durée:00:01:00
Date:2021-02-12
Code nouvelle: 3-CKOY2-12061905
 
 
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Ce qu'il vaut mieux taire
Le Devoir (aussi paru sur le web) P. B3 - 2021/02/13
 

L es libéraux qui reviennent sans cesse à la charge pour réclamer une enquête publique sur la gestion de la pandémie se souviennent bien de ce qui est survenu en 2011. Pendant des mois, le gouvernement Charest avait refusé d'en déclencher une sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction, mais il avait finalement dû céder sous la pression de l'opinion publique.

La situation actuelle est cependant très différente. À l'époque, le PLQ, déjà usé par huit ans de pouvoir, était en chute libre dans les sondages et ne recueillait plus que 26 % des intentions de vote. Près de trois Québécois sur quatre (73 %) se disaient insatisfaits du gouvernement Charest et 77 % réclamaient une enquête. Aux dernières nouvelles, les intentions de vote pour la CAQ frisaient les 50 % et le taux de satisfaction du gouvernement Legault avoisinait les 70 %. À l'extérieur de l'Assemblée nationale, on ne sent pas un si grand appétit pour une enquête publique. Et quand la pandémie sera chose du passé, la population ne demandera sans doute pas mieux que de passer à autre chose.

Le premier ministre n'en fait pas moins un mauvais procès à l'opposition en l'accusant de ne pas faire confiance à la commissaire à la santé, Joanne Castonguay, qui doit faire rapport d'ici le 1er septembre 2021. Personne ne conteste la compétence et l'indépendance de Mme Castonguay, c'est plutôt l'étroitesse de son mandat qui pose problème. Il consiste à « évaluer la performance du réseau de la santé, incluant les interventions en matière de santé publique, spécifiquement pour les gestions des soins et de l'hébergement des aînés dans le cadre de la COVID-19 ».

« Spécifiquement » n'est pas synonyme d'« exclusivement ». Rien n'interdit à la commissaire à la santé de déborder du cadre des CHSLD et des résidences pour aînés, mais il est clair que l'essentiel de son rapport y sera consacré. Si le triste sort réservé aux personnes âgées constitue assurément l'aspect le plus sombre de la pandémie, on ne peut pas faire abstraction des lacunes et des lenteurs dans la gestion plus globale de la crise sanitaire, non seulement au sein du réseau de la santé, mais dans la prise de décision au niveau politique.

L'opposition libérale a raison de craindre que l'enquête de Mme Castonguay soit le prélude à un procès de la réforme Barrette. Dès le départ, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a souligné que « bien avant la pandémie, on savait qu'il y avait plusieurs difficultés dans les milieux de vie pour aînés ». Sa collègue responsable des Aînés, Marguerite Blais, a renchéri : « Déjà fragilisés avant la pandémie, les milieux de vie des personnes hébergées avaient besoin depuis trop longtemps d'une attention particulière. »

La politique étant ce qu'elle est, les membres du gouvernement Legault ne manquent aucune occasion de faire diversion en blâmant « l'ancien gouvernement ». S'il est vrai que ce dernier doit porter une large part de responsabilité pour l'incapacité d'assurer la sécurité des personnes âgées et pour la lourdeur du réseau de la santé en général, rappeler ses erreurs ne nous apprendra rien de neuf.

Il est également malheureux que la commissaire à la santé ne tienne pas d'audiences publiques. « La réalisation de plus d'une centaine d'entrevues, un appel à témoignages et l'analyse poussée des données de la RAMQ et du MSSS est la voie privilégiée pour analyser la performance du système de soins aux aînés dans le contexte de la COVID-19 », a-t-elle indiqué d'entrée de jeu. Ceux qui consentent à témoigner doivent s'engager à ne rien révéler de ce qu'ils pourraient apprendre à l'occasion de leur comparution.

Ce n'est pas le rapport de la commission Charbonneau qui a eu le plus grand retentissement. La dissidence du commissaire Renaud Lachance, qui a refusé de conclure à l'existence d'un lien, même indirect, entre l'octroi des contrats publics et les contributions à la caisse libérale, a constitué une grande déception et a réduit considérablement son impact.

Ce sont plutôt les audiences télévisées qui ont marqué les esprits. On a battu les records d'écoute établis sept ans plus tôt par la commission Gomery, qui avait enquêté sur le scandale des commandites. Ce défilé d'hommes d'affaires véreux, de fonctionnaires corrompus, de politiciens hypocrites et sans scrupule a provoqué une profonde et durable indignation.

On peut imaginer l'effet qu'aurait le témoignage public de ceux et celles qui ont vécu l'horreur en première ligne durant la pandémie. Comment ne pas s'émouvoir de la détresse du personnel épuisé, privé de l'équipement nécessaire et dont les appels au secours se sont perdus dans les dédales de la bureaucratie, pendant qu'on assurait à la population que tout était sous contrôle ? Son gouvernement a beau atteindre des sommets de popularité, M. Legault n'a certainement pas envie de choquer les électeurs à 18 mois du prochain scrutin.

 
 
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Former CHSLD Herron owners to seek delay, publication ban in public inquiry on deaths in long-term care homes
CBC (site web) - 2021/02/13
 

The former owners of CHSLD Herron will seek a delay to the start of a public coroner's inquiry into deaths in long-term care homes across Quebec, which includes nearly 40 deaths during the pandemic's first wave at the West Island facility.

In total, the group is set to make three requests: They want the public inquiry to be delayed, the summons for them at the inquiry to be rescinded and a publication ban to be placed on the proceedings.

The public inquiry is currently set to begin Monday, and will focus on the circumstances that led to the deaths of 38 residents at the soon-to-be shuttered long-term care home in Dorval.

The home was severely understaffed, and the regional health authority reported that residents were found undernourished and neglected.

The Gatineau-based Katasa Group, which owned Herron at the time, says pushing back the inquiry is necessary, given the fact that the Quebec Director of Criminal and Penal Prosecutions has not yet made a decision on whether or not criminal charges will be filed against them.

The former owners argue that a public inquiry before that decision is made would be unfair to them.

Families of residents who died at CHSLD Herron skeptical of public inquiry

According to a press release, their lawyers will present their full arguments on Monday morning at the Montreal courthouse.

 
 
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Le CIUSSS invoque de la maltraitance psychologique et physique
Le Nouvelliste P. 1,14 - 2021/02/13
 

Menaces à l’endroit de résidents, utilisation de mots grossiers, comportements brusques et inappropriés envers les résidents. Après plusieurs jours de silence quasi total en lien avec la fermeture des résidences Saint-Pie X et Villa du parc 2012, le président et directeur général du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Carol Fillion, a finalement rencontré les médias vendredi en fin de journée pour faire le point sur la situation.

La maltraitance physique et psychologique dont auraient été victimes les résidents des deux résidences a poussé le CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec à procéder à la fermeture de ces deux résidences au cours des derniers jours, a-t-on pu apprendre.

«Depuis plusieurs jours, on a fait le choix de ne pas divulguer les raisons précises de nos décisions pour protéger les personnes âgées victimes de maltraitance, et ce, dans leur meilleur intérêt. Notre priorité est le bien-être des résidents et nos décisions vont toutes en ce sens que ce soit au niveau du privé ou du public. Avec les RPA, notre responsabilité est d’émettre et de suivre la certification de chacune et de s’assurer que l’offre du milieu favorise la santé et la sécurité des résidents. Lorsque nous avons de sérieuses préoccupations en ce sens, il est de notre devoir d’agir et c’est ce qu’on a fait cette semaine», a soutenu d’entrée de jeu M. Fillion.

À cet effet, bien que le CIUSSS fait état que ce sont des témoignages récents qui ont amené à prendre cette décision, l’institution de santé accompagnait déjà depuis quelque temps la propriétaire des résidences pour y améliorer la situation, puisque des «insatisfactions»auraient été formulées par des familles ou des résidents. Des plaintes, des bilans et des sondages effectués auprès des familles, résidents et employés auraient toutefois amené le CIUSSS à prendre cette décision.

«Dans ce cas précis, nous avons agi en vertu de la loi sur la maltraitance pour les motifs suivants et en fonction des témoignages des résidents, de leur famille et des membres du personnel, mais aussi en fonction des événements survenus en présence de notre personnel sur place. Les éléments touchent donc la maltraitance psychologique et physique.»En ce qui a trait à la maltraitance psychologique, le CIUSSS mentionne avoir constaté à la lumière de ces informations des menaces à l’endroit des résidents, des attitudes pouvant être perçues comme menaçantes chez les résidents, l’utilisation de mots grossiers et déplacés à leur endroit et un ton élevé auprès de certains d’entre eux.

La maltraitance physique, quant à elle, s’expliquerait par des comportements pouvant être perçus comme étant brusques et inappropriés, des pratiques de soins inadéquats ainsi que l’administration de médicaments sans prescription. «Toutes ces informations ont été partagées avec la propriétaire au cours des dernières semaines. Pour nous, c’est la politique de tolérance zéro en matière de sécurité, de mieux-être et de santé auprès de nos aînés», précise M. Fillion.

NATHALIE BOISCLAIR NE COMPREND PAS Interpellée à la suite du point de presse, la propriétaire des deux résidences, Nathalie Boisclair, semblait visiblement ébranlée, alors qu’elle n’était pas au courant que le CIUSSS allait tenir un point de presse pour rencontrer les médias à ce sujet.

«Pour la violence physique, on l’apprend aujourd’hui en même temps que vous et moi je le dis et le répète, la sécurité et les soins de mes résidents n’ont jamais été négligés. Ça, je ne comprends vraiment pas. Il n’y a aucun des résidents à qui on a fait subir des traitements de cette nature-là, donc oui, ça nous jette par terre», a-t-elle lancé d’emblée.

«Et pour la violence psychologique, je n’ai jamais menacé un résident. Si j’étais si mauvaise que ça, ça ferait longtemps que les personnes âgées auraient dit à leurs enfants de les sortir d’ici. Mais j’en ai au moins cinq qui ne voulaient pas partir. Moi je le dis et le redis, j’ai un ton qui parle fort et je suis une personne qui est directive, mais ces personnes-là avec de la démence ont besoin d’un encadrement. Mais de là à dire qu’il y a maltraitance, jamais», ajoute-t-elle.

Selon cette dernière, ce serait une résidente qui aurait été violente avec une préposée qui serait à l’origine de cette nouvelle plainte.

«Ce que je peux dire en lien avec la violence, en fait la seule chose que je peux voir, c’est une résidente de Saint-Pie X qui était désorganisée depuis plusieurs mois qui a été violente avec une de mes préposées. Moi tout de suite, j’ai pris des mesures pour ne plus la reprendre à la résidence et suite à ça, les intervenants étaient de retour chez nous et ont recommencé la surveillance. Donc ça serait selon moi l’élément déclencheur de tout ça, mais c’est la résidente qui a été violente.»

UNE RAPIDITÉ D’INTERVENTION JUSTIFIABLE Alors que le CIUSSS a donné un délai de 48 à 72 heures aux 22 résidents pour se relocaliser, selon M. Fillion, la rapidité de l’intervention était devenue nécessaire.

«Ce sont des décisions extrêmement difficiles à prendre et on est bien conscient de ce qu’on fait vivre aux gens, donc la décision a été prise pour s’assurer de la sécurité et de l’intégrité de chacune des personnes et la meilleure chose à faire était de rapidement réorienter ces personnes-là vers un milieu qui répondait à leurs besoins. Les autres avenues ont été évaluées, mais c’est la meilleure décision qui selon nous devait être prise.»«Est-ce que la situation est idéale de relocaliser dans un délai aussi court les résidents, la réponse évidemment est non. Mais est-ce que c’était la meilleure option et une décision responsable à la lumière des informations dont nous disposons, la réponse est oui. Et est-ce que la relocalisation des résidents s’est faite dans le respect et l’intérêt des personnes? Absolument», a ajouté M. Fillion.

Un seul résident était d’ailleurs toujours sur place vendredi.

Carol Fillion a d’ailleurs tenu à rappeler que sept intervenants ont été dépêchés sur les lieux au cours de la semaine afin d’aider les résidents et leurs familles à se relocaliser.

Rappelons que la décision du CIUSSS MCQ de fermer les résidences Saint-Pie X et Villa du parc 2012 mardi a pris par surprise les proches de plusieurs résidents et même la direction de l’endroit.

Afin de permettre aux résidents de rester sur place, la propriétaire de l’endroit, Nathalie Boisclair, aurait d’ailleurs, au cours des derniers jours, proposé au CIUSSS de confier les rênes des résidences à un gestionnaire du CIUSSS le temps que cette histoire soit tirée au clair et de déménager temporairement, puisqu’elle demeure dans le sous-sol de l’un des deux établissements. Chose qui a toutefois été refusée.

Par ailleurs, bien que les deux résidences soient fermées par ordre du CIUSSS, rappelons que leur certification ne leur a pas encore été retirée. Le processus légal est toutefois déjà amorcé et le CIUSSS a soutenu vendredi que le processus suit son cours.

 
 
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« Chute drastique » des décès depuis la vaccination
La Presse (site web) - 2021/02/13
 

La vaccination des résidants et du personnel en CHSLD a été suivie par une baisse marquée des décès dans ces établissements, a pu constater La Presse. En trois semaines, le nombre de décès quotidiens a été divisé par cinq, ce qui illustre pour certains que la vaccination porte ses fruits, mais aussi que les règles de prévention sont dans une large mesure mieux appliquées.

Alors qu'à la fin janvier, les autorités recensaient en moyenne 19 morts par jour dans les CHSLD et les centres hospitaliers, ce chiffre n'a cessé de baisser au cours des dernières semaines. On approche maintenant les quatre décès quotidiens.

Comment expliquer cette baisse ? « On a un traitement doublement efficace, avec le confinement qui fait baisser les infections partout au Québec, et une vaccination qui est drastique. Nos 40 000 personnes ont déjà toutes été inoculées. C'était la priorité numéro un », résume la Dre Sophie Zhang, cofondatrice de la Communauté de pratique des médecins en CHSLD (CPMC). Depuis le 21 janvier, tous les résidants et employés qui le souhaitaient ont reçu la première dose du vaccin. La campagne avait commencé le 14 décembre.

Aux yeux de la Dre Zhang, la « chute drastique » des décès en centres de soins de longue durée est une « excellente nouvelle » qu'il ne faut toutefois pas tenir pour acquise. « La crainte, actuellement, c'est que la protection des résidants diminue avec les nouveaux variants. Est-ce que les taux vont soudainement recommencer à augmenter ? C'est une question qu'on se pose », ajoute la spécialiste.

« La guerre, maintenant, est vraiment entre le virus et ses variants, puis notre capacité à vacciner plus de gens. C'est l'enjeu majeur dans le réseau. »

– La Dre Sophie Zhang, coprésidente de la Communauté de pratique des médecins en CHSLD

D'ailleurs, le nombre de cas chez les personnes âgées a largement diminué depuis le couvre-feu, mais moins rapidement que celui des décès en CHSLD. Le 8 janvier, on recensait en moyenne 350 cas par jour chez les 70 ans et plus. Trois semaines plus tard, ce chiffre avait diminué environ de moitié. Cette baisse s'est poursuivie, si bien qu'on ne recense plus que 74 cas par jour en moyenne chez les 70 ans et plus actuellement.

Cela dit, dans la communauté, soit principalement à domicile, on dénombre toujours une dizaine de décès quotidiens. Dans les résidences privées pour aînés (RPA), ce chiffre oscille entre six et sept. « Ces milieux ont moins été vaccinés, donc c'est sûr qu'on conserve des inquiétudes », dit Sophie Zhang.

« Meilleur contrôle » des allées et venues

Pour Marie-Pascale Pomey, experte en évaluation des soins à l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM), la réduction des décès dans les CHSLD pourrait aussi s'expliquer par les leçons qui ont été tirées depuis le printemps. Au sommet de la première vague, on déplorait près de 90 décès quotidiennement dans les CHSLD.

« On fait un bien meilleur contrôle de la circulation des gens et du personnel, ce qui laisse beaucoup moins de place à la transmission. À l'Institut de cardiologie de Montréal (ICM), par exemple, les gens ne peuvent plus entrer sans avoir passé un test de dépistage. Ce virus ne pousse pas tout seul. Il vient forcément de l'extérieur, et les proches aidants peuvent être un méchant véhicule », raisonne Mme Pomey. Elle précise que les patients sont aussi « moins nombreux » dont l'état de santé est sévère. « C'est horrible à dire, mais les plus vulnérables sont déjà morts », illustre-t-elle.

S'il faut maintenir les visites en CHSLD, il faut aussi impérativement obliger les visiteurs à se faire tester partout au Québec, croit la professeure. « Il faut obliger les gens à passer des tests, et ce, de manière fréquente. Cela devrait se faire non pas une fois par semaine, mais bien tous les trois ou quatre jours. C'est la seule façon de freiner le virus », soutient-elle.

Depuis le début de la pandémie, 5571 des 10 173 décès enregistrés ont eu lieu dans un CHSLD. Cela représente environ 55 % des morts liées à la COVID-19.

L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), lui, analyse actuellement l'effet de la vaccination sur les courbes épidémiologiques en milieux de soins. Des rapports devraient être publiés sous peu. « Ce que beaucoup de gens attendent avec impatience, ce sont des résultats sur la stratégie de report de la deuxième dose. On est plusieurs à vouloir savoir ce qu'il en est de l'efficacité de la première dose, qui avait été évaluée à environ 90 % de protection », résume la Dre Sophie Zhang.

Un bilan stable

Le Québec a rapporté vendredi 984 nouvelles infections ainsi que 24 décès et une nouvelle baisse de 25 hospitalisations. On compte 849 patients hospitalisés pour le coronavirus, dont 137 se trouvent toujours aux soins intensifs, une baisse de six.

Des 24 décès rapportés, dix sont survenus à Montréal, neuf en Montérégie, deux en Mauricie et Centre-du-Québec et deux en Chaudière-Appalaches. Une personne a aussi perdu la vie à Laval, dans Lanaudière et en Outaouais. À l'échelle du Québec, on rapporte en moyenne 29 décès par jour au cours de la dernière semaine. La moyenne des nouveaux cas sur sept jours, elle, atteint maintenant 1008.

Mercredi, le Québec a réalisé 33 587 tests de dépistage, un sommet depuis le 5 février, pour un total de 6 225 791. Par ailleurs, 7927 doses supplémentaires ont été administrées dans la journée de jeudi, le chiffre le plus important de la semaine. Jusqu'ici, 280 612 Québécois ont été vaccinés, soit environ 3,3 % de la population. La province compte 29 813 doses en réserve.

84 millions de doses au Canada d'ici la fin de l'automne

Le premier ministre Justin Trudeau ne promet plus seulement que tous les Canadiens le désirant seront vaccinés d'ici la fin de septembre : il estime maintenant que, d'ici là, on aura reçu trop de doses pour l'ensemble de la population. Un calendrier accéléré des livraisons de Pfizer et un accès à 4 millions de doses supplémentaires du vaccin de Moderna font passer à 84 millions le nombre total de doses qui arriveront au Canada à la fin de l'automne, s'est-il réjoui vendredi. C'est donc dire que les vaccins en attente d'approbation, dont ceux d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson, seraient de trop, a-t-il signalé. En matinée, la firme Angus Reid a publié les résultats d'un sondage montrant que 28 % des personnes interrogées croyaient à la faisabilité d'inoculer un vaccin aux Canadiens qui le veulent d'ici septembre. Pour ne pas être pris de court, le gouvernement continue d'explorer de nouvelles possibilités en matière d'approvisionnement. Un peu plus tôt cette semaine, le premier ministre du Canada en a parlé avec son homologue de l'Inde, Narendra Modi. Il a été question de s'en procurer du Serum Institute of India. Contrairement à ce que l'on croyait initialement, les doses du vaccin d'AstraZeneca qui doivent arriver au Canada, sous réserve d'une autorisation de la Santé publique, ne viendront pas de l'Inde, mais des États-Unis.

 
 
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Enquête sur les décès de la COVID-19 : le CHSLD Herron veut un report des audiences
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/02/13
 

Les propriétaires du CHSLD Herron à Dorval ont demandé au Bureau du coroner de reporter les audiences publiques sur les décès survenus dans l'établissement pendant la première vague de la pandémie. Ils demandent aussi une ordonnance de non-publication et de non-diffusion si leur première requête est refusée.

Par l'entremise de leurs avocats, Me Nadine Touma et Me Stéphane Lozeau, la gestionnaire des opérations et le directeur général du CHSLD Herron ont déposé une demande de report des audiences publiques adressée à la coroner en chef, Me Géhane Kamel.

Les demandeurs, Samantha Chowieri et Andrei Sabin Stanica, estiment que ces audiences devraient être reportées jusqu'à la décision finale du Directeur des poursuites criminelles et pénales concernant le dépôt éventuel d'accusations criminelles.

La décision devrait être rendue lundi par Me Kamel. Dans les faits, elle pourrait très bien se faire attendre plus longtemps, même si le début de l'audience est prévu le 15 février. La coroner peut ajourner l'enquête de quelques heures à quelques jours, le temps de rendre sa décision, précise Luc Malouin, coroner en chef adjoint du Québec.

D'ici là, une équipe juridique analyse cette requête, ses fondements juridiques et les conséquences de l'accepter ou de la refuser, ajoute-t-il.

Selon Jennifer Quaid, professeure à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, la situation est compliquée, car deux principes fondamentaux se font face : protéger une personne qui fera possiblement face à des accusations criminelles et l'importance de comprendre, pour le public, ce qui s'est passé au CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée Herron.

C'est la raison pour laquelle la tenue de ces audiences avant le dépôt éventuel d'accusations criminelles n'est pas une situation idéale, croit-elle.

Généralement, la préférence est d'attendre pour la tenue d'audiences publiques. Le risque, en étant hâtif, c'est de vicier des procédures criminelles, avance la professeure.

Les médias dans le noirSi la demande du report de ces audiences publiques est refusée, les gestionnaires du CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée Herron exigent un huis clos.

Ils demandent donc une ordonnance de non-publication et de non-diffusion de toute la preuve faite lors des audiences concernant le CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée. Ils évoquent la protection de la vie privée et le droit à un procès juste et équitable.

Radio-Canada, CBC et La Presse comptent contester la demande d'ordonnance de non-publication et de non-diffusion.

Pas moins de trois enquêtes ont été lancées pour éclaircir les circonstances qui ont mené à ces décès dans le CHSLD Herron.

Photo : Reuters / Christinne Muschi

Le CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée Herron avait fait les manchettes après la mort de plus de 40 résidents, dont certains de la COVID-19, lors de la première vague de la pandémie.

Les conditions déplorables dans lesquelles vivaient les résidents avaient aussi été dévoilées dans un rapport d'enquête publié à l'automne. Les gestionnaires avaient alors écopé d'un blâme pour négligence organisationnelle.

D'autres milieux de vie pour personnes âgées ont été durement touchés par la pandémie. C'est dans ce contexte que le Bureau du coroner a décidé de lancer une enquête publique. Des audiences relatives aux CHSDL Sainte-Dorothée et Yvon-Brunet auront aussi lieu.

La décision de la coroner quant à la demande du CHSLD Herron ne devrait pas avoir d'impact sur la tenue des audiences publiques concernant les autres établissements.

 
 
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COVID-19 : six nouveaux cas au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Ici Radio-Canada (site web) - 2021/02/13
 

La santé publique rapporte six nouveaux cas de COVID-19, samedi, dans la région.

Depuis le début de la pandémie, la région dénombre 8786 cas en lien avec le virus.

Un décès s'ajoute également au bilan du Saguenay-Lac-Saint-Jean portant le total à 263. Selon l'Institut national de santé publique du Québec, il s'agirait d'un bénéficiaire d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée.

Actuellement, 23 cas sont actifs sur le territoire régional.

Au Québec, 1049 nouveaux cas de COVID-19 et 33 décès supplémentaires attribuables à la maladie s'ajoutent au bilan.

 
 
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L’habitation pour les aînés, un vrai défi et un exemple
La Tribune (tablette) - 2021/02/13
 

Les tragédies dans les CHSLD et les maisons d’aînés nous interpellent à peu près tous les jours depuis presque un an. On va jusqu’au bout de l’horreur! C’est comme si notre société avait abandonné ses vieux.

Dans un long article de la revue Protégez-vous de février, on fait la promotion du maintien à domicile. Une femme de l’Estrie, Pauline Gervais, qui a travaillé dans le domaine, y est longuement interrogée. Elle voudrait qu’on investisse plus, que les CLSC améliorent et étendent leur offre de services, que les services communautaires interviennent plus efficacement. Que les aînés gardent leur dignité et leurs racines en demeurant chez eux. L’article est vraiment pertinent.

Je voudrais apporter un complément à cette promotion du « rester chez soi ». Celle du « rester chez soi » collectif. Depuis maintenant 18 ans, les aînés de Racine peuvent vieillir ensemble à La Brunante, une coopérative pour les aînés de 75 ans et plus ou en légère perte d’autonomie. C’est ce que nous appelons du maintien à domicile collectif.

Les soins du CLSC sont les mêmes que dans les maisons privées. Les travailleurs du CLSC aiment venir travailler chez nous et leur collaboration en cas de perte d’autonomie est vraiment adéquate. Les résidents jouissent d’une alimentation variée, savoureuse et abondante. Ils ne sont jamais isolés parce qu’ils se rencontrent au moins à tous les repas. Des repas qu’ils font durer par de longs échanges. Ils jouent aux cartes ensemble. Ils ont de nombreuses activités ensemble.

Ils forment un groupe de proches entraidants parce qu’ils ont des capacités complémentaires et qu’ils les mettent en œuvre. Ils sont pleins de ressources cachées qu’ils ont plaisir à manifester. Les citoyens de Racine ont la certitude que leurs aînés, c’est-à-dire leurs parents et leurs amis sont en sécurité. En 18 ans, nous n’avons à peu près jamais été témoins de maltraitance. Parce qu’ils échangent beaucoup entre eux, qu’ils ont des amis dans la place. Nous ne parlons jamais de lutte à la maltraitance, mais de promotion de la bientraitance.

La coopération, c’est de l’entraide structurée. Avec notre formule coopérative, nous assistons à une prolongation de l’autonomie significative. Avec l’entraide entre les résidents, la mise en œuvre de leurs capacités, nous sommes capables maintenant d’affirmer sans hésitation que la coopération est un antidote au vieillissement.

Nous n’offrons aucun service de santé. Les résidents ont tous des répondants accessibles et des mécanismes de sécurité au besoin, comme ils auraient dans leur maison. Nous sommes une coopérative d’habitation pour aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie, perte d’autonomie qui se prolonge à cause des proches entraidants. Nous refusons l’infantilisation engendrée par l’accréditation qu’on veut nous imposer. Je suis dans ma maison, j’ai 85 ans et je n’ai pas besoin d’être accrédité. Les résidents de La Brunante non plus. La pire stratégie, c’est de traiter les vieux comme des enfants. Le manque de respect commence là!

Le modèle de La Brunante circule présentement en France et suscite beaucoup d’intérêt.

On ne transplante pas un vieil arbre, un livre sur notre coopérative, est présentement en vente à la Librairie GGC.

 
 
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Décès dans les résidences pour aînés: début des audiences de la coroner ce lundi
Le Soleil (site web, aussi paru dans Le Quotidien, Le Droit et plusieurs autres) - 2021/02/15
 

Les audiences de l'enquête publique de la coroner débutent ce lundi sur les décès survenus en CHSLD et autres résidences pour aînés lors de la première vague de la pandémie de COVID-19.

Ottawa - Les trois prochains jours seront consacrés au CHLSD Herron de Dorval, l'un des plus durement touchés par le virus. La suite des audiences aura lieu en mars.

Puis, la coroner Géhane Kamel enquêtera sur une série d'autres résidences pour aînés, soit le CHSLD des Moulins de Terrebonne, la résidence privée pour aînés Manoir Liverpool de Lévis, le CHSLD René-Lévesque de Longueuil, le CSHLD Laflèche de Shawinigan, le CHSLD Sainte-Dorothée de Laval et le CHSLD Yvon-Brunet de Montréal.

Compte tenu de la complexité du sujet et du nombre important de décès, un coroner ayant une formation médicale, DJacques Ramsay, a été nommé pour assister et éclairer Me Kamel tout au long du processus.

Seuls les décès survenus entre le 12 mars et le 1er mai 2020 sont visés par l'enquête.

«Les coroners interviennent dans les cas de décès violents, obscurs ou qui pourraient être liés à de la négligence. Les décès survenus hors de ces balises, dont ceux qui découlent uniquement d'une infection au coronavirus, ne sont pas investigués par les coroners», était-il précisé dans un communiqué du Bureau du coroner publié quand l'enquête publique avait été annoncée en juin.

La majorité des décès causés par la COVID-19 au Québec se sont produits dans des résidences pour personnes âgées.

Des demandes d'actions collectives déposées - notamment contre les CHSLD Herron et Sainte-Dorothée - ont fait état d'allégations de négligence de leurs résidants. Ces actions collectives n'ont pas encore été autorisées par un juge, une étape nécessaire avant qu'elles puissent aller de l'avant.

La Protectrice du citoyen a aussi indiqué qu'elle allait enquêter sur les décès survenus dans les résidences pour aînés lors de la pandémie.

Les enquêtes du coroner ne visent pas à trouver des responsables aux décès, mais plutôt à formuler des recommandations pour en éviter d'autres dans le futur.

 
 
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CHSLD: début de l’enquête publique
Le Nouvelliste (tablette, aussi paru dans Le Droit) - 2021/02/15
 

C’est lundi que doit s’ouvrir l’enquête publique du Bureau du coroner chargé de faire la lumière sur les morts survenus dans des milieux d’hébergement pour aînés de la province lors de la première vague de la pandémie, dont le CHSLD Laflèche à Shawinigan.

L’exercice portera principalement sur le CHSLD Herron où une cinquantaine de morts sont survenues. Ce qui pourrait d’ailleurs retarder le processus, selon La Presse , puisque le CHSLD Herron a demandé un report des audiences en fin de semaine.

Le CHSLD Laflèche a été ajouté à l’exercice, tout comme cinq autres milieux d'hébergement pour aînés, afin de permettre au Bureau du coroner «d’avoir un portrait global des événements qui se sont passés lors de la première vague de la pandémie et qui a fait tant de morts dans les résidences», a fait savoir le coroner en chef adjoint, Me Luc Malouin, en entrevue à La Presse .

L'enquête publique tentera également de faire la lumière sur les décès qui sont survenus dans les CHSLD Sainte-Dorothée, à Laval, Yvon-Brunet, à Montréal, des Moulins, à Terrebonne, René-Lévesque, à Longueuil et à la résidence pour personnes âgées Manoir Liverpool, à Lévis.

C’est Géhane Kamel qui a été désignée pour présider l’enquête qui aura pour objectif de faire la lumière sur chacun des décès survenus entre le 12 mars et le 1er mai dans le but de protéger les aînés et éviter d’autres décès dans les résidences et de faire des recommandations pour l’ensemble des milieux d’hébergement de la province.

La coroner et avocate Géhane Kamel aura le pouvoir d’appeler à la barre toute personne qu’elle trouve utile à l’enquête. Les audiences publiques se tiendront jusqu’à l’automne et la coroner pourrait prendre jusqu’à six mois pour émettre ses recommandations.

Dans le cas de l’éclosion au CHSLD Laflèche, où 44 des 138 résidents avaient succombé à la COVID-19, un rapport interne du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec rendu public en septembre dernier avait déjà pointé du doigt des problèmes de communication, la mobilité du personnel, une formation insuffisante sur la prévention et le contrôle des infections, ainsi qu’un d’un délai de 14 jours entre le début de l’éclosion et l’envoi d’une équipe d’intervention.

Des attentes du côté du syndicat

Le président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers du CIUSSS MCQ, Pascal Bastarache, admet qu'il y a des attentes en ce qui concerne l'enquête publique qui devrait se faire entendre au cours des prochaines semaines ou des prochains mois dans la région. Des salariés de la région pourraient d'ailleurs être appelés à témoigner.

Pascal Bastarache estime qu'il y a des questions qui se posent sur le mode de gestion de l'organisation. Il estime que ce n'est pas la faute d'une personne en particulier, mais sur la rapidité à mettre en œuvre les actions. D'autant plus que des problématiques ont de nouveau été rencontrées durant la deuxième vague.

En entrevue au Nouvelliste , il a rappelé que le syndicat réclamait une enquête publique depuis plusieurs mois afin de mettre le doigt sur des problèmes qui peuvent être présents dans le réseau de la santé, indépendamment qu'il y ait une pandémie ou non. «Nous voulions qu'elle soit publique pour que l'ensemble de la population puisse être mis au fait de la situation», soutient Pascal Bastarache.

 
 
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Le CHSLD Herron veut le report de l'enquête
Le Journal de Montréal (aussi paru dans Le Journal de Québec) P. 11 - 2021/02/15
 

La fille d'un nonagénaire décédé au CHSLD Herron de Dorval ne décolère pas que les propriétaires aient demandé le report de l'enquête publique du coroner, qui doit débuter ce matin, le temps de savoir si des accusations criminelles seront déposées contre eux.

38 résidents sont morts en 10 jours durant la pandémie

«Ils [disent] qu'ils n'auront pas un procès juste s'il y a finalement des accusations criminelles contre eux. Je me suis dit : "Crois-tu vraiment, dans ton coeur, que le traitement réservé à tes résidents a été juste ?"» lance Moira Davis.

De la Saskatchewan où elle vit, elle garde un mince espoir que cette enquête publique du coroner fasse la lumière sur les derniers moments de vie de son père, Stanley Pinnell, 96 ans.

Les audiences concernant le drame survenu au CHSLD Herron, où 38 résidents sont morts en 10 jours dans des conditions horribles, doivent débuter ce matin au palais de justice de Montréal.

Or, la gestionnaire Samantha Chowieri et le directeur général, Andrei Sabin Stanica, ont demandé leur report en attendant de savoir si le Directeur des poursuites criminelles et pénales déposera des accusations en lien avec les morts rapportées pendant la pandémie.

NON-PUBLICATION ?

Si ces demandes sont rejetées, ils exigeront la non-publication et la non-diffusion des audiences de l'enquête. Une décision devrait être rendue aujourd'hui.

Ultimement, l'enquête présidée par la coroner Géhane Kamel doit plus largement faire la lumière sur les décès survenus dans des milieux d'hébergement au cours de la crise sanitaire.

Suivront des audiences concernant cinq autres centres d'hébergement et de soins de longue durée, une résidence ainsi qu'un «volet national sur la gestion de la pandémie dans les CHSLD

C'est que «personne ne mérite de mourir comme ça », martèle Mme Davis.

Plusieurs familles, comme la sienne, espèrent obtenir des réponses à leurs questionnements, estime-t-elle.

«Est-ce que mon père est mort à cause de la négligence? De la COVID-19? Ou les deux? Comment ont été ses derniers jours?» se demande-t-elle encore aujourd'hui.

 
 
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